Archives de catégorie : Identité

Des villes concurrentes.

Avez-vous déjà vu cette pub surprenante et impérative sur certains véhicules de la STIB ? dont le budget dépend pourtant largement de la Région bruxelloise. La ville de Mons y fait les yeux doux aux Bruxellois pour qu’ils déménagent ! Les deux Brabant attirent déjà discrètement un grand nombre de Bruxellois sur leur territoire et se réjouissent d’encaisser leurs contributions. Ottignies ou Malines ne sont jamais qu’à un bon quart d’heure de Bruxelles en train. Mons débauche plus ouvertement.

Le prix des logements à Bruxelles – tant à l’achat qu’à la location – n’est pas pour rien dans la tentation de l’exode. Les deux Brabant étant à leur tour devenus inaccessibles à une partie de la classe moyenne bruxelloise, c’est le Hainaut qui semble avoir le vent en poupe. La mise en service  prochaine (?) du RER pourrait encore amplifier le phénomène.

Bruxelles manque de logements publics pour contrebalancer les prix des promoteurs privés. Des programmes comme ceux de Citydev, du Fonds du Logement ou de Community Land Trust doivent absolument être amplifiés pour  pouvoir retenir à Bruxelles une classe moyenne incapable de se tourner vers le privé. Bruxelles manque aussi cruellement de logements sociaux (50.000 personnes en attente). Rénover le parc de logements sociaux énergivores existants s’impose, tout comme en construire de nouveaux dans les communes qui en comptent peu ou même pas du tout. La mixité de la ville n’est elle pas aussi à ce prix ?

Une voie vraiment Royale ?

Il y a 10 ans que divers projets de rénovation de cette emblématique place néoclassique de 1782 se sont retrouvés sur la table. L’ARAU en retrace les rétroactes et déplore que le projet n’ait pas fait l’objet d’un réel débat public. Aujourd’hui Beliris, qui en sera le maître d’œuvre, a son permis en poche. Le réaménagement fera la part belle aux piétons et valorisera les façades dotées d’un nouvel éclairage. La durée des travaux devrait être d’un an et demi.

S’il faut se réjouir de voir ce projet enfin aboutir, certains se posent des questions quant à la circulation pendant les 18 mois de travaux, mais aussi plus durablement, lorsque les trams et les voitures se partageront la même voie carrossable, avec un système de feu donnant la priorité au tram. Les engorgement seront sans doute inévitables.

L’association Quartier des Arts regrette que les pressions exercées par la STIB (1) aient abouti à déplacer les voiries à l’avant de la statue de Godefroid de Bouillon plutôt que du côté de l’église, afin de réserver le grand espace piéton face à la vue sur la ville basse, plutôt que face à la circulation. Une réaction est-elle encore possible ?

(1) Parce que la STIB a toujours dans ses cartons un projet de ligne de tram descendant vers la gare centrale par la rue Ravenstein

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Happy Monday: un rééquilibrage.

Personne ne vous défendra mieux que vous-mêmes, personne ne vous défendra à votre place“. Cela semble être ce qui motive à la fois un certain nombre de jeunes à propos du futur de Bruxelles, de femmes matures insoumises et de personnes qui ont le sentiment d’être différentes.

Une centaine de jeunes réunis au parlement bruxellois et à l’AB, dans le cadre de notre candidature à Bruxelles 2030, se confrontent face à six thèmes: les Communautés de Bruxelles et les jeunes générations, le travail et l’enseignement, l’identité et la culture bruxelloise, la mobilité à Bruxelles, la nature et le climat, les conditions de vie et l’urbanisme et enfin la sécurité en ville. Plus dans l’article de BX1 et de Bruzz.

Les panthères grises, des femmes “d’un certain âge” qui refusent de se laisser enfermer dans un mode de vie qui ne leur correspond pas et qui le disent vivement ICI. Dans l’univers de la mode, nombreux sont aussi les invisibles, dont font partie les personnes en situation de handicap, les femmes rondes, les femmes trop âgées, trop grandes ou trop petites, trop claires ou trop foncées, … La mode pourrait être un outil pour lutter contre toute ces formes de discrimination. Un changement de regard collectif, tel ce défilé de mode bruxellois alternatif d’Artillery au Quartier Saint-Jacques en centre-ville.

Le futur de nos arbres.

Il ne se passe pas un jour où l’on n’apprend des projets d’abattage d’arbres en bonne santé, avec des arguments souvent très discutables. Les derniers en date sont les 238 arbres menacés par un projet immobilier à Auderghem. Un projet de logement intéressant, mais pour lequel la commune devrait d’emblée préciser le nombre d’arbres matures à conserver. Nulle part, concilier arbres, logement et patrimoine ne devrait être hors de portée. 

D’autres arbres sont aussi en sursis ou condamnés: 67 au Rempart des Moines, 150 au Donderberg, 14 place de la Liberté, 77 avenue du Port et bien d’autres encore, alors que 128 tilleuls ont déjà été abattus avenue de Stalingrad pour le Métro3 et plus de 300 pour la rénovation de la Cité administrative. Des situations que nous avons déjà dénoncées ICI. Bien sûr, les promoteurs disent vouloir les remplacer par de jeunes sujets, mais leur développement est lent et imprévisible. Heureusement, les citoyens veillent et agissent, parfois la Ville, comme vous le constatez pour chacun des dossiers soulignés.

Au-delà des belles déclarations d’intention, ne faudrait-il pas agir ? Dès le début de la procédure de permis, communes et Région ne devraient-elles pas indiquer d’emblée les d’arbres qui doivent être conservés ? Ne serait-ce que pour la fraîcheur qu’ils procurent aux riverains. Aux auteurs de projet à y adapter leurs plans ou à renoncer. Une démarche d’autant plus utile dans les quartiers en manque d’espaces verts et où chaque arbre compte. Faute d’inventaire des arbres à l’échelle de la Région, IEB  propose aux citoyens de collaborer à une cartographie de nos arbres en vue de les protéger.

arbres en péril place de la Liberté ©Zinneke CC BY-SA 3.0

Changer de prénom.

Ce n’est plus le fédéral qui est compétent pour les demandes de changement de prénom, il ne faut plus passer par le juge. Ce sont les 19 communes qui s’en chargent … avec bien évidemment des modalités et des prix différents.

Si la plupart des communes offrent la gratuité en cas de changement de genre, elles appliquent le plus souvent un tarif réduit de 50€, mais cela peut monter jusqu’à 500 euros, s’il n’y a pas de motivation particulière ou lors d’une deuxième demande de changement. A Etterbeek, si Mohamed veut s’appeler Eric, il paiera moins cher que si Eric veut s’appeler Mohamed, nom à « consonance étrangère … ».

Le député Ecolo Ahmed Mouhssin estime que c’est discriminatoire et qu’il faut revoir le règlement. Il s’en explique dans cet article de la RTBF, qui relève aussi une autre incohérence dans la loi pour les personnes étrangères. A Etterbeek y aura finalement un tarif réduit pour tout le monde pour un premier changement.