Archives de catégorie : Economie

Economies d’énergie.

Comme vos commentaires le révèlent, pas évident d’isoler une maison classée ou la façade à rue d’une maison mitoyenne. On attend des initiatives de la Région pour y répondre. Dès à présent, un article intéressant de Testachats suggère trois étapes pour bénéficier d’une habitation déjà moins énergivore et plus respectueuse de l’environnement.

1.Isoler, c’est consommer moins
Commencez par le toit, 30 % de la chaleur disparaît par la toiture (pourrait même monter jusqu’à 60%). Ensuite ils développent l’isolation des sols et des murs.
2. Produisez votre propre énergie renouvelable
Les panneaux solaires restent une excellente solution. Malgré une récente augmentation, leur prix reste nettement plus bas qu’il y a quelques années. Investissement récupéré après 6 à 11 ans. Ou pourquoi pas vous associer à une Communauté d’énergie locale OELEC ?
3. Choisissez l’énergie la plus intéressante et le bon fournisseur
Voyez ce Comparateur d’Energie. Testachats fait une recherche sur mesure pour ses abonnés. Les achats groupés de Wikipower – qui se terminent ce 31 mars – vous font profiter de prix réduits.

Rappelons encore que l’énergie la moins chère restera toujours … celle que l’on ne consomme plus !

Pourquoi une pompe à chaleur ?

Mazout, gaz naturel, électricité “grise” et même chauffage au bois émettent des gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Pas moins de 62,8% de la consommation d’énergie dans les bâtiments en Europe serait utilisée pour les chauffer et 15,1% pour chauffer l’eau. Par quoi donc les remplacer ? Selon Transitions Energies, pour décarboner le chauffage des bâtiments, il n’y a qu’une seule solution techniquement mature: la pompe à chaleur.

Ils estiment que la pompe à chaleur devrait être la priorité de la transition énergétique, avant même les renouvelables et les voitures électriques. Elle permet de démultiplier l’efficacité de l’électricité (1) ce qui devient particulièrement vertueux quand celle-ci est verte et donc décarbonée. La pompe à chaleur peut fonctionner à partir de l’eau, de la terre ou de l’air. Wikipedia vous explique tout cela et le Guide Rénovation un producteur de matériel en disent plus et abordent le budget. Ce qui semble manquer le plus, c’est le manque d’informations fiables. Qui d’entre vous à une expérience ?

(1) L’efficacité des pompes à chaleur est généralement mesurée en fonction de leur coefficient de performance (COP). Un COP de 3, par exemple, signifie que 1 kWh d’électricité donne 3 kWh de chaleur – c’est effectivement 300% d’efficacité. Le COP que vous obtenez de votre appareil peut varier en fonction de la météo et d’autres facteurs.

La performance énergétique.

C’est ce que le certificat PEB est supposé mesurer pour chaque bâtiment de manière théorique. Beaucoup de Bruxellois ne se sont pas encore payé un tel certificat, bien qu’il sera obligatoire pour tous les bâtiments à partir de 2025. Il comprendra aussi un estimatif du coût des travaux nécessaires pour améliorer sa performance et limiter la consommation d’énergie, dans le cadre d’une directive européenne et d’un projet de calendrier environnement établi par le gouvernement en début de mandat.

Alors qu’il est devenu la pierre angulaire de plusieurs politiques, le certificat Performance Energétique du Bâtiment ne serait cependant pas un outil suffisamment fiable. Différences entre Régions, mais aussi entre certificateurs. Un même logement peut être coté différemment par deux préposés différents. DéFI plaide pour une révision profonde avant son caractère obligatoire. Le cabinet Maron annonce une révision pour 2024.

C’est déjà sur base de leur PEB que les biens classés F ou G, n’ont pas pu indexer leurs loyers. Une incitation en vue d’encourager les propriétaires à faire des travaux d’isolation. Par contre, le député libéral David Weytsman, s’étonne et s’indigne dans un article de L’Echo de constater que les 38% de logements sociaux de la Région sont des passoires énergétiques avec un score F ou G, mais  se trouvent néanmoins indexés.

Aviation: Politiques et Académiques à l’œuvre.

« Un voyage en avion pèse sept à onze fois plus sur l’environnement que le même trajet en train. C’est sur les distances inférieures à 700 kilomètres que cette différence est la plus grande », affirme ICI l’Université d’Anvers. C’est pourquoi, elle vient d’interdire à son personnel d’utiliser l’avion pour des voyages de moins de 8 heures. Elle prendra les coûts supplémentaires en charge. Il semblerait que les Cliniques universitaires Saint-Luc appliqueront une décision similaire.

Sachant que la pollution générée par les avions ne se limite pas au seul kérosène brûlé, la France vient d’interdire toute connexion aérienne quand il existe une alternative en train de moins de 2h30. Cette décision a été validée par la Commission européenne. Les Pays-Bas veulent supprimer les vols Amsterdam/Bruxelles. Une certaine logique climatique commence à s’imposer. On passe à l’acte pour les courts courriers. Les Bruxellois survolés inutilement ne peuvent que s’en réjouir.

Cependant, dans le même temps, toujours à Anvers, l’aéroport subsidié par le fédéral vient de décider de relancer pour la quatrième fois une liaison aérienne directe avec Londres, alors qu’il existe l’Eurostar. A Davos, plus de mille vols supplémentaires – dont de nombreux jets privés – auraient contribué au transport des invités au Forum économique. Personne ne demande comment Philippe et Mathilde s’y sont rendus …  

2
1

Maîtriser notre énergie

Electrabel était un producteur public d’énergie. La vague des libéralisations a mis la production d’énergie dans les mains du privé. Electrabel a été vendu à Suez en 2003. Grâce à la concurrence, c’est le marché qui allait en réguler les prix au profit du consommateur.

Force est de constater, qu’à Bruxelles en particulier, cette concurrence n’a pas vraiment joué, vu la taille réduite du territoire, pendant que le privé engrange d’énormes profits. Des voix s’élèvent aujourd’hui pour un opérateur public chargé de produire une partie de notre énergie, par exemple avec des panneaux solaires sur nos nombreux bâtiments publics, le reste serait acheté aux producteurs les plus compétitifs.

Une proposition d’ordonnance est en cours du côté du PS, mais n’a pas encore été déposée au parlement bruxellois. Le PS souhaite que cette idée de producteur et distributeur publics fasse partie des enjeux du gouvernement prochain, et en attendant, voudrait déjà en débattre au parlement pour être moins dépendants. Nos lecteurs économistes ont-ils des réactions à ce sujet ?

2
1