Archives de catégorie : Europe

Dans quelle Belgique vit Bruxelles ?

Bien sûr nous croyons le savoir, malgré la complexité institutionnelle de ce pays fédéral et de sa capitale mal aimée. Le CRISP vient cependant de sortir une étude assez fouillée sur la place particulière de la Belgique et de sa capitale dans l’Union européenne.  Il faut sans doute prendre une journée de congé pour lire cette centaine de pages, qui synthétisent parfaitement la situation, depuis les origines de la Belgique. Cela en vaut cependant  la peine.

Si vous n’avez pas le temps, vous pouvez charger  gratuitement le pdf complet et vous y plonger plus tard. Toutefois, la lecture de certains chapitres de la table des matières pourraient éveiller votre curiosité dès à présent. Rédigé par le sociologue francophone Pierre Blaise du CRISP, on peut s’interroger sur les réactions des Bruxellois néerlandophones, qui l’auraient sans doute rédigé quelque peu différemment ? On lirait cette contribution avec intérêt.

Vous trouverez ICI les points essentiels de la table des matières. Bonne lecture.

L’écologie est-elle punitive ?

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour Ecolo ou pour Groen, mais de rappeler que des mesures écologiques doivent être prises d’urgence pour sauver tous les citoyens des changements climatiques en cours et à venir. Des mesures qui perturbent nos habitudes et nous coûtent. Il est donc tentant de désigner un bouc émissaire. Tous les partis semblent se lancer dans un bashing anti écolo aussi rentable qu’irresponsable. C’est  d’ailleurs pareil en Allemagne et aux Pays-Bas.

Ecolo et Groen ont souvent fourni le bâton pour les battre, bien d’accord, mais globalement, ils n’ont fait qu’exiger une (petite) partie des changements nécessaires pour ne pas se laisser dépasser par les changements climatiques avec leurs inondations, leur sécheresses, leurs incendies, leurs canicules, … Tous les partis ne devraient-ils pas inscrire l’écologie à leur programme ? plutôt que de d’exiger une pause, alors que nous sommes déjà en retard face aux engagements pris à Paris.

Si les Verts sont absents des prochaines coalitions, qui va revenir avec des exigences nécessaires mais peu populaires ? Le climat ne figure même plus dans les trois priorités de l’Europe. Certes, il faudra mieux veiller à ne pas faire peser autant de charges sur les populations les plus fragilisées et il y en a beaucoup à Bruxelles. Il faudra aussi se montrer plus pédagogues. Vois lirez ICI la croisade hypocrite des droites contre l’écologie « punitive ». Il faudra y revenir avant le 9 juin.

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L’écologie est-elle punitive ?

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour Ecolo ou pour Groen, mais de rappeler que des mesures écologiques doivent être prises d’urgence pour sauver tous les citoyens des changements climatiques en cours et à venir. Des mesures qui perturbent nos habitudes et nous coûtent. Il est donc tentant de désigner un bouc émissaire. Tous les partis semblent se lancer dans un bashing anti écolo, aussi rentable qu’irresponsable. C’est d’ailleurs pareil en Allemagne et aux Pays-Bas.

Ecolo et Groen ont souvent fourni le bâton pour les battre, bien d’accord, mais globalement, ils n’ont fait qu’exiger une (petite) partie des changements nécessaires pour ne pas se laisser dépasser par les changements climatiques, avec leurs inondations, leur sécheresses, leurs incendies, leurs canicules, … Tous les partis ne devraient-ils pas inscrire l’écologie à leur programme ? plutôt que de d’exiger une pause, alors que nous sommes déjà en retard face aux engagements pris à Paris.

Si les Verts sont absents des prochaines coalitions, qui va revenir avec des exigences nécessaires mais peu populaires ? Le climat ne figure même plus dans les trois priorités de l’Europe. Certes, il faudra mieux veiller à ne pas faire peser autant de charges sur les populations les plus fragilisées et il y en a beaucoup à Bruxelles. Il faudra aussi se montrer plus pédagogues. Vous lirez ICI la croisade hypocrite des droites contre l’écologie « punitive ». Il faudra y revenir avant le 9 juin.

Pauvre réponse politique.

L’agriculture urbaine se développe, mais ne suffira jamais à nourrir plus d’un million d’habitants. Nous avons besoin des agriculteurs et ne pouvons accepter qu’ils soient maltraités. La presse a largement relayé les actions légitimes et spectaculaires du monde paysan, même si nous ne pouvons accepter les excès auxquels certains se sont livrés au détriment de Bruxelles, victime innocente.

L’ONG Natagora constate que les agriculteurs sont coincés dans un marché mondialisé, confrontés à des prix dictés par la grande distribution et acculés par l’inflation qui a oublié d’adapter leurs revenus. Elle épingle aussi le décalage entre des revendications légitimes, comme des revenus dignes et la nécessaire suppression de traités de libre-échange comme le Mercosur et la pauvre réponse livrée par l’Europe, qui sape des normes environnementales capitales.

Déroger sur les jachères et la gestion durable de l’azote, négliger les surfaces et éléments « non-productifs » comme les haies, mares, arbres, bordures de champ, jachères mellifères…, n’est pas la solution. La biodiversité, enjeu clé pour la survie de l’agriculture, est menacée. L’effondrement de celle-ci est le principal risque pour notre sécurité alimentaire dans les prochaines années. Beaucoup plus ICI.

L’Europe a-t-elle cédé aux puissants lobbies ?

Combattre la violence.

Sans soldats la guerre est impossible, nous écrit un lecteur. Il nous rappelle que le Bruxellois Sam Biesemans est le vice-président du Bureau Européen des Objecteurs de Conscience. Sam constate que près de 300.000 jeunes Russes ont choisi de ne pas prendre part au conflit Russo-Ukrainien et ont quitté le territoire. Près de 650.000 hommes ukrainiens auraient obtenus le statut de réfugiés en Europe. Oui, sans soldats la guerre serait résolument impossible.

La situation s’avère compliquée pour nombre de ces “déserteurs” qui se retrouvent sans statut un peu partout dans le monde, bien que l’objection de conscience figure parmi les Droits Humains (1). Ce ne sont pas des lâches, ils ont le courage de refuser de prendre les armes contre leurs frères d’en face. De Standaard y consacre une carte blanche argumentée.

Empêcher les guerres ne pourrait-il pas simplement commencer par soutenir celles et ceux qui refusent de la faire, affirme le site Simplicité Politique ? C’est vrai pour celles en Ukraine, à Gaza, en Israël, en Syrie, en Iran et ailleurs dans le monde. Une pétition circule et elle a déjà récolté près de 50.000 signatures. Vous pouvez aussi la signer ICI.

(1) L’objection de conscience est une composante de la liberté de conscience. Elle est largement reconnue en droit positif, en particulier par les articles 18 du Pacte et 9 de la Convention européenne.