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Happy Monday: “Safe place”.

Bruxelles est la ville aux 100 comités de quartier, aux associations de commerçants actives, aux comités d’habitants qui s’intéressent aux différents aspects de la vie quotidienne, sans compter les très nombreuses associations caritatives de toutes origines. Un tissu social et urbain dont la classe politique doit tenir compte quand il s’agite. Des forces vives vigilantes à la transparence des décisions et finalement au respect de la démocratie participative.

Face aux craintes d’un certain nombre de personnes  qui se sentent parfois en insécurité dans le quartier de la gare du Nord, des commerçants affichent désormais un label « Safe Place », qui indique que les personnes qui se sentent en danger peuvent s’y réfugier et que le commerçant appellera la police, si nécessaire.

Vous en saurez plus en regardant l’article et le reportage de RTL info qui illustre la situation vécue sur place. Il faut se réjouir du courage et de la détermination des commerçants qui assument une fonction qui n’est pas vraiment dans leurs attributions. Il faut espérer que la police locale et la police fédérale mettront fin aux agissements des individus et des bandes qui sévissent depuis trop longtemps autour de la gare du Nord, mais aussi autour de la gare du Midi, où les travailleurs sociaux et les bénévoles n’en peuvent plus et ont mis fin à leurs activités en attendant une solution structurelle.

L’avenir du pourboire.

Jadis les serveurs des cafés, les « ouvreuses » des cinémas et les « Madame Pipi » n’étaient pas salariées et ne vivaient que des pourboires. Situation socialement inacceptable. Aujourd’hui à Bruxelles, pourboire et TVA sont compris dans l’addition, il n’y a donc plus d’obligation d’en rajouter.

Toutefois, il n’est pas rare de voir un client glisser une pièce à un serveur ou à un livreur, ou d’entendre un consommateur dire: gardez la monnaie. Il arrive aussi qu’une serveuse soit exceptionnellement attentionnée ou qu’un livreur monte votre paquet à l’étage. Ces prestations, non comprises dans leur tâche, méritent donc bien un pourboire.

La situation s’est compliquée avec les payements électroniques. L’éventuelle majoration encodée va-t-elle dans la poche du patron ou du serveur ? A se faire préciser. Certains établissements étrangers commencent à mettre beaucoup d’options sur leur écran, dont des pourboires. Pour ne pas en payer, il faut cliquer sur l’option « pas de pourboire ». Une technique de « culpabilisation » peu conviviale qu’on espère ne pas voir se généraliser.

Quels pourboires en Europe ? Plus de pays ICI et ailleurs dans le monde .

Un futur sans argent ?

A Bruxelles, certains quartiers ne disposent plus de distributeurs de billets. Les banques ne vous permettent plus de retirer dans leurs agences l’argent que vous leur avez confié. La gestion de l’argent cash et la maintenance des distributeurs est un service qui leur coûte. Elles ont donc décidé de rationaliser, entendez réduire l’usage du cash et Batopin commence par la raréfaction des distributeurs de billets. Le gouvernement a dû s’en mêler: en ville il y aura un distributeur tous les 2 km … soit 4 km aller/retour !

Priver les Bruxellois d’un accès au cash, c’est les garder captifs. C’est aussi exclure toute une partie de la population. Le cash est émis par les banques centrales et c’est un bien public. Le système bancaire est privé et nul ne peut être contraint d’y souscrire. Le Vif consacre un édito à I’analyse en profondeur de cette stratégie et Anne-Sophie Bailly de conclure à propos des monnaies: « Si vous ne voulez pas qu’elles disparaissent, veillez simplement à toujours en avoir sur vous ! ».


>> >  Suite au billet sur la Zorgas, des lecteurs demandent comment s’affilier à cette Zorgas ? La plupart des mutuelles vous permettent de le faire par leur canal, sinon vous envoyez vos nom et adresse et votre numéro national (noté sur votre carte d’identité) à <vlaamsezorgkas@zorg-en-gezondheid.be> et il vous enverront le formulaire à remplir. Vu que c’est une initiative de la Communauté flamande, tout se passe naturellement en néerlandais.

En voie d’ubérisation

Ces silhouettes à vélo, avec leurs colis ou ces sacs à dos carré sont devenues des figures familières dans la ville. « Nul ne s’étonne de les voir faire le pied de grue devant les restaurants, avant de partir livrer la commande sur ordre de leur smartphone. Ces « plates-formes de travail numérique » concentrent les demandes de clients puis répartissent le travail grâce à leurs algorithmes. Elles ont la capacité de mobiliser de manière instantanée une main-d’œuvre ultraflexible » affirme Alternatives Economiques dans un article très fouillé.

Pas seulement à Bruxelles. « Partout en Europe, les actifs adoptent de plus en plus souvent le statut d’indépendant en recourant à des plates-formes en ligne afin d’obtenir des missions de livraison, transport, services aux entreprises…  Peut-être en faites-vous usage ? Une forme du futur du travail, reconfiguré d’un côté par les innovations numériques et, de l’autre, par des individus travaillant hors du salariat, du cadre collectif de l’entreprise et de ses hiérarchies, par choix ou par contrainte.

En France, un travailleur sur dix exerce déjà son activité via internet. Pas de chiffres aussi précis pour Bruxelles, mais l’ubérisation y progresse également. L’article a été réalisé à l’occasion d’une enquête collaborative entre plusieurs médias européens dont vous ne trouverez ICI que quelques extraits. La revue Politique a aussi consacré un article à une forme d’ubérisation historique.

Un bruit nuisible et couteux.

Les nuisances sonores générées par l’aéroport urbain de Zaventem affectent 220.000 personnes et coûtent très cher à la collectivité. C’est la conclusion chiffrée d’une étude ENVISA réalisée à l’initiative du Bond Beter Leefmilieu, le réseau des associations environnementales de Flandre. Etude concernant toutes les personnes impactées quel que soit leur domicile ou leur langue. Cet article du Soir détaille l’étude.

Outre les personnes « fortement incommodés » par le bruit, 109.000 voient leur sommeil gravement perturbé, 51.000 sont exposés à un risque accru d’hypertension et 2.000 risquent « fortement de développer une maladie cardiaque ischémique (crise cardiaque, angine de poitrine…) ». Cette étude est d’autant plus précieuse que le permis d’environnement de Brussels Airport Company doit être renouvelé et que cet aéroport privé souhaite encore développer ses activités et que les associations bruxelloises IEB et ARAU se sont peu impliquées dans ce combat. Il ne reste des associations locales et Bruxelles Air Libre Brussel pour défendre les intérêts des Bruxellois survolés.

A un moment où il s’avère indispensable de limiter le trafic aérien, où Amsterdam supprime les vols de nuit et refuse les jets privé, et où on taxe les vols de moins de 500 km, Zaventem ne songe qu’à la croissance au mépris des nombreux citoyens qui subissent les nuisances sonores de cet aéroport mal situé. On en reparle très prochainement.