Les propos d’Alexander De Croo, à propos d’une pause en matière de climat, n’en finissent pas de susciter des commentaires acerbes. Des propos d’un Premier ministre au nom de son gouvernement ? ou ses opinions personnelles ? ou celle de son parti laminé dans les sondages ? Mettre en pause le renforcement des normes en matière d’azote, de restauration de la nature ou de biodiversité aura nécessairement un impact sur le climat et sur les émissions de CO2. Bruxelles n’y échappera pas, parce que le climat se réchauffe deux fois plus vite en Europe.
En se plaçant dans la droite ligne de la ministre flamande de l’Energie Zuhal Demir, d’Emmanuel Macron et de quelques autres chefs d’Etat européens, Alexander De Croo est-il entré en campagne électorale ? Lui – comme la plupart des membres de la classe politique – sait très bien ce qu’il faut faire pour limiter les hausses de température et leurs conséquences dramatiques pour les populations. Il sait aussi qu’il y a déjà du retard et qu’il faut en faire plus, plutôt que de proposer une pause. Pourquoi ne le dit-il pas ?
Ce qu’il reste à faire est bien connu et bien démontré ICI. A l’approche des élections aucun parti politique n’ose annoncer les mesures qu’il faudrait prendre. Elles devront être radicales et auront un impact important sur nos modes de vie, sur notre consommation, sur le système économique. Qui aura le courage de le dire ? La nouvelle génération va-t-elle se révolter et exiger le respect de son avenir et ses enfants ? Des décisions difficiles sont à prendre et il faut s’en expliquer avec la population, qui va devoir accepter de vivre autrement.