Archives de catégorie : Tourisme

Logement touristique.

Nous y revoilà. Traditionnellement, c’était la fonction des hôtels d’héberger les touristes. Si le développement du Homestay – logement chez l’habitant – fut une expérience nouvelle intéressante, sa « marchandisation » par l’arrivée de plateformes comme Airbnb a changé la donne. Un certain nombre de propriétaires ont vite compris qu’il pourrait être plus rentable de louer à la journée plutôt que de signer un bail à long terme avec un vrai locataire.

Des entreprises ont parfois aménagé des immeubles entiers en hébergements de courte durée. On ne loge plus chez l’habitant, on ne partage plus rien avec lui, on est dans une sorte d’hôtel pas cher avec peu de services. Pourquoi pas ? malgré une forme de concurrence avec l’hôtellerie, qui a plus d’obligations. C’est que des milliers de logements échappent ainsi à un parc immobilier bruxellois, déjà incapable de répondre à la demande. Dans certains quartiers, la cohabitation des habitants avec ces personnes de passage – souvent venues faire la fête – est devenue problématique.

C’est pourquoi la Région a fini par édicter des règles à la hâte. Règles qu’elle doit d’ailleurs revoir. Pour resserrer la vis, elle compte sur les communes qui ont des moyens pour agir à la fois contre les logements vides et les nombreux hébergements touristiques illégaux. Airbnb se montre peu collaborant et les communes manquent d’inspecteurs proactifs pour détecter les nombreux  abus. Elles attendent trop de la délation par les riverains, dont ce n’est pas la tâche. L’Europe vient aussi de s’en mêler. Cet article du Soir en dit plus.

Une voie vraiment Royale ?

Il y a 10 ans que divers projets de rénovation de cette emblématique place néoclassique de 1782 se sont retrouvés sur la table. L’ARAU en retrace les rétroactes et déplore que le projet n’ait pas fait l’objet d’un réel débat public. Aujourd’hui Beliris, qui en sera le maître d’œuvre, a son permis en poche. Le réaménagement fera la part belle aux piétons et valorisera les façades dotées d’un nouvel éclairage. La durée des travaux devrait être d’un an et demi.

S’il faut se réjouir de voir ce projet enfin aboutir, certains se posent des questions quant à la circulation pendant les 18 mois de travaux, mais aussi plus durablement, lorsque les trams et les voitures se partageront la même voie carrossable, avec un système de feu donnant la priorité au tram. Les engorgement seront sans doute inévitables.

L’association Quartier des Arts regrette que les pressions exercées par la STIB (1) aient abouti à déplacer les voiries à l’avant de la statue de Godefroid de Bouillon plutôt que du côté de l’église, afin de réserver le grand espace piéton face à la vue sur la ville basse, plutôt que face à la circulation. Une réaction est-elle encore possible ?

(1) Parce que la STIB a toujours dans ses cartons un projet de ligne de tram descendant vers la gare centrale par la rue Ravenstein

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Des vacances pour tous ?

Pas vraiment. A Bruxelles, 28 % de la population n’a pas les moyens de s’offrir  une semaine de vacances hors de son domicile, contre 13,2% pour la population flamande. C’est ce qui ressort d’une enquête de Statbel.

C’est donc à Bruxelles qu’il serait important de disposer d’infrastructures de loisirs urbains accessibles à tous. Pas de piscine en plein air. Océade, qui offrait un domaine récréatif aquatique populaire chassé pour faire place au projet Néo. Les jeunes Bruxellois ne sont pas bienvenus sur les plages d’Hofstade, de Blaarmeersen et de la côte belge, suite aux agissement d’une minorité de délinquants. Ne serait-il pas temps temps de remédier à cette situation pour l’été prochain ?

Cette situation reflète aussi le niveau de pauvreté dans lequel vit une partie grandissante des Bruxellois, dont un très grand nombre d’enfants. Le tableau de Statbel disponible ICI en est révélateur.

Gare du Midi: la honte !

La gare du Midi accueille 50.000 voyageurs par jour, dont des visiteurs de Paris, de Londres, d’Amsterdam, d’Allemagne, … C’est la gare la plus fréquentée du pays, mais aussi la plus mal famée, la plus sale et la plus insécurisante. Les Bruxellois sont gênés d’y accueillir des amis et des visiteurs de la capitale de l’Europe. Même les organisations humanitaires la fuient. Les plans se suivent sans aboutir et toujours pas de commissariat. Comment en est-on arrivé là ?

Située à cheval sur Anderlecht et Saint-Gilles et à proximité immédiate de la ville de Bruxelles, sa sécurité dépend de la zone de police Midi, de la police fédérale, du service Sécurail de la SNCB et des agents de sécurité de la STIB. Sa propreté dépend du sous-traitant de la SNCB Kose Cleaning et de Bruxelles Propreté pour ses abords. Ses aménagements dépendent principalement de la SNCB mais pas seulement. Chacun de ces acteurs dispose de compétences limitées et aucune coordination n’a jamais été mise en place.

Qu’attend notre ministre-président pour désigner un Commissaire du gouvernement qui aurait tous pouvoirs pour mettre fin à cette situation désastreuse que tout le monde déplore ? Rudi Vervoort est en charge de la Prévention et de la Sécurité ainsi que de la Promotion de l’Image de Bruxelles. Il dispose aussi des larges compétences d’un Gouverneur de province. Qui d’autre que lui devrait s’y atteler dès demain ?

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Happy Rooftops ?

De nouvelles terrasses en plein ciel s’ouvrent un peu partout dans la ville et révèlent souvent des panoramas bruxellois inédits. La plupart sont accessibles au public. Une des dernières en date – et la plus grande de Belgique – Rooftop 58 se trouve au 9ème étage de Brucity rue des Halles et bientôt aussi au Continental place De Brouckère, à l’AB rue des Pierres, à Fédéral Assurances place Saint-Jean, …

Il y a tout lieu de se réjouir du développement de ce concept quand l’entrée est libre pour tous, si ce n’était la diffusion de musique amplifiée … Celle-ci accompagne ces terrasses dans la plupart des cas. Même à volume limité respectueux des règles, cette musique incessante et les basses qui les accompagnent deviennent rapidement insupportables pour les riverains, parfois aussi privés de leur intimité. Le silence deviendrait-il un luxe ?

Comme pour Airbnb ou les trottinettes, on n’a rien vu venir. S’il faut bien obtenir un permis de bâtir pour ce type de transformation, rien n’est précisé à propos de la diffusion de musique. On s’en remet au Code civil et aux troubles de voisinage en cas d’abus manifestes. Même sans être en infraction, quand cette musique s’ajoute aux terrasses des cafés, aux événements musicaux publics, aux sirènes, aux avions et aux musiciens de rue, ce n’est plus tolérable pour les riverains, dont certains travaillent désormais à domicile. Alors ? des Rooftops sans musique ? avec des écouteurs ?

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