Singapour, ville du futur ? Avec une population de 6 millions d’habitants sur une superficie égale à Hambourg, l’île de Singapour a la densité de population la plus élevée du monde (après Monaco). On pourrait s’attendre à des empilements de béton et d’asphalte. C’est sans compter sur la volonté ferme de la Cité-État de limiter la hausse des températures. Des transports en commun très efficaces et les voitures les plus coûteuses du monde astreintes à des péages onéreux ont dissuadé les habitants de se motoriser. Chaque projet est aussi analysé sous l’angle de son impact climatique.
C’est cependant en verdissant la ville et ses immeubles que le gouvernement de Singapour est arrivé à baisser la température de 2 à 3° et à créer des espaces de fraîcheur appréciés de la population. Singapour est une forêt de gratte-ciel futuristes au milieu d’une végétation dense avec des allures de jungle urbaine. La moitié de la surface du pays est déjà végétalisée et pas moins d’un million d’arbres supplémentaires doivent être plantés d’ici 2030. Le RTBF y consacre un reportage flatteur mais instructif.
Ce miracle urbain n’aurait cependant pas été possible sans le statut de Cité-État de l’île, sans sa richesse, sans sa population disciplinée composée de 78% de Chinois et sans un gouvernement autoritaire mais intègre, qui ne craint pas de prendre les mesures impopulaires nécessaires, avec le concours d’une administration performante et de conseillers scientifiques internationaux. Même si nous aurions quelque peine à y vivre et à être ainsi dirigés, il y a des leçons à tirer de l’efficacité de la Cité-État au régime hybride, pas entièrement démocratique.
City in the jungle, Airport et projet OMA


