Archives de catégorie : Environnement

Le bruit affecte notre santé.

En ville, l’absence de bruit serait « un nouveau luxe, la capacité à trouver l’émerveillement dans le quotidien », « un manque de silence qui empêche de penser, du silence comme facteur de bien-être ». Un luxe qui n’est plus à la portée de tous. C’est la conclusion d’un groupe d’habitants du centre-ville exposés aux très nombreux « grands événements » que la Ville organise dans l’espace public pour attirer des visiteurs.

Ces déluges de décibels s’ajoutent à ceux produits par la circulation, les avions, les bars, les discothèques, les terrasses et depuis peu les rooftops. Pour les riverains  proche de la Monnaie et De Brouckère il  y a un groupe WhatsApp, pour les autres victimes une page Facebook “halte à la pollution sonore” pour partager des constats. La Ville va jusqu’à leur proposer des chambres d’hôtel. Il n’est pas exclu qu’ils demandent à rencontrer Philippe Close – le bourgmestre d’une ville qui ne dort jamais – pour mettre fin aux abus. Nous y reviendrons.

« Le bruit affecte notre santé », c’est le titre d’une remarquable enquête à laquelle s’est livré Le Monde. « Perte auditive liée au bruit avec des conséquences extra-auditives. Pas de traitement possible pour la perte d’audition, surtout en direction des enfants. Tous les 3 dB, l’intensité sonore double. Le coût social du bruit en France est de 147,1 milliards d’euros ». Tout démontre qu’il s’agit d’un vrai problème de santé publique, mais ce n’est pas une fatalité. N’est-il pas urgent d’agir ?

Vienne et Copenhague.

Bruzz s’est rendu à Vienne et à Copenhague pendant la canicule de septembre. Ils en ramènent quelques idées dont Bruxelles pourrait s’inspirer, vu qu’elle doit aussi se préparer à des pluies plus violentes et à des températures plus tropicales. D’autres idées de Bruzz ICI, LA et encore LA.  Le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) bruxellois doit dessiner l’avenir de la ville de demain. Il sera en discussion le samedi 7 octobre de 10 à 13h à Flagey. Inscription ICI.

Copenhague. Après le déluge de 2011, la ville s’est armée contre les pluies abondantes. Elle tente de collecter l’eau de pluie dans le plus grand nombre d’endroits possible et de la ralentir grâce à de nouvelles zones vertes, qui servent de tampon et si nécessaire de parc inondable. Cette disposition réduit également les émissions de CO2, offre des espaces de loisirs aux citadins, développe la nature en ville et rafraîchit l’environnement. L’eau de pluie retenue permet aussi au port d’accueillir les nageurs.

Vienne. Le centre-ville n’est pas descendu en dessous de 30 °C à longueur de nuits. Un voyage dans le futur. Face à cet effet d’îlot de chaleur urbain, Vienne a pris toute une batterie de mesures. La plus banale mais la plus importante: planter beaucoup plus d’arbres dans la ville. Mais aussi des micro oasis de fraîcheur. Des sols plus perméables. La ville comme une grande éponge. Une ville qui arrive à utiliser le vent comme un grand ventilateur urbain et qui aménage des aires de jeux d’eau de plus de 300 arroseurs.

Avions: un prix minimum.

De très nombreux Bruxellois sont survolés par des avions à basse altitude de jour comme de nuit. Une partie de ces vols pourraient facilement être éliminés, comme par exemple les vols de courtes  distances qui pourraient être remplacés par le train. Vu l’importance des gaz à effet de serre produits, il serait logique de taxer davantage ce mode de déplacement. Accises sur le kérosène, TVA sur les billets et compensation de la pollution produite pourraient être affectés aux chemins de fer, pour qu’ils puissent pratiquer des tarifs plus concurrentiels.

La France va proposer à l’UE l’instauration d’un tarif minimum du billet d’avion en Europe, afin de lutter contre l’intense dumping social et environnemental qui s’en suit. « Des billets d’avion à 10 euros, à l’heure de la transition écologique, est inadmissible et ne reflète pas le prix pour la planète ». D’autres veulent interdire la publicité qui encourage les déplacements en avion.

D’autres encore, vont plus loin en constatant que seule une minorité de privilégiés peut se permettre de voyager régulièrement en avion, au détriment de ceux qui en subissent cependant les nuisances. Ils proposent que chacun dispose d’un quota de km à parcourir en avion au cours de sa vie. On imagine évidemment déjà les marchandages qui vont s’en suivre. Nous y reviendrons.

Recycler nos déchets.

En 2021, les Bruxellois ont généré 454.320 tonnes de déchets, c’est beaucoup. 35,4 % ont cependant pu être recyclé grâce au tri opéré par les citoyens. Suite à la réforme des collectes, en mai 2023 pas moins de 1640 tonnes de canettes et plastiques ont été récoltées dans les sacs bleus et 1097 tonnes de déchets alimentaires se sont retrouvés dans les sacs oranges, soit une augmentation de 137% par rapport à 2022. L’Agence Bruxelles-Propreté donne ICI les premiers résultats globaux de cette réforme, dont une évaluation aura lieu cet automne.

Souvent critiquée, cette agence se trouve face à un travail considérable et s’efforce de réduire son empreinte écologique. Elle livre ICI son bilan. On y voit que le verre est transporté par bateau, que la chaleur de l’incinérateur est vendue au shopping center Docks Bruxsel, qu’elle aligne de plus en plus de véhicules électriques et qu’une première benne à hydrogène est en service. Un article de L’Echo analyse sans complaisance la situation et les réformes en cours.

Des lecteurs sans terrasse et sans balcon soulèvent la question des sacs oranges devenus obligatoires. Il faut les garder une semaine à l’intérieur avec les odeurs et les mouchettes que cela génère. Ils regrettent aussi que ces sacs n’existent qu’en 30 litres, un volume que personne ne peut remplir en une semaine. Bruxelles-Propreté promet de se pencher sur cette question lors de son évaluation.

Trois bonnes nouvelles.

Rénovation du musée des Beaux-Arts. Avec ses nombreuses salles inaccessibles, ce musée est incapable d’exposer l’immense collection d’œuvres d’art que nous avons contribué à acquérir. Le fédéral vient de décider de débloquer 30 millions d’euros – dont 5 millions de Beliris – pour entamer la nécessaire rénovation de son bâtiment de la rue de la Régence. On peut enfin espérer revoir bientôt les œuvres d’art moderne qui croupissent depuis longtemps dans ses réserves.

Rudi Vervoort sort de sa réserve. En charge de la Sécurité de la Région, on l’a peu vu sur le terrain de la gare du Midi ou de la station de métro Ribaucourt. Suite aux réactions d’une quarantaine de comités de quartier inquiets de la dégradation de la situation en matière de sécurité et de drogues dures, le ministre-président a réuni leurs représentants pour entendre leur vécu. Il va réunir Safe Brussels pour analyser ces observations et proposer des mesures à court et moyen terme. Il fera le point avec eux dans trois mois.

Fini le monopole du Thalys parisien. Inquiets du succès de la concurrence des autocars, qui assurent 50 trajets par jour vers Paris, la SNCB et la SNCF Voyageurs étudient le projet d’une liaison en 3 heures sur l’ancienne ligne. Avec des tarifs allant de 12,99 à 109 € par trajet cette liaison méritait d’être réétudiée. Les jeunes et les personnes aux revenus plus modestes vont se réjouir de l’arrivée en décembre 2024 d’une offre qui devrait se situer entre autocars et TGV et  qui sera nettement moins polluantes que les bus.