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Recycler nos déchets.

En 2021, les Bruxellois ont généré 454.320 tonnes de déchets, c’est beaucoup. 35,4 % ont cependant pu être recyclé grâce au tri opéré par les citoyens. Suite à la réforme des collectes, en mai 2023 pas moins de 1640 tonnes de canettes et plastiques ont été récoltées dans les sacs bleus et 1097 tonnes de déchets alimentaires se sont retrouvés dans les sacs oranges, soit une augmentation de 137% par rapport à 2022. L’Agence Bruxelles-Propreté donne ICI les premiers résultats globaux de cette réforme, dont une évaluation aura lieu cet automne.

Souvent critiquée, cette agence se trouve face à un travail considérable et s’efforce de réduire son empreinte écologique. Elle livre ICI son bilan. On y voit que le verre est transporté par bateau, que la chaleur de l’incinérateur est vendue au shopping center Docks Bruxsel, qu’elle aligne de plus en plus de véhicules électriques et qu’une première benne à hydrogène est en service. Un article de L’Echo analyse sans complaisance la situation et les réformes en cours.

Des lecteurs sans terrasse et sans balcon soulèvent la question des sacs oranges devenus obligatoires. Il faut les garder une semaine à l’intérieur avec les odeurs et les mouchettes que cela génère. Ils regrettent aussi que ces sacs n’existent qu’en 30 litres, un volume que personne ne peut remplir en une semaine. Bruxelles-Propreté promet de se pencher sur cette question lors de son évaluation.

Des comités d’habitants en colère.

Ce qui se passe à la gare du Midi se passe également la gare du Nord et dans d’autres quartiers du bas de la ville. 40 comités de quartier se sont réunis pour interpeler le ministre-président et exiger que la Région passe à l’action pour mettre fin à la violence et au tapage, générés essentiellement par la mafia des drogues dures qui fait la loi dans certains quartiers. Le reportage vidéo de Terzake repris ICI par la VRT est hallucinant.

Le mouvement créé par les 40 comités pointe aussi un sans-abrisme et une pauvreté croissante. Il ne vise  cependant pas à stigmatiser les personnes. Il exprime même plutôt de la compréhension et de l’empathie. Il estime que c’est au gouvernement de prendre enfin la situation en main. Il n’est pas question d’un agenda (d’extrême) droite. Il s’agit de la sécurité en tant que besoin fondamental, avec une vision positive de la ville et de son habitabilité.

Dans Bruzz, Steven Van Garsse fait une analyse intéressante de la situation, traduite pour vous ICI. Il épingle particulièrement Rudi Vervoort « qui a toujours une réponse toute prête, mais qui va devoir sortir du bois. S’il a reçu vendredi des représentants du mouvement citoyen, il a complètement raté le coche le jour même dans les médias en en faisant une affaire communautaire. L’accent mis sur la sécurité servirait, selon lui, l’agenda de la Flandre, qui veut éroder le niveau fédéral». Le thème de la sécurité a été balayé sous le tapis par la Région pendant cinq ans.

Quel relogement ?

Gare du Midi, les lignes bougent enfin. L’opération spéciale qui a mobilisé samedi plus 200 policiers et membres des services de sécurité autour de la gare s’est soldée par près de 60 arrestations. Un dossier assez complet et des images ICI. Le centre de crise national a livré vendredi ses trois mesures et s’est penché hier sur l’analyse de l’opération coup de poing. Elle devrait se trouver dans la presse aujourd’hui, mais le bourgmestre de Saint-Gille livre déjà ses commentaires. Certains pensent que tout cela n’est que de la com.

Il n’est pas inutile de rappeler que la gare du Midi et ses abords ne sont pas prévus, ni équipés, pour accueillir des personnes sans domicile. Les  avoir contraintes de quitter ces lieux n’a de sens et ne sera durable, que si d’autres équipements sont disponibles pour les héberger dignement. La situation est connue depuis longtemps et les autorités ont eu tout le temps pour mobiliser et équiper plusieurs des nombreux immeubles vides que compte le territoire bruxellois.

Vous trouverez dans Bruzz le point de vue du géographe urbain Eric Corijn et tous les commentaires qui l’accompagnent. Nous avons traduit l’article pour vous ICI avec DeepL.com. Il faudra revenir sur cette situation qui pointe la responsabilité de la Région et qui se reproduit à peine différemment à la gare du Nord. La place du fédéral doit aussi être clarifiée. A Zaventem, c’est le fédéral et pas la police locale qui veille à la sécurité.

Un futur liquide assuré.

Même si elle coule (encore) à flot par votre robinet, l’eau n’est pas une ressource inépuisable. Des pays voisins sont déjà en pénurie. Économiser l’eau c’est bon pour la planète et pour votre portefeuille. Ecoconso en dit plus et Vivaqua résume ICI.

Voilà déjà quelques idées de bons réflexes pour réduire votre consommation, sans renoncer au grand confort de l’eau courante.

  • Une chasse à deux boutons actionnés en fonction des besoins. Si pas, une brique dans le réservoir pour réduire en permanence la quantité d’eau utilisée..
  • Une citerne d’eau de pluie pour récupérer l’eau qui servira à l’arrosage, voire même pour alimenter vos chasses d’eau moyennant des travaux de plomberie.
  • Une douche que l’on coupe quand on se savonne plutôt qu’un bain, sauf si on n’y met pas de savon et qu’on récupère l’eau pour nettoyer et arroser.
  • Une vaisselle faite dans les deux bacs sans laisser couler l’eau, mais le lave-vaisselle en mode éco en consomme encore moins.
  • Des mousseurs économiques simples à remplacer à vos robinets et des mitigeurs à toujours remettre sur la position eau froide après usage

Gare du Midi: la honte !

La gare du Midi accueille 50.000 voyageurs par jour, dont des visiteurs de Paris, de Londres, d’Amsterdam, d’Allemagne, … C’est la gare la plus fréquentée du pays, mais aussi la plus mal famée, la plus sale et la plus insécurisante. Les Bruxellois sont gênés d’y accueillir des amis et des visiteurs de la capitale de l’Europe. Même les organisations humanitaires la fuient. Les plans se suivent sans aboutir et toujours pas de commissariat. Comment en est-on arrivé là ?

Située à cheval sur Anderlecht et Saint-Gilles et à proximité immédiate de la ville de Bruxelles, sa sécurité dépend de la zone de police Midi, de la police fédérale, du service Sécurail de la SNCB et des agents de sécurité de la STIB. Sa propreté dépend du sous-traitant de la SNCB Kose Cleaning et de Bruxelles Propreté pour ses abords. Ses aménagements dépendent principalement de la SNCB mais pas seulement. Chacun de ces acteurs dispose de compétences limitées et aucune coordination n’a jamais été mise en place.

Qu’attend notre ministre-président pour désigner un Commissaire du gouvernement qui aurait tous pouvoirs pour mettre fin à cette situation désastreuse que tout le monde déplore ? Rudi Vervoort est en charge de la Prévention et de la Sécurité ainsi que de la Promotion de l’Image de Bruxelles. Il dispose aussi des larges compétences d’un Gouverneur de province. Qui d’autre que lui devrait s’y atteler dès demain ?

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