Le vote pour tous.

Depuis 2006, tous les citoyens et citoyennes non Belges ont le droit de voter aux élections communales, à condition de s’inscrire sur les listes, dont voici le formulaire. Avec près de 37% de non Belges à Bruxelles – contre 11% en Flandre et en Wallonie – leur participation est essentielle pour une saine démocratie locale. Aux communales de 2018 seuls 15% d’entre eux se sont rendus aux bureaux de vote …

Manque d’information ? Indifférence ? Problème de langue ? Le ministre bruxellois des Pouvoirs locaux lance un appel à projets pour développer des actions concrètes pour inciter les non-Belges à prendre part au vote des communales du 13 octobre 2024. Ce sont 150.000 euros qui sont bloqués pour soutenir différents projets. Les associations ont jusqu’au 27 octobre pour envoyer leur projet ICI.

C’est pour renforcer la démocratie que nous sommes nombreux à exiger le même droit de vote aux élections régionales, que certains contestent. Le fédéral n’a toujours pas répondu à cette demande. Par contre, la Flandre a décidé que le vote ne sera plus obligatoire pour les habitants des communes flamandes dès les prochaines élections communales. A quels partis profitera cette mesure ? Voter n’est-il pas un devoir lorsque l’on vit en démocratie, fut elle représentative ?

Happy Monday à Saint-Gilles.

Une découverte estivale. De simple lieu de passage encombré de voitures, le « Carré de Moscou » de Saint-Gilles est devenu le Parc Marie Janson. Pas juste un changement de nom, mais l’aménagement d’un grand parc arboré qui est là pour 100 ans et offre une très grande variété d’espaces qui rassemblent tous les âges par tous les temps. Les animaux, la nature et la biodiversité sont aussi à la fête.

Sans luxe tapageur et sans prétention inutile, ce nouvel espace public est une réussite jusque dans les plus petits détails. Réutilisation de l’existant. Sol perméable. Belle gestion de l’eau. Biodiversité mise en valeur. Mobilier urbain solide. Abris pour la pluie. Il faut en savoir gré aux architectes et paysagistes du Studio Paola Vigano + VVV. Le contrepied de la place De Brouckère minérale, conçue pour accueillir des événements et non des riverains.

Si vous ne trouvez pas le temps de vous y rendre, vous en aurez une petite idée dans ce reportage de BX1, dans les articles illustrés de L’Avenir et dans mes petites photos sous la pluie. Voilà de l’argent bien investi, qui profite à tous et favorise les rencontres. Bravo pour le bon usage du Contrat de Quartier par la commune de Saint-Gilles. On suivra de près comment tout cela résiste au temps et pourra s’adapter à des besoins nouveaux. Sans doute un exemple à suivre.

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Détecteurs obligatoires.

Les incendies sont de plus en plus nombreux à Bruxelles. Si en 2022 on en a compté quelques 568 en un an, le 11 aout de cette année on en était déjà à 560. La Région a donc décidé d’imposer des détecteurs de fumée dans toutes les habitations à partir du 1er janvier 2025.

Actuellement, seuls les immeubles locatifs doivent être équipés de détecteurs autonomes de fumée, ce qui laisse 40 % des habitations en dehors de ce cadre légal. La nouvelle réglementation va aligner Bruxelles sur la Wallonie, qui l’a mise place dès 2006 et la Flandre en 2020. 

Ces appareils vendus quelques dizaines d’euros, par exemple ICI et LA, jouent un rôle crucial dans la détection précoce de la fumée. Ils permettent aux occupants d’évacuer leur logement dans les trois minutes au lieu des 17 en moyenne sans détecteur. Ils peuvent sauver des vies. Vous trouverez tous les détails techniques et la manière d’installer ces détecteurs par vous même sur le site des Pompiers.

 

Le bruit affecte notre santé.

En ville, l’absence de bruit serait « un nouveau luxe, la capacité à trouver l’émerveillement dans le quotidien », « un manque de silence qui empêche de penser, du silence comme facteur de bien-être ». Un luxe qui n’est plus à la portée de tous. C’est la conclusion d’un groupe d’habitants du centre-ville exposés aux très nombreux « grands événements » que la Ville organise dans l’espace public pour attirer des visiteurs.

Ces déluges de décibels s’ajoutent à ceux produits par la circulation, les avions, les bars, les discothèques, les terrasses et depuis peu les rooftops. Pour les riverains  proche de la Monnaie et De Brouckère il  y a un groupe WhatsApp, pour les autres victimes une page Facebook “halte à la pollution sonore” pour partager des constats. La Ville va jusqu’à leur proposer des chambres d’hôtel. Il n’est pas exclu qu’ils demandent à rencontrer Philippe Close – le bourgmestre d’une ville qui ne dort jamais – pour mettre fin aux abus. Nous y reviendrons.

« Le bruit affecte notre santé », c’est le titre d’une remarquable enquête à laquelle s’est livré Le Monde. « Perte auditive liée au bruit avec des conséquences extra-auditives. Pas de traitement possible pour la perte d’audition, surtout en direction des enfants. Tous les 3 dB, l’intensité sonore double. Le coût social du bruit en France est de 147,1 milliards d’euros ». Tout démontre qu’il s’agit d’un vrai problème de santé publique, mais ce n’est pas une fatalité. N’est-il pas urgent d’agir ?

Vienne et Copenhague.

Bruzz s’est rendu à Vienne et à Copenhague pendant la canicule de septembre. Ils en ramènent quelques idées dont Bruxelles pourrait s’inspirer, vu qu’elle doit aussi se préparer à des pluies plus violentes et à des températures plus tropicales. D’autres idées de Bruzz ICI, LA et encore LA.  Le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) bruxellois doit dessiner l’avenir de la ville de demain. Il sera en discussion le samedi 7 octobre de 10 à 13h à Flagey. Inscription ICI.

Copenhague. Après le déluge de 2011, la ville s’est armée contre les pluies abondantes. Elle tente de collecter l’eau de pluie dans le plus grand nombre d’endroits possible et de la ralentir grâce à de nouvelles zones vertes, qui servent de tampon et si nécessaire de parc inondable. Cette disposition réduit également les émissions de CO2, offre des espaces de loisirs aux citadins, développe la nature en ville et rafraîchit l’environnement. L’eau de pluie retenue permet aussi au port d’accueillir les nageurs.

Vienne. Le centre-ville n’est pas descendu en dessous de 30 °C à longueur de nuits. Un voyage dans le futur. Face à cet effet d’îlot de chaleur urbain, Vienne a pris toute une batterie de mesures. La plus banale mais la plus importante: planter beaucoup plus d’arbres dans la ville. Mais aussi des micro oasis de fraîcheur. Des sols plus perméables. La ville comme une grande éponge. Une ville qui arrive à utiliser le vent comme un grand ventilateur urbain et qui aménage des aires de jeux d’eau de plus de 300 arroseurs.