Archives de catégorie : Environnement

Happy Monday: des taxis à hydrogène.

Vous vous souviendrez certainement de plusieurs billets déplorant l’absence de station de remplissage d’hydrogène sur le territoire de Bruxelles. Un certain nombre de lecteurs de ce blog – dont plusieurs professeurs de l’ULB – ont estimé qu’il fallait agir ensemble pour laisser aux Bruxellois la liberté de choisir l’énergie de leur futur véhicule. Produit avec de l’électricité verte, l’hydrogène permettrait à des voitures propres de circuler en n’émettant que quelques gouttes d’eau.

Outre la journée d’étude organisée à la Fondation universitaire, notre Collectif Bruxelles Hydrogène a multiplié les contacts avec les cabinets, la presse et le secteur des taxis. Le plan taxi du ministre-président Vervoort, longuement attendu, a finalement atterri et clarifié la situation. Il a permis au secteur privé de passer à l’action. Un premier taxi expérimental à hydrogène de Taxi-Verts et Virya a fait son apparition dans les rues de Bruxelles.

Voilà maintenant que Hype, qui dispose d’une véritable flotte de taxis à hydrogène à Paris, confirme son intention de déployer à Bruxelles 50 taxis à hydrogène et une station de remplissage publique dès 2024. C’est un article de Taxipro – traduit ICI – qui le précise. L’action des militants du Collectif Bruxelles Hydrogène n’est certainement pas pour rien dans l’évolution de la situation, qui doit rendre aux Bruxellois leur liberté de choix, tout en en rappelant que l’énergie la plus propre sera toujours … celle que l’on n’utilise pas !

Ecouter les citoyens.

Tout projet nécessitant un Permis d’Urbanisme (anciennement permis de bâtir) ou un Permis d’Environnement est soumis à une enquête publique, annoncée par des affiches rouges. Cela ne se négocie plus entre quatre yeux dans le bureau de l’échevin de l’Urbanisme. Toute personne qui a des remarques à émettre peut le faire par courrier, par téléphone ou par internet. Elle peut même demander à être entendue par la Commission de Concertation. C’est un acquis important au niveau de la transparence et de la démocratie, même si cette procédure consomme du temps et n’est pas sans défauts.

La Commission Régionale de Développement (CRD) s’interroge actuellement sur l’efficacité de ce processus de participation. Elle a invité toute une série d’associations de la société civile, ainsi que des académiques, des échevins, des administrations et des cabinets à s’interroger à ce sujet. D’autres sujets seront abordés ICI et les conclusions seront livrées le 30 mai, à l’occasion du 30ème anniversaire de la CRD au parlement bruxellois.

Dès à présent, se pose la question de l’objectif de cette participation, mais aussi celle du nom de la Commission de concertation qui est plutôt une Commission d’avis, de nécessaires réunions en amont de la Commission et d’un suivi des décisions, du jargon juridique utilisé sur les affiches rouges, des horaires des réunions programmées durant les heures de travail, … Si tout commentaire doit être entendu et analysé, in fine, doit se poser la question de l’intérêt général qui doit primer. Tout le monde veut plus de trams … mais personne ne le veut dans sa rue !

Fin des voitures thermiques.

C’est en vue de limiter les émissions de gaz à effet de serre – qu’à partir de 2035 – il sera interdit de vendre des voitures neuves à moteur thermique. Cette décision à l’échelle européenne commence à se heurter à des oppositions de plus en plus grandes. De la part de l’Italie, de la Pologne et de la Bulgarie. Mais en Allemagne la question est même devenue un sujet de discorde au sein de la coalition gouvernementale.

Pour l’hebdomadaire Der Spiegel, il s’agit ni plus ni moins que d’un « combat de civilisation ». Les Allemands considèrent que la voiture individuelle est «sacrée». Ils y voient un «symbole du miracle économique» allemand et aussi une importante source d’emplois qualifiés et bien rémunérés. L’Italie qualifie le passage au tout électrique de «suicide» et de «cadeau» fait à l’industrie chinoise. D’autres pays ont émis des doutes et pourraient s’abstenir lors d’un vote, toujours en suspens, au Conseil de l’Union

Comme les choix politiques de l’Europe ne s’imposent évidemment pas aux autres continents, ce serait aussi renoncer à améliorer les qualités des moteurs thermiques et à abandonner les marchés aux constructeurs automobiles d’Asie et d’Amérique. Transitions Energies en dit plus, mais dans De Standaard – traduit ICI par DaarDaar – Kris Peeters va beaucoup plus loin et estime que “celui qui sème des bornes électriques récolte des voitures”. Affaire à suivre.

Happy Monday: le retour des jeunes.

Bruzz annonce qu’une action flahmob organisée par Youth for Climate, s’est déroulée place de la Monnaie, ce vendredi 3 mars. Heureux d’assister au retour des jeunes, que l’on n’avait plus entendu depuis un certain temps. Cette action s’inscrivait dans le cadre de la grève mondiale pour le climat, mise en place par le mouvement Fridays For Future.

Plusieurs associations et mouvements ont pris part cette action, par laquelle ils entendent dénoncer les financements qui contribuent à la destruction des écosystèmes et au réchauffement climatique. “La Belgique consacre encore annuellement 13 milliards d’euros aux énergies fossiles et cela doit cesser”.

Ce sont les personnes et communautés les plus vulnérables qui paient le prix le plus élevé pour le changement climatique en cours – même chez nous – alors qu’elles en portent le moins la responsabilité. « La seule chose sensée à faire est de mettre le frein à main. Il faut dénoncer et briser le lobbying des entreprises extractives de combustibles fossiles et celui des banques et des assureurs qui continuent à les financer ».

image extraite de l’article de Bruzz

En voyage avec la STIB.

Billet d’humeur

Par cette belle journée fraîche, mais ensoleillée, la ville est belle. Les ombres et les lumières lui donnent du relief. Assis dans le bus 95, de la rue des Teinturiers en centre-ville jusqu’à son terminus place Wiener, c’est toute l’architecture bruxelloise qui défile par les fenêtres. Des maisons patriciennes à l’ordonnance classique de la place Royale, en passant devant des maisons Art Nouveau ou Art Déco, et puis cette architecture moderniste qui suit le style paquebot et les villas de style normand rattrapé par les cités jardins et le minimalisme. Sans compter des panoramas superbes sur la ville et un retour par l’avenue Roosevelt en tram 8.

Le  bus 48, lui il démarre de la place Fontainas et offre aussi des découvertes surprenantes en traversant les Marolles et la Porte de Hal, avant de s’aventurer au travers d’une série de parcs, dont les arbres n’attendent qu’à fleurir. Ensuite c’est la montée vers l’Altitude 100 qu’on découvre après avoir détaillé tant de belles demeures sur les rives de ces parcs. La descente vers Uccle Stalle est impressionnante, on se croirait dans une autre ville. On peut cependant s’en retourner à la gare du Midi en train en moins de 10 minutes.

La ville a bien changé. Sous le soleil les façades éclectiques s’avèrent attrayantes. Fini les immeubles noircis par le chauffage au charbon. Bien assis et sans le stress de la conduite, la ville s’offre sous un jour nouveau. Merci la STIB. C’est le verre à moitié plein qu’on oublie trop souvent d’admirer. Oui, la ville est belle, même si on ne peut oublier le verre à moitié vide, qu’il s’agit de remplir pour mettre fin aux inégalités criantes qui déchirent encore cette ville duale.