Archives de catégorie : Tourisme

A l’assaut du train de Liège.

Le fameux Gang des Vieux en Colère fait à nouveau parler de lui, suite à la prochaine suppression du billet SNCB senior à prix unique de 7,8 €, valable pour un A/R à travers toute la Belgique hors heure de pointe du matin. Les seniors remplissent ainsi les trains pendant les heures creuses et peuvent se permettre une petite sortie à un prix abordable. C’est une situation qualifiée de “gagnant-gagnant”.

Avec l’accord du ministre Gilkinet (Ecolo), la direction de la SNCB veut remplacer ce ticket par une réduction de 40% sur le prix du billet standard. Pour un A/R Bruxelles-Ostende, cela fera encore 23,88 euros, soit trois fois le prix actuel ! « Être en mesure de se déplacer est un droit essentiel pour la santé physique et mentale des seniors. Visiter leurs enfants et petits-enfants, rencontrer leurs amis, entretenir leur curiosité intellectuelle, sortir de chez eux, bref: vivre une retraite active et heureuse ».

Dans la grande tradition des hors-la-loi redresseurs de torts, les Bruxellois du Gang des Vieux en Colère prendront d’assaut le train de Liège de 10h55 ce jeudi 26 octobre à la gare du Midi voie 8. Fleur au chapeau, ils seront accueillis aux Guillemins par leurs amis liégeois. J’y serai et ils seraient enchantés si vous pouviez vous joindre à eux pour en faire un grand événement. Ils vous livrent tous les détails ICI.

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Bruxelles Ville d’Eau ?

Nous ne sommes ni Spa ni Baden-Baden, mais Bruxelles regorge d’eau. 200 sources bruissent sous nos pieds et l’enquête n’est pas terminée. Ces eaux souterraines finissent souvent dans les égouts. La Coordination Senne poursuit les recherches et s’évertue aussi à remettre plusieurs de nos ruisseaux à ciel ouvert. Une eau qui participe à la lutte contre le réchauffement climatique et dont la vue et l’écoulement nous ravissent.

A la place Saint-Josse, sous l’immeuble Pacific, coule une de ces sources. L’équipe de l’asbl herbronnen.ressources l’a fait ressurgir pour quelques jours afin qu’elle alimente une pièce d’eau qui suscite déjà l’intérêt des passants. Une eau qui pourrait à l’avenir trouver d’autres usages, plutôt que d’être déversée dans les eaux grises des égouts. Ne pas mêler les eaux et remettre des ruisseaux et des sources à l’air libre, tout un programme. Des découvertes à faire aussi au cours du mois Ville-Nature.

Le Brussels Studies Institue consacre une étude très intéressante sur l’eau et son prix. La conclusion révèle qu’au bout du compte le pollueur n’est pas le payeur. L’auteur suggère quelques alternatives. Et puis, à partir de ce jeudi, une exposition de l’artiste  coréen Kim Tschang-Yeul s’ouvrira à la Villa Empain sur le thème de l’eau. Cette “Eau qui fascine par sa dimension vitale et spirituelle. C’est par elle que se noue le lien entre les êtres vivants et le monde”.

Etang temporaire à Saint-Josse / extrait video BX1 et la Woluwe à ciel ouvert / Coordination Senne

Slow movement ?

Une contre-culture qui fait peu parler d’elle. Elle a commencé par l’alimentation et a donné naissance au Slow Food, mais ne s’est pas arrêtée là.  Ce « mouvement doux » (angl. slow movement, appelé aussi slow attitude) prône une transition culturelle vers le ralentissement de notre rythme de vie, l’adoucissement des pressions modernes et l’appréciation des choses simples.

Il s’oppose à un nombre de tendances qu’a vues naître le XXe siècle, telles que la restauration rapide (et donc la malbouffe), le tourisme de masse, l’hyperconnexion, la consommation démesurée…  Le mouvement veut aussi agir sur l’amoindrissement de notre impact sur l’environnement et la simplicité dans un monde de plus en plus complexe.

Aujourd’hui, il englobe la Mobilité douce, le Tourisme doux, le Slow Working et même la parentalité douce. L’article de Wikipedia en dit un peut plus.

Le bruit affecte notre santé.

En ville, l’absence de bruit serait « un nouveau luxe, la capacité à trouver l’émerveillement dans le quotidien », « un manque de silence qui empêche de penser, du silence comme facteur de bien-être ». Un luxe qui n’est plus à la portée de tous. C’est la conclusion d’un groupe d’habitants du centre-ville exposés aux très nombreux « grands événements » que la Ville organise dans l’espace public pour attirer des visiteurs.

Ces déluges de décibels s’ajoutent à ceux produits par la circulation, les avions, les bars, les discothèques, les terrasses et depuis peu les rooftops. Pour les riverains  proche de la Monnaie et De Brouckère il  y a un groupe WhatsApp, pour les autres victimes une page Facebook “halte à la pollution sonore” pour partager des constats. La Ville va jusqu’à leur proposer des chambres d’hôtel. Il n’est pas exclu qu’ils demandent à rencontrer Philippe Close – le bourgmestre d’une ville qui ne dort jamais – pour mettre fin aux abus. Nous y reviendrons.

« Le bruit affecte notre santé », c’est le titre d’une remarquable enquête à laquelle s’est livré Le Monde. « Perte auditive liée au bruit avec des conséquences extra-auditives. Pas de traitement possible pour la perte d’audition, surtout en direction des enfants. Tous les 3 dB, l’intensité sonore double. Le coût social du bruit en France est de 147,1 milliards d’euros ». Tout démontre qu’il s’agit d’un vrai problème de santé publique, mais ce n’est pas une fatalité. N’est-il pas urgent d’agir ?

Logement touristique.

Nous y revoilà. Traditionnellement, c’était la fonction des hôtels d’héberger les touristes. Si le développement du Homestay – logement chez l’habitant – fut une expérience nouvelle intéressante, sa « marchandisation » par l’arrivée de plateformes comme Airbnb a changé la donne. Un certain nombre de propriétaires ont vite compris qu’il pourrait être plus rentable de louer à la journée plutôt que de signer un bail à long terme avec un vrai locataire.

Des entreprises ont parfois aménagé des immeubles entiers en hébergements de courte durée. On ne loge plus chez l’habitant, on ne partage plus rien avec lui, on est dans une sorte d’hôtel pas cher avec peu de services. Pourquoi pas ? malgré une forme de concurrence avec l’hôtellerie, qui a plus d’obligations. C’est que des milliers de logements échappent ainsi à un parc immobilier bruxellois, déjà incapable de répondre à la demande. Dans certains quartiers, la cohabitation des habitants avec ces personnes de passage – souvent venues faire la fête – est devenue problématique.

C’est pourquoi la Région a fini par édicter des règles à la hâte. Règles qu’elle doit d’ailleurs revoir. Pour resserrer la vis, elle compte sur les communes qui ont des moyens pour agir à la fois contre les logements vides et les nombreux hébergements touristiques illégaux. Airbnb se montre peu collaborant et les communes manquent d’inspecteurs proactifs pour détecter les nombreux  abus. Elles attendent trop de la délation par les riverains, dont ce n’est pas la tâche. L’Europe vient aussi de s’en mêler. Cet article du Soir en dit plus.