Archives de catégorie : Projets

Vienne et Copenhague.

Bruzz s’est rendu à Vienne et à Copenhague pendant la canicule de septembre. Ils en ramènent quelques idées dont Bruxelles pourrait s’inspirer, vu qu’elle doit aussi se préparer à des pluies plus violentes et à des températures plus tropicales. D’autres idées de Bruzz ICI, LA et encore LA.  Le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) bruxellois doit dessiner l’avenir de la ville de demain. Il sera en discussion le samedi 7 octobre de 10 à 13h à Flagey. Inscription ICI.

Copenhague. Après le déluge de 2011, la ville s’est armée contre les pluies abondantes. Elle tente de collecter l’eau de pluie dans le plus grand nombre d’endroits possible et de la ralentir grâce à de nouvelles zones vertes, qui servent de tampon et si nécessaire de parc inondable. Cette disposition réduit également les émissions de CO2, offre des espaces de loisirs aux citadins, développe la nature en ville et rafraîchit l’environnement. L’eau de pluie retenue permet aussi au port d’accueillir les nageurs.

Vienne. Le centre-ville n’est pas descendu en dessous de 30 °C à longueur de nuits. Un voyage dans le futur. Face à cet effet d’îlot de chaleur urbain, Vienne a pris toute une batterie de mesures. La plus banale mais la plus importante: planter beaucoup plus d’arbres dans la ville. Mais aussi des micro oasis de fraîcheur. Des sols plus perméables. La ville comme une grande éponge. Une ville qui arrive à utiliser le vent comme un grand ventilateur urbain et qui aménage des aires de jeux d’eau de plus de 300 arroseurs.

Le péage urbain à la rescousse ?

Maintenir la dette de Bruxelles à un niveau raisonnable tout en réalisant des investissements, y compris le Métro 3 ? Le ministre du Budget compte sur les recettes d’un futur système de péage routier bruxellois, qui remplacerait les autres taxes auto. La Flandre et la Wallonie, jadis favorables à la taxe kilométrique, ont abandonné l’idée et menacent la capitale de boycott. Sans ces rentrées, notre dette risque cependant d’atteindre 17 milliards d’euros en 2028, soit 286 % de nos recettes !

Sven Gatz veut maintenir la dette sous les 205%, pour éviter la dégradation de notre note de cotation, ce qui entraînerait des charges d’intérêt plus lourdes. Ce n’est pas seulement de l’extérieur que le plan du ministre Open VLD est combattu. Au sein même du gouvernement bruxellois, le PS ne ménage pas ses critiques et s’oppose à la mise en place de cette taxe au kilomètre parcouru, que les Belges sont pourtant nombreux à souhaiter.

“On ne va pas résoudre les embouteillages à Bruxelles causés par les navetteurs avec une taxe peste, d’autant plus inacceptable qu’elle toucherait aussi les Bruxellois qui, pour des raisons familiales ou professionnelles, n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture”, a déclaré Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois. Le projet devrait cependant se retrouver sur la table du gouvernement en fin de mois. Ambiance.

Happy Monday: au-delà des rêves.

Au Parlement bruxellois, 100 jeunes à l’image de Bruxelles viennent de livrer les conclusions des trois journées de réflexion de la Youth Coalition, mise en place par Brussels 2030. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils ont fait part de leurs rêves sous les applaudissement nourris des nombreux invités. Pour que ces rêves puissent devenir réalité, ils ont aussi aligné un grand nombre de solutions concrètes que nous publierons dès qu’elles seront en ligne. Ils n’ont pas manqué non plus de fixer leurs exigences pour que tout cela ne reste pas lettre morte.

Ces jeunes souhaitent que Bruxelles soit désignées Capitale européenne de la Culture en 2030. Ils voudraient pouvoir être fiers d’une culture bruxelloise diversifiée, qui soit un exemple pour les autres villes. « Bruxelles, rendez-vous du monde ». Une participante affirme avec détermination : « Paris fait des jeunes des Parisiens, Londres fait d’eux des Londoniens, Bruxelles vous permet d’être vous-même ».

 Ce qui fut le plus frappant, c’est la détermination de ces jeunes. Leur implication pourrait les rendre capable de surmonter bien des obstacles. Le président du parlement leur a dit : « Vos demandes sont désormais dans les mains des ministres du gouvernement ». Il s’agira de ne pas décevoir ces jeunes et à travers eux, tous ceux dont ils ont été les porte-parole. On se souviendra de ce qu’il est resté des 250 propositions de la Convention pour le Climat en France, avec des notes de 3,3 sur 10 de la part de 96 de ses membres …

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Des villes concurrentes.

Avez-vous déjà vu cette pub surprenante et impérative sur certains véhicules de la STIB ? dont le budget dépend pourtant largement de la Région bruxelloise. La ville de Mons y fait les yeux doux aux Bruxellois pour qu’ils déménagent ! Les deux Brabant attirent déjà discrètement un grand nombre de Bruxellois sur leur territoire et se réjouissent d’encaisser leurs contributions. Ottignies ou Malines ne sont jamais qu’à un bon quart d’heure de Bruxelles en train. Mons débauche plus ouvertement.

Le prix des logements à Bruxelles – tant à l’achat qu’à la location – n’est pas pour rien dans la tentation de l’exode. Les deux Brabant étant à leur tour devenus inaccessibles à une partie de la classe moyenne bruxelloise, c’est le Hainaut qui semble avoir le vent en poupe. La mise en service  prochaine (?) du RER pourrait encore amplifier le phénomène.

Bruxelles manque de logements publics pour contrebalancer les prix des promoteurs privés. Des programmes comme ceux de Citydev, du Fonds du Logement ou de Community Land Trust doivent absolument être amplifiés pour  pouvoir retenir à Bruxelles une classe moyenne incapable de se tourner vers le privé. Bruxelles manque aussi cruellement de logements sociaux (50.000 personnes en attente). Rénover le parc de logements sociaux énergivores existants s’impose, tout comme en construire de nouveaux dans les communes qui en comptent peu ou même pas du tout. La mixité de la ville n’est elle pas aussi à ce prix ?

Avions: un prix minimum.

De très nombreux Bruxellois sont survolés par des avions à basse altitude de jour comme de nuit. Une partie de ces vols pourraient facilement être éliminés, comme par exemple les vols de courtes  distances qui pourraient être remplacés par le train. Vu l’importance des gaz à effet de serre produits, il serait logique de taxer davantage ce mode de déplacement. Accises sur le kérosène, TVA sur les billets et compensation de la pollution produite pourraient être affectés aux chemins de fer, pour qu’ils puissent pratiquer des tarifs plus concurrentiels.

La France va proposer à l’UE l’instauration d’un tarif minimum du billet d’avion en Europe, afin de lutter contre l’intense dumping social et environnemental qui s’en suit. « Des billets d’avion à 10 euros, à l’heure de la transition écologique, est inadmissible et ne reflète pas le prix pour la planète ». D’autres veulent interdire la publicité qui encourage les déplacements en avion.

D’autres encore, vont plus loin en constatant que seule une minorité de privilégiés peut se permettre de voyager régulièrement en avion, au détriment de ceux qui en subissent cependant les nuisances. Ils proposent que chacun dispose d’un quota de km à parcourir en avion au cours de sa vie. On imagine évidemment déjà les marchandages qui vont s’en suivre. Nous y reviendrons.