Archives de catégorie : Jeunes

Happy Tuesday équilibré.

Avec les durums, les hamburgers, les frites et la fameuse « mitraillette », Bruxelles serait-elle devenue le temple de la malbouffe, avec les conséquences qui suivront au niveau de la santé ? On peut le craindre quand on assiste au développement de ce genre de « fast food » proche du « junk food ». Manger vite et pas trop cher impliquerait-il nécessairement de manger trop gras, trop salé et trop peu équilibré ?

Manger vite et autrement ? Des fruits, des légumes, des algues, des morceaux de thon rouge ou de saumon, des graines de sésame, des protéines, sur une base de riz… c’est ce que l’on trouve dans un « poke bowl ». D’origine hawaïenne, le pokeou poisson cru – était découpé et salé par les pêcheurs. Depuis il a pris des accents plus asiatiques et a commencé à se développer à Bruxelles.

On peut donc manger vite et manger sain. Par contre il va falloir débourser entre 10 et 15 euros, en fonction du choix des aliments, et cela n’est pas à la portée de toutes les bourses. Pas étonnant que la plupart des adresses se situent à l’Est du canal où ils trouvent une clientèle plus fortunée. Il en est quand même une au boulevard de Dixmude et ses poke bowls sont Halal comme chez Poke Dream. De quoi séduire des jeunes de l’autre côté du canal. Chacun ne devrait-il pas avoir droit à une nourriture saine ?

Le tribunal des préjugés.

Être jugés avant même de s’être exprimés, c’est ce que vivent de nombreuses Bruxelloises et Bruxellois en raison de leur origine, de leur adresse, de leur couleur de peau, de leur religion, de leur genre, de leur langue, de leur accoutrement …

Nous avons tous des préjugés et nous sommes aussi parfois victimes de préjugés. C’est à réduire les préjugés que s’intéresse l’association bruxelloise Nighthawks, qui travaille avec des jeunes issus de différents territoires de la ville, à travers du théâtre et de la production d’un film. Ils viennent d’obtenir un prix de 10.000€ attribué par le fonds Creative Bruxsels pour leur projet en cours de réalisation: Le tribunal des Préjugés.

Nous reviendrons sur ce nouveau fonds, qui est hébergé à la Fondation Roi Baudouin et qui soutient chaque année une initiative créative bruxelloise pertinente … ou même impertinente. Dès à présent, si vous connaissez un projet ou une réalisation bruxelloise créative inattendue, n’hésitez pas à nous la signaler, nous la soutiendrons pour présenter leur projet.

Les langues à Bruxelles.

Si la Région de Bruxelles-Capitale venait à obtenir davantage de compétences et d’autonomie en 2024, les “Flamands de Bruxelles” n’en sortiraient certainement pas indemnes, si on en croit Luckas Vander Taelen, journaliste et ancien député flamand Groen. Il règle aussi ses comptes avec Rudi Vervoort  (PS), qui veut moins de communautaire et plus de régional, sans diminuer l’autonomie des communes.

Pour lui, Vervoort n’a jamais été un grand orateur. “Il ne faut attendre de lui ni passion, ni vision, ni inspiration. Rien que du prévisible. Autant dire que si la médiocrité avait un visage, ce serait le sien”. Bon, vous verrez ICI où résident les craintes de Vander Taelen. Il y a aussi l’anglais, qui prend de l’avance chez les jeunes, au détriment du néerlandais, qui reste cependant la deuxième langue obligatoire, mais uniquement à Bruxelles.

Vivre à Bruxelles explique pourquoi l’apprentissage du néerlandais reste un atout non négligeable pour l’emploi à Bruxelles, même si l’anglais est souvent exigé dans le secteur tertiaire et particulièrement européen. Trois langues, en plus de la langue maternelle, cela demande des personnes quadrilingues ! Nos écoles sont-elles capables de délivrer de telles compétences ?

Un Canon bruxellois ?

Le billet consacré à la publication du canon flamand a suscité un commentaire critique intéressant de Luckas Vander Taelen, qui a été député au parlement flamand et échevin pour Groen à Forest. Il semble ne pas avoir vu que l’essentiel du billet était composé d’extraits de la presse flamande (même la naphtaline …) et non d’opinions personnelles. Sans doute y en avait-il aussi de plus positifs que moi je n’ai pas vus ?

« Dire à un public francophone que le texte répond à une démarche idéologique du gouvernement, c’est faux et confirme les préjugés existants. Malgré mes critiques je pense que le texte peux servir à une meilleure connaissance de l’histoire flamande. Il serait bien utile que du côté francophone on ferait la même chose ». La suite de son commentaire et de mes réponses se trouvent ICI.

Dans Bruzz, l’historien bruxellois Hans Vandecandelaere se montre partisan de la rédaction d’un “canon bruxellois”. Vous trouverez ICI son article traduit pour vous, mais vous en saurez plus en écoutant aussi son interview. Pour Roel Jacobs: « Le pire serait de répondre au nationalisme flamand par un nationalisme bruxellois. Même bien fait, qui dit que le canon flamand ne sera pas récupéré par les nationalistes dans un but anti-inclusif ? ». L’Académie flamande de Belgique avait déjà mis en garde dans une étude lancée dès l’annonce d’un canon dans l’accord de gouvernement, sa traduction est ICI. La conclusion : Le Canon de Flandre implique un appauvrissement de la diversité historique et sociale. On devra y revenir.

Welcome to Brussels !

Pour les personnes qui peuvent se permettre d’arriver à Bruxelles par le Thalys ou l’Eurostar, l’accueil est relativement bon aux guichets personnalisés et sur les quais spéciaux de la gare du Midi. Pour les jeunes et les personnes à budget limité, il reste fort heureusement les Flixbus, Blablacar bus, Eurolines, Alsa, Ouibus, … mais là, embarquement et débarquement s’avèrent plus aventureux et nettement moins accueillants. Welcome to the Capital of Europe !

Rien n’est prévu pour recevoir ces visiteurs. Ils et elles restent attendre sous la pluie à l’arrière de la gare du Midi ou sur le côté de la gare du Nord. Ni fléchage, ni banc, ni toilette, ni poubelle. La rue reste jonchée de restes de repas et de traces d’urine. Il y a peu un cycliste y a même laissé la vie. Gêné aussi d’y conduire un visiteur en partance de Bruxelles.

A quand une « gare routière » bien située avec un auvent pour s’abriter de la pluie, des bancs et une toilette ?  Avec la contribution des compagnies de bus bénéficiaires. Ce serait bien un minimum, pour accueillir les personnes qui nous font l’honneur de nous visiter. Alors l’Urbanisme ? Alors la Mobilité ? Alors Visit Brussels ? Où êtes vous ? En 2017, un article du Soir évoquait déjà la situation et un an plus tard, un autre article précise même le site retenu. A ma connaissance, depuis rien n’a changé.

Arrêt des bus internationaux à la gare du Nord

Là, les bus stationnent même sur la piste cyclable …

Ici, la gare routière d’Aix en Provence.