Archives de catégorie : Energie

Qu’en est-il de votre toit ?

Votre logement vous protège aussi bien du chaud que du froid … s’il est bien isolé. On parle beaucoup isolation depuis les certificats PEB (Performance Énergétique des Bâtiments) qui inquiètent propriétaires comme locataires. Par où commencer sans se ruiner ? Il n’y a pas à hésiter: commencer par la toiture. Les experts s’accordent pour dire qu’une toiture mal isolée c’est 30% des déperditions thermiques. La thermographie aérienne le démontre.

Le bâti bruxellois est l’un des plus énergivores au niveau européen. Actuellement, un tiers des bâtiments n’est pas du tout isolé. Pour encourager davantage les travaux économiseurs d’énergie, la prime bruxelloise « Isolation thermique de la toiture » est disponible pour les particuliers comme pour les professionnel. Depuis Rénolution, elle est passée de 45 à 55 €/m² (catégorie I) et de 55 à 75 €/m² (catégorie III). Ne tardez pas, le budget alloué s’épuise.

Principal consommateur d’énergie à Bruxelles, le logement représente près de 38 % de cette consommation, alors que le transport ne représente « que » 21 %. En isolant  mieux votre logement vous gagnerez en confort, ferez des économies et participerez à réduire l’empreinte écologique de la ville. Quelques conseils pour isoler vous-même ou avec l’aide de professionnels, notamment ICI et .

Les citadines économiques tardent.

Les Bruxellois qui ont absolument besoin d’une voiture privée, commencent à songer au remplacement de leur voiture thermique. Ils ont intérêt la prolonger tant qu’ils peuvent, en attendant de meilleurs prix et de meilleures performances du côté de l’électrique et peut être un jour de l’hydrogène ?

Vu les lourds investissements qu’elle a consentis (tardivement) pour produire des voitures électriques, l’industrie automobile européenne se concentre sur la production de véhicules haut de gamme qui lui rapportent le plus d’argent. L’offre de voitures électriques économiques est donc extrêmement réduite, voire inexistante.

Un calcul très risqué, parce que leurs rares citadines sont hors de prix et la demande en citadines économiques va croître rapidement. Encore absente du marché belge, la Chine est capable de répondre à cette demande par une offre diversifiée à des prix imbattables. L’Europe ne pourra pas contrer éternellement l’arrivée d’une gamme de voitures à laquelle elle ne s’est pas foret intéressée. A quand une 2 CV électrique ?

Recycler nos déchets.

En 2021, les Bruxellois ont généré 454.320 tonnes de déchets, c’est beaucoup. 35,4 % ont cependant pu être recyclé grâce au tri opéré par les citoyens. Suite à la réforme des collectes, en mai 2023 pas moins de 1640 tonnes de canettes et plastiques ont été récoltées dans les sacs bleus et 1097 tonnes de déchets alimentaires se sont retrouvés dans les sacs oranges, soit une augmentation de 137% par rapport à 2022. L’Agence Bruxelles-Propreté donne ICI les premiers résultats globaux de cette réforme, dont une évaluation aura lieu cet automne.

Souvent critiquée, cette agence se trouve face à un travail considérable et s’efforce de réduire son empreinte écologique. Elle livre ICI son bilan. On y voit que le verre est transporté par bateau, que la chaleur de l’incinérateur est vendue au shopping center Docks Bruxsel, qu’elle aligne de plus en plus de véhicules électriques et qu’une première benne à hydrogène est en service. Un article de L’Echo analyse sans complaisance la situation et les réformes en cours.

Des lecteurs sans terrasse et sans balcon soulèvent la question des sacs oranges devenus obligatoires. Il faut les garder une semaine à l’intérieur avec les odeurs et les mouchettes que cela génère. Ils regrettent aussi que ces sacs n’existent qu’en 30 litres, un volume que personne ne peut remplir en une semaine. Bruxelles-Propreté promet de se pencher sur cette question lors de son évaluation.

Happy Monday bientôt vert.

En mars, la STIB a attribué à la société EvoBus le marché pour 70 bus électriques articulés. Ils viendront s’ajouter aux 37 véhicules électriques qui circulent déjà sur le réseau bruxellois depuis 2018. La flotte de la STIB devrait être verte et complètement affranchie du diesel d’ici 2030, selon une réponse reçue de Pascal Smet en 2017.

Ces véhicules permettront notamment de remplacer les bus Euro 5 qui ne seront plus autorisés sur le territoire bruxellois dès 2025. Le premier bus sera livré en janvier 2024 pour test, avant mise en service sur les lignes 46, 53, 87 et 89. Leurs terminus seront adaptés pour accueillir des bornes de recharge électrique.

L’objectif de la STIB reste d’électrifier totalement sa flotte de bus d’ici à 2035 … et pas 2030 comme annoncé par le ministre. Le test d’un bus à hydrogène en cours débouchera-t-il sur une commande plus importante, qui pourrait accélérer le programme de verdissement ? Reste à espérer que le gâchis du chantier Métro3 ne viendra pas empêcher son financement. Pendant ce temps – comme l’écrit un lecteur – la Ville s’apprête à raser les 67 arbres du Rempart des Moines dans un silence total…

photos BX1 et H2 Mobile

Une génération automobile.

Les Bruxelloises et les Bruxellois nés après la guerre ont sans doute vécu la période la plus prospère de l’humanité. L’eau, l’électricité, le chauffage central, les loisirs et les vacances sont devenus accessibles à la majorité d’entre eux. Enfants gâtés des trente glorieuses, ils ont vécu dans le confort et pu consommer tout ce que la pub leur faisait désirer. Tant mieux pour tous eux qui en ont joui en ignorant, de bonne foi, le prix à payer un jour pour toute cette abondance.

L’ascension sociale de cette génération a permis à plusieurs d’entre eux d’accéder à la propriété et d’assouvir leurs rêves de villa quatre façades ou de résidence secondaire, souvent exclusivement accessibles en voiture. Ma voiture, ma liberté ! La voiture comme mode de déplacement privilégié, au risque d’en devenir complètement dépendant, dans un monde qui change et qui remet en question la place de la voiture individuelle et de la voiture de société en ville: zones basses émissions, stationnement réduit, plan Good Move, fin programmée des voitures thermiques …

Une analyse intéressante de la situation dans la métropole lilloise révèle l’impasse dans laquelle se trouvent aujourd’hui un certain nombre de seniors, captifs de leurs déplacements en voiture. Peu coutumiers des transports en commun, des initiatives doivent anticiper pour les accompagner vers une mobilité quotidienne sans voiture. Trottoirs plus larges, bancs, voitures partagées plus proches, taxis abordables, offre élargie de transports en commun, autant d’éléments qui permettraient sans doute de se passer plus facilement de sa voiture personnelle.