Le tribunal des préjugés.

Être jugés avant même de s’être exprimés, c’est ce que vivent de nombreuses Bruxelloises et Bruxellois en raison de leur origine, de leur adresse, de leur couleur de peau, de leur religion, de leur genre, de leur langue, de leur accoutrement …

Nous avons tous des préjugés et nous sommes aussi parfois victimes de préjugés. C’est à réduire les préjugés que s’intéresse l’association bruxelloise Nighthawks, qui travaille avec des jeunes issus de différents territoires de la ville, à travers du théâtre et de la production d’un film. Ils viennent d’obtenir un prix de 10.000€ attribué par le fonds Creative Bruxsels pour leur projet en cours de réalisation: Le tribunal des Préjugés.

Nous reviendrons sur ce nouveau fonds, qui est hébergé à la Fondation Roi Baudouin et qui soutient chaque année une initiative créative bruxelloise pertinente … ou même impertinente. Dès à présent, si vous connaissez un projet ou une réalisation bruxelloise créative inattendue, n’hésitez pas à nous la signaler, nous la soutiendrons pour présenter leur projet.

Les langues à Bruxelles.

Si la Région de Bruxelles-Capitale venait à obtenir davantage de compétences et d’autonomie en 2024, les “Flamands de Bruxelles” n’en sortiraient certainement pas indemnes, si on en croit Luckas Vander Taelen, journaliste et ancien député flamand Groen. Il règle aussi ses comptes avec Rudi Vervoort  (PS), qui veut moins de communautaire et plus de régional, sans diminuer l’autonomie des communes.

Pour lui, Vervoort n’a jamais été un grand orateur. “Il ne faut attendre de lui ni passion, ni vision, ni inspiration. Rien que du prévisible. Autant dire que si la médiocrité avait un visage, ce serait le sien”. Bon, vous verrez ICI où résident les craintes de Vander Taelen. Il y a aussi l’anglais, qui prend de l’avance chez les jeunes, au détriment du néerlandais, qui reste cependant la deuxième langue obligatoire, mais uniquement à Bruxelles.

Vivre à Bruxelles explique pourquoi l’apprentissage du néerlandais reste un atout non négligeable pour l’emploi à Bruxelles, même si l’anglais est souvent exigé dans le secteur tertiaire et particulièrement européen. Trois langues, en plus de la langue maternelle, cela demande des personnes quadrilingues ! Nos écoles sont-elles capables de délivrer de telles compétences ?

Intelligence artificielle et police.

Si Chat GPT fait beaucoup parler de lui, on parle beaucoup moins de Briefcam, Clearview ou encore Predpol. Discrètement, ces sociétés fournissent des outils technologiques de plus en plus sophistiqués pour les polices européennes. Certaines zones de police de Bruxelles en sont-elles déjà équipées ? Nous avons demandé à un parlementaire de poser la question.

L’intelligence artificielle appliquée à la reconnaissance faciale s’est développée très rapidement en Chine où une majorité de citoyens sont déjà fichés et leurs comportements sociaux enregistrés. Une étape importante dans un processus sécuritaire qui se répand et tend à trouver toujours plus de solutions dans les nouvelles technologies.

Un article de LN24 souligne que « Cela soulève bien de questions autour de la protection de notre vie privée. L’Union Européenne n’a toujours pas défini de cadre légal pour encadrer l’usage de l’Intelligence Artificielle à des fins policières. Et en attendant, des pays s’engouffrent dans ce vide juridique pour expérimenter de nouveaux outils ».

Happy Monday: une ville saine.

Bruxelles exemplaire. Malgré les protestations contre le plan Good Move, pour l’article  en anglais de l’agence de presse américaine Bloomberg, Bruxelles est le meilleur exemple pour les villes américaines en matière de réforme de la mobilité. Bruxelles a longtemps donné la priorité à la voiture, mais beaucoup de choses ont changé en moins de 15 ans, ce que les Américains ont observé avec intérêt. Bruzz y a aussi consacré cet article traduit pour vous.

La nature sujet de droit. Permettre à la nature d’agir en justice pour défendre et rétablir ses droits a été adopté par le parlement fédéral dès 2021. Il visait à reconnaître l’écocide comme un crime. Aujourd’hui la plateforme citoyenne Stop Ecocide Belgium demande une définition moins restrictive et plus proche de celle défendue par le parlement européen, pour mieux combattre la criminalité environnementale.

Sous les pavés la terre. Opération de dépavage autour d’une dizaine d’arbres à Anderlecht avec le concours des habitants. Quelques pavés effacés de la surface apportent comme une bouffée d’air et de vert dans un quartier où l’asphalte règne en maître. La jeune association Less Beton sème des petits coins de nature en ville. Après Anderlecht, elle espère pouvoir déminéraliser 100 m2 à Laeken pour créer un jardin collectif.

Pouvoir rafraîchissant des arbres ?

The Conversation répond en français – et avec des mots simples –  à la question: D’où vient le pouvoir rafraîchissant des arbres en ville ? Alors que des « îlots de chaleur urbains » se sont multipliés l’été dernier à cause de la chaleur emmagasinée par les voitures, les bâtiments et le bitume, les arbres rafraichissent la ville.

Comment s’y prennent-ils ? Ils rafraîchissent l’environnement grâce aux ombres portées sur les passants et les façades et grâce leur capacité à maintenir une température de feuillage raisonnable en régulant leur propre chaleur. Ils transpirent quand il fait chaud pour assurer la circulation de la sève brute et minéralisée qui provient des racines en direction de tous les organes de la plante. Tant mieux pour nous, puisque la température ressentie peut ainsi être réduite d’au minimum 2 °C. En savoir beaucoup plus ICI.

Image thermique d’une rue en ville: la chaussée, les toitures et les voitures au soleil sont des surfaces très chaudes, les arbres et les parties à l’ombre, beaucoup moins. 

P. Verchere, fourni à The Conversation par l’auteur.