Il veut ouvrir les horizons, créer des liens, sortir les jeunes d’eux-mêmes et de leurs murs. Adil El Arbi, le Spielberg de Molenbeek, n’est pas seulement un cinéaste belge qui a conquis Hollywood, il se veut aussi un constructeur de ponts, un passeur et un inspirateur. Il vient de recevoir le Prix P&V de la Citoyenneté, centré cette année sur le barrage contre l’extrême droite. Il impose une autre image de nos sociétés, qui « met l’accent sur un message positif vers les jeunes de la diversité afin de s’en rapprocher et de les atteindre ».
Bruxelles est son port d’attache, l’endroit où il retrouve la liberté de créer, là où il vient se ressourcer entre deux plongeons hollywoodiens. A travers son cinéma engagé, à 35 ans, il est devenu le modèle d’une génération. Il leur dit: « Soyez les ambassadeurs et pas les guerriers de votre origine ou de votre culture ». Ses films et ses séries ne craignent pas d’être populaires. Ils touchent énormément de monde. Les jeunes issus de la diversité s’y reconnaissent, ils leur donnent de l’espoir.
“Si vous avez un message, les gens vous écouteront plus si vous l’exprimez à travers un projet artistique ou par le sport plutôt que par la seule agressivité”. Parfait trilingue et marié à une femme journaliste, il est exigeant et se méfie d’Internet et des réseaux sociaux qui deviennent de plus en plus trash: un appareil de guerre redoutable. Adil en dit bien plus sur ses intentions et de ses projets, dans cette interview de Béatrice Delvaux et Gaëlle Moury, envoyée par une lectrice du blog
“…mais aussi les figures de Mohamed Ali et surtout de Malcom X, qu’il a découvert dans le film de Spike Lee sous les traits de Will Smith.” Une fois de plus, Le Soir se distingue par l’exactitude de ses articles et la puissance de son service de relecture!