Archives de catégorie : Jeunes

La nature reprend ses droits.

Restauration de la nature. La présidence belge a retiré ce point de l’agenda de l’Europe. Cette mauvaise nouvelle en cache une bonne: c’est pour prendre le temps de convaincre quelques opposants (dont la Belgique) de voter en faveur de cette nécessaire restauration de la nature.

Des cours d’école vertes. Fini les cours de récréation minérales et imperméables. L’opération Ré-création vise à transformer les cours des écoles bruxelloises en espaces végétalisés plus vivants et plus frais. 25 établissements y participent joyeusement grâce au budget de 8 millions d’euros qui leur a été alloué. L’asbl citoyenne Less béton y participe aussi activement.

Ville préférée des faucons. L’oiseau le plus rapide du monde aime nicher à Bruxelles. C’est Bruzz qui l’affirme dans cet article traduit pour vous ICI. Trois couples nichent dans la cathédrale Saint-Michel, dans l’église Saint-Jacques à Uccle et dans le clocher de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Les premiers oisillons de cette année sont nés à Uccle.

Restauration de la diversité de la nature. Photo VRT Kobe Van Loveren CN

Photo RTBF Actus et Less Béton

Screenshot

Une Région jeune et éduquée.

Tous les dix ans, Statbel dresse une carte de la population belge pour voir comment notre société évolue. De Standaard y consacre un article traduit ICI pour vous. On y constate que Bruxelles est la Région la plus jeune du pays et Molenbeek la commune la plus jeune du pays, avec une moyenne d’âge de 35 ans comparé à 55 ans à Koksijde.

Bruxelles est aussi la Région la plus cosmopolite du pays, 46% des personnes qui y vivent sont nées hors du pays, comparé à 14% en Flandre et 15% en Wallonie. Oh surprise ! Bruxelles est également la Région la plus éduquée du pays. 38% des plus 20 ans y sont diplômés de l’enseignement supérieur. C’est même la ville-région avec le marché du travail le plus éduqué de toute l’Europe !

Pour le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur, la Flandre en est à 32% et la Wallonie à 29%. Au niveau des provinces, les Brabant flamand et wallon sont les plus éduquées du pays, en partie bien sûr en raison de Leuven et de Louvain-la-Neuve, mais aussi en raison d’un certain nombre de navetteurs vers Bruxelles.

L’école est simplement capitale.

Des enseignants francophones et flamands marchaient hier dans Bruxelles pour exiger de tous les partis qu’ils s’engagent à faire de l’éducation une priorité. S’il faut faire des économies, cela ne peut s’opérer sur l’éducation des jeunes. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Il y a trop d’élèves par classe et il y a un manque de professeurs. Il faut y remédier de toute urgence. Il en va de la formation d’une nouvelle génération.

Pour celles et ceux qui ont vu le film Amal de Jawad Rhalib ou lu ces témoignages, il n’est pas nécessaire de rappeler combien l’école est essentielle, surtout dans une ville aussi métissée que Bruxelles. Maîtriser sa langue maternelle et maîtriser la langue de l’école, pour pouvoir parler à ses  voisins, pour s’enrichir de nouvelles relations, pour s’adonner à la lecture avec plaisir. On pense avec des mots, plus ils sont divers, plus la pensée est riche et subtile. Plus ils sont pauvres, moins le langage est convaincant et mène parfois même à la violence physique.

Faire peuple à Bruxelles repose largement sur le passage par l’école. Pas seulement pour lire, écrire et calculer, mais aussi pour exprimer des  espoirs, des sentiments, des émotions. Une école simplement ouverte, exigeante et tolérante, qui conduit à une société riche des apports de toutes les cultures et basée sur le respect des convictions de chacun. Une société qui reconnaît la dignité de chaque femme, de chaque homme, de chaque enfant. On peut rêver. On doit rêver.

Le droit à la ville des enfants.

La sortie du  film consacré à Maria Montessori remet le projecteur sur la place des enfants en ville. Faut-il s’exiler à la campagne pour leur offrir un cadre de vie sain et stimulant ? Comment s’y retrouveront-ils une fois adolescents ? Une ville « enfants admis » ne peut-elle leur être favorable ? Montessori estimait important de  « raviver les rapports des enfants avec le milieu, pour harmoniser leur conscience avec la réalité extérieure ». Le droit à la ville des enfants.

L’affaire Dutroux et le Covid ont fortement réduit l’espace de liberté des enfants. En dehors des espaces aménagés pour eux de manière souvent très stéréotypée – à quelques exceptions près – où sont donc les enfants dans la ville ? Dans l’espace urbain on trouve de plus en plus des « enfants d’intérieur », contraints dans des logements souvent de taille réduite et désormais absents des rues, devenues trop dangereuses et pleines de voitures. La distance à laquelle ils peuvent s’éloigner seuls de chez eux, s’est drastiquement réduite.

Leur smartphone semble devenu leur principal « terrain d’aventure », un espace rassurant pour tout le monde, mais bien sédentaire et solitaire. Sans confrontation avec d’autres enfants. Élevé à part, en dehors de la cité, de la vie en société, l’enfant n’a donc pas à en apprendre les règles.  Comment en faire un futur citoyen, capable d’interagir avec les autres et de construire un collectif pour faire société ? Le futur de Bruxelles n’en dépend-il pas ?

Une ville accommodante

Place Fernand Cocq à XL, aujourd’hui tout le monde trouve sa place sur cet espace bien pensé, bien utilisé et qui réunit tous les âges et diverses activités improvisées.


Des poubelles accessibles en permanence, fini les sacs poubelles. Mais ce n’est pas (encore ?) à Bruxelles.


Des citoyens montrent la voie aux bureaux d’étude urbanistiques …