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Qu’en est-il de votre toit ?

Votre logement vous protège aussi bien du chaud que du froid … s’il est bien isolé. On parle beaucoup isolation depuis les certificats PEB (Performance Énergétique des Bâtiments) qui inquiètent propriétaires comme locataires. Par où commencer sans se ruiner ? Il n’y a pas à hésiter: commencer par la toiture. Les experts s’accordent pour dire qu’une toiture mal isolée c’est 30% des déperditions thermiques. La thermographie aérienne le démontre.

Le bâti bruxellois est l’un des plus énergivores au niveau européen. Actuellement, un tiers des bâtiments n’est pas du tout isolé. Pour encourager davantage les travaux économiseurs d’énergie, la prime bruxelloise « Isolation thermique de la toiture » est disponible pour les particuliers comme pour les professionnel. Depuis Rénolution, elle est passée de 45 à 55 €/m² (catégorie I) et de 55 à 75 €/m² (catégorie III). Ne tardez pas, le budget alloué s’épuise.

Principal consommateur d’énergie à Bruxelles, le logement représente près de 38 % de cette consommation, alors que le transport ne représente « que » 21 %. En isolant  mieux votre logement vous gagnerez en confort, ferez des économies et participerez à réduire l’empreinte écologique de la ville. Quelques conseils pour isoler vous-même ou avec l’aide de professionnels, notamment ICI et .

Inactivité des migrants ?

C’est un sujet tabou, notamment à Bruxelles. On ne peut l’évoquer sans être soupçonné de racisme ou d’être tenant de la droite la plus extrême. En terme d’inactivité, il faut cependant préciser que les demandeurs d’asile en attente d’un statut doivent patienter quatre mois avant d’avoir le droit de travailler, alors que beaucoup sont demandeurs et que nous manquons de travailleurs, même peu qualifiés. Parmi eux se trouvent aussi des personnes qualifiées dans des métiers en pénurie, infirmier.e.s, aides-soignant.e.s, maçons, par exemple.

Pour les autres « migrants », le très médiatique professeur d’économie du travail Stijn Baert de l’Ugent a voulu se livrer à une étude plus globale de la situation résumée dans cet article au titre et photo révélateurs. Il y affirme que 40% du revenu d’intégration payé en Belgique est versé à des non-Belges. Plus de 40% (44,2) des migrants venant de l’extérieur de l’UE ne travaillent pas. Aucun pays de l’UE ne fait pire affirme-t-il en publiant, ci-dessous, le tableau établi à partir de ses propres calculs sur base des données d’Eurostat. Les chiffres arrivent très souvent à dire ce que l’on veut démontrer et peuvent occulter les réalités de terrain.

Le professeur poursuit:  des personnes viennent chez nous pour travailler ou étudier, d’autres viennent pour fuir leur pays ou dans le cadre d’un regroupement familial. Avec 72,3 % de taux d’emploi nous sommes pas dans la moyenne européenne (74,9 %), ni des pays voisins (79,6 %) et assurément pas des Pays-Bas, de la Suisse et de la Suède (82,5 %). Stijn Baert en conclu que le gouvernement n’incite pas les gens à travailler et s’en explique dans son étude universitaire publiée en néerlandais. Que faut-il en penser ? Quelques  débuts de réponses par un membre de la Plateforme Citoyenne ICI.

Economies d’énergie.

Comme vos commentaires le révèlent, pas évident d’isoler une maison classée ou la façade à rue d’une maison mitoyenne. On attend des initiatives de la Région pour y répondre. Dès à présent, un article intéressant de Testachats suggère trois étapes pour bénéficier d’une habitation déjà moins énergivore et plus respectueuse de l’environnement.

1.Isoler, c’est consommer moins
Commencez par le toit, 30 % de la chaleur disparaît par la toiture (pourrait même monter jusqu’à 60%). Ensuite ils développent l’isolation des sols et des murs.
2. Produisez votre propre énergie renouvelable
Les panneaux solaires restent une excellente solution. Malgré une récente augmentation, leur prix reste nettement plus bas qu’il y a quelques années. Investissement récupéré après 6 à 11 ans. Ou pourquoi pas vous associer à une Communauté d’énergie locale OELEC ?
3. Choisissez l’énergie la plus intéressante et le bon fournisseur
Voyez ce Comparateur d’Energie. Testachats fait une recherche sur mesure pour ses abonnés. Les achats groupés de Wikipower – qui se terminent ce 31 mars – vous font profiter de prix réduits.

Rappelons encore que l’énergie la moins chère restera toujours … celle que l’on ne consomme plus !

Pourquoi une pompe à chaleur ?

Mazout, gaz naturel, électricité “grise” et même chauffage au bois émettent des gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Pas moins de 62,8% de la consommation d’énergie dans les bâtiments en Europe serait utilisée pour les chauffer et 15,1% pour chauffer l’eau. Par quoi donc les remplacer ? Selon Transitions Energies, pour décarboner le chauffage des bâtiments, il n’y a qu’une seule solution techniquement mature: la pompe à chaleur.

Ils estiment que la pompe à chaleur devrait être la priorité de la transition énergétique, avant même les renouvelables et les voitures électriques. Elle permet de démultiplier l’efficacité de l’électricité (1) ce qui devient particulièrement vertueux quand celle-ci est verte et donc décarbonée. La pompe à chaleur peut fonctionner à partir de l’eau, de la terre ou de l’air. Wikipedia vous explique tout cela et le Guide Rénovation un producteur de matériel en disent plus et abordent le budget. Ce qui semble manquer le plus, c’est le manque d’informations fiables. Qui d’entre vous à une expérience ?

(1) L’efficacité des pompes à chaleur est généralement mesurée en fonction de leur coefficient de performance (COP). Un COP de 3, par exemple, signifie que 1 kWh d’électricité donne 3 kWh de chaleur – c’est effectivement 300% d’efficacité. Le COP que vous obtenez de votre appareil peut varier en fonction de la météo et d’autres facteurs.

La performance énergétique.

C’est ce que le certificat PEB est supposé mesurer pour chaque bâtiment de manière théorique. Beaucoup de Bruxellois ne se sont pas encore payé un tel certificat, bien qu’il sera obligatoire pour tous les bâtiments à partir de 2025. Il comprendra aussi un estimatif du coût des travaux nécessaires pour améliorer sa performance et limiter la consommation d’énergie, dans le cadre d’une directive européenne et d’un projet de calendrier environnement établi par le gouvernement en début de mandat.

Alors qu’il est devenu la pierre angulaire de plusieurs politiques, le certificat Performance Energétique du Bâtiment ne serait cependant pas un outil suffisamment fiable. Différences entre Régions, mais aussi entre certificateurs. Un même logement peut être coté différemment par deux préposés différents. DéFI plaide pour une révision profonde avant son caractère obligatoire. Le cabinet Maron annonce une révision pour 2024.

C’est déjà sur base de leur PEB que les biens classés F ou G, n’ont pas pu indexer leurs loyers. Une incitation en vue d’encourager les propriétaires à faire des travaux d’isolation. Par contre, le député libéral David Weytsman, s’étonne et s’indigne dans un article de L’Echo de constater que les 38% de logements sociaux de la Région sont des passoires énergétiques avec un score F ou G, mais  se trouvent néanmoins indexés.