Archives de catégorie : Projets

Des expositions bouleversantes.

Avec l’Expo 58 et son « style atome », Bruxelles entrait de plain-pied dans la modernité et bouleversait sans états d’âme ses grandes avenues arborées, pour faire place aux tunnels et voies rapides exigés par la multiplication des voitures individuelles. Porteurs d’une vision d’avenir, les projets des expositions universelles se sont incarnés dans la vie quotidienne des cités pour le meilleur et parfois pour le pire, qu’il nous faut aujourd’hui réparer.

Première exposition universelle de l’après guerre guerre, l’Expo 58 se voulait un « Bilan du monde pour un monde plus humain ». Témoin emblématique de cette exposition, l’Atomium fait partie des privilégiés parmi les vestiges de ces expositions temporaires. Grâce à une prise de conscience patrimoniale et à un financement par tous les niveaux de pouvoir belges, il a ainsi évité une démolition programmée, caractéristique de ce type d’événement. Il a été profondément rénové en 2006.

C’est dans une sphère de l’Atomium que l’artiste québécoise Ève Cadieux a choisi d’implanter « J’ai vu le futur* »: une installation photographique temporaire, qui se veut miroir d’un avenir idéalisé projeté par les expositions universelles. Elles ont marqué de leur empreinte tant Amérique du Nord que l’Europe. L’exposition photo se concentre à la fois sur des objets porteurs de mémoire et sur les lieux en transition, voués à être démantelés une fois les lumières éteintes.

 

Un statut injuste.

Les cohabitants légaux vous connaissez, ils ont l’obligation de contribuer aux charges du ménage à proportion de leurs revenus, tout comme les couples mariés. Mais ici nous parlons plutôt des cohabitants de fait. Un document rédigé par les notaires détaille ICI ces différents statuts. Parmi les cohabitants de fait, des personnes qui n’ont souvent pas les moyens de se payer un logement et louent ensemble un appartement ou une maison. D’autres qui expérimentent ainsi différentes formes de vivre ensemble.

Nous parlerons ici de ces cohabitants de fait. Ceux que des travailleurs sociaux, engagés pour aider les personnes en difficulté, se doivent de débusquer lors des visites domiciliaires, qui peuvent déboucher sur un statut imposé de cohabitant. Un statut qui pèse très lourdement sur de nombreuses allocations et pénalisent lourdement de nombreux ménages et individus. Pour ne pas être considéré comme cohabitant, il ne faudrait donc n’avoir aucun projet commun …

“Le statut de cohabitant est dénoncé depuis plus de quarante ans. Quarante ans à revendiquer l’individualisation des droits en assurance sociale et sécurité sociale qui garantirait à tous une protection et une autonomie économique”. Pour en savoir plus, un ouvrage collectif vient de faire le point sur la situation et fait appel à un peu de courage politique pour voir cette abolition au programme de tous les partis.

Cohabiter

D’autres manières d’habiter se développent à Bruxelles et pas seulement parmi les jeunes. A la fois de la part de locataires contraints et forcés suite à l’augmentation des loyers, mais aussi par choix d’autres modes de vie plus animés, moins individuels et parfois plus solidaires.

Les législations tant fédérales que régionales n’ont pas pu suffisamment anticiper sur cette évolution et font souvent obstacle à son développement. Le statut de cohabitant est très défavorable à celles et ceux qui se le voient imposer. Il est question de mettre fin à ce statut comme le résume fort bien cet ouvrage collectif «  Cohabitant.e : Vie et mort d’un statut injuste ».

Les personnes bénéficiaires d’un revenu de remplacement ou d’une faible pension suppléée par la Grapa en sont les premières victimes, mais pas seulement. Habiter à un même numéro peut déjà générer de la suspicion et justifier des visites domiciliaires et des cumuls de revenus. Les cohabitats, les habitats groupés, solidaires ou intergénérationnels, bien décrits en page 51 de l’ouvrage, peuvent susciter des interrogations sur le statut de leurs habitants. Il est urgent d’adapter les législations et d’agir pour supprimer le statut discriminatoire de cohabitant.

Les sciences du futur.

Dessiner la ville de demain, réaliser des expériences nouvelles, développer sa créativité, se poser des questions et trouver des réponses, … ce week end consacré à la Science à Tour et Taxis est accessible aux jeunes et aux enfants, mais aussi aux adultes, qui y trouveront largement leur compte.

Le Festival des Sciences se centrera cette année sur plusieurs thèmes: art, technologie, créativité, espace, humanité, ingéniosité et nature. Et tout est gratuit.

Vous en saure bien plus en allant visiter leur site
https://www.ilovescience.brussels/fr/home

Pollution sonore.

Manifestement, les Bruxellois en ont marre du bruit et le font savoir. Qu’il s’agisse des avions, des discothèques, des concerts en plein air, des terrasses, des rooftops, des sirènes abusives, des motos et voiture tonitruantes: trop is te veel ! Des groupes se forment et interpellent la classe politique. Une marche vers l’aéroport est programmée pour le 12 novembre à 14h. BX1 consacre un article et une une émission aux nuisances sonores

Interpelée par la parlementaire Lotte Stoops, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) veut que la police puisse envoyer les voitures et motos trop bruyantes au contrôle technique en cas de suspicion d’infraction. Les examinateurs techniques ont reçu un équipement qui leur permettra de vérifier si ces véhicules sont à l’origine de nuisances sonores.

Pour Madame Stoops, « Accélérations de moteurs, système hi-fi tonitruants et bruit de pots d’échappement trafiqués par à un nombre limité d’individus empêchent les Bruxellois de dormir ». Et d’ajouter: “L’effet du bruit sur notre santé est encore trop souvent sous-estimé. La pollution sonore est un tueur silencieux ». Nous devrons y revenir.