Archives de catégorie : Commerce

Le coliving refait la une.

De plus en plus répandue à Bruxelles, la location et l’occupation d’un même logement par plusieurs colocataires est aussi un mode de vie choisi par des étudiants et des jeunes travailleurs, parfois aussi contraints, par les loyers de plus en plus élevés dans la capitale. Il nécessite un pacte de colocation avant la signature d’un contrat de bail bien spécifique.

Des promoteurs ont aussi pressentis cette nouvelle vague en mettant sur le marché de grandes demeures aménagées avec des espaces communs variés et un certain nombre de chambres mise en location. Même les banques s’y intéressent. Alternatives Economiques se livre à une analyse assez sévère, basée notamment sur l’expérience bruxelloise. L’IRIB y consacrera un débat le 15 juin de 12 à 14h.

Comme toute initiative novatrice, il va falloir que coliving se voit imposer un cadre légal destiné éviter les abus. Que la formule soit lucrative et pas accessible à tous ne fait pas de doute, mais qu’attend le secteur public pour produire ce type de logement à des prix plus réduits ? Quant à dire que le coliving retire des logements du marché, il semble plutôt qu’il fasse une occupation très dense de grandes demeures à l’abandon ou largement sous-occupées.

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Mettre la pub au vert.

La publicité continue à envahir nos imaginaires, incite toujours à surconsommer, « greenwashe » des produits polluants… La réclame – qui a sa part de responsabilité dans la crise écologique – ne devrait-elle pas être mieux encadrée ? La publicité ne fait pas que modifier les parts de marché des entreprises dans leur secteur, elle crée aussi des besoins et augmente la consommation globale affirme Alternatives Economiques, dans cet article, qui se demande s’il faut taxer, réglementer ou interdire ?

Interdire les publicités faisant la promotion de produits néfastes pour la santé ? mais aussi néfastes pour le climat, en commençant par les secteurs aérien, l’automobile, le maritime et les énergies fossiles ? comme le suggère le Réseau Action Climat. En France, 65 % de la population serait déjà favorables à une telle l’interdiction, pas de chiffres pour Bruxelles. Des jeunes réagissent sur TikTok pour consommer plus responsable.

Les lobbies continuent à faire leur travail, la pub finance même des services publics comme la RTBF, la presse ne pourrait survivre sans ses revenus publicitaires, tout comme les réseaux sociaux. L’Etat est à la traîne. La Région accepte les « sucettes » lumineuses de JCDecaux dans l’espace public, en échange de l’installation gratuite d’abribus. La STIB a même accepté une pub pour des voitures collée sur ses trams … La ville  de Bruxelles a cependant déjà interdit les panneaux publicitaires de 20m2 dans le pentagone. D’autres communes limitent les pubs. Il en faudra plus, si on considère que pousser à la consommation n’a plus de sens aujourd’hui, parce que néfaste pour le climat.

Happy Monday: “Safe place”.

Bruxelles est la ville aux 100 comités de quartier, aux associations de commerçants actives, aux comités d’habitants qui s’intéressent aux différents aspects de la vie quotidienne, sans compter les très nombreuses associations caritatives de toutes origines. Un tissu social et urbain dont la classe politique doit tenir compte quand il s’agite. Des forces vives vigilantes à la transparence des décisions et finalement au respect de la démocratie participative.

Face aux craintes d’un certain nombre de personnes  qui se sentent parfois en insécurité dans le quartier de la gare du Nord, des commerçants affichent désormais un label « Safe Place », qui indique que les personnes qui se sentent en danger peuvent s’y réfugier et que le commerçant appellera la police, si nécessaire.

Vous en saurez plus en regardant l’article et le reportage de RTL info qui illustre la situation vécue sur place. Il faut se réjouir du courage et de la détermination des commerçants qui assument une fonction qui n’est pas vraiment dans leurs attributions. Il faut espérer que la police locale et la police fédérale mettront fin aux agissements des individus et des bandes qui sévissent depuis trop longtemps autour de la gare du Nord, mais aussi autour de la gare du Midi, où les travailleurs sociaux et les bénévoles n’en peuvent plus et ont mis fin à leurs activités en attendant une solution structurelle.

L’avenir du pourboire.

Jadis les serveurs des cafés, les « ouvreuses » des cinémas et les « Madame Pipi » n’étaient pas salariées et ne vivaient que des pourboires. Situation socialement inacceptable. Aujourd’hui à Bruxelles, pourboire et TVA sont compris dans l’addition, il n’y a donc plus d’obligation d’en rajouter.

Toutefois, il n’est pas rare de voir un client glisser une pièce à un serveur ou à un livreur, ou d’entendre un consommateur dire: gardez la monnaie. Il arrive aussi qu’une serveuse soit exceptionnellement attentionnée ou qu’un livreur monte votre paquet à l’étage. Ces prestations, non comprises dans leur tâche, méritent donc bien un pourboire.

La situation s’est compliquée avec les payements électroniques. L’éventuelle majoration encodée va-t-elle dans la poche du patron ou du serveur ? A se faire préciser. Certains établissements étrangers commencent à mettre beaucoup d’options sur leur écran, dont des pourboires. Pour ne pas en payer, il faut cliquer sur l’option « pas de pourboire ». Une technique de « culpabilisation » peu conviviale qu’on espère ne pas voir se généraliser.

Quels pourboires en Europe ? Plus de pays ICI et ailleurs dans le monde .

Un futur sans argent ?

A Bruxelles, certains quartiers ne disposent plus de distributeurs de billets. Les banques ne vous permettent plus de retirer dans leurs agences l’argent que vous leur avez confié. La gestion de l’argent cash et la maintenance des distributeurs est un service qui leur coûte. Elles ont donc décidé de rationaliser, entendez réduire l’usage du cash et Batopin commence par la raréfaction des distributeurs de billets. Le gouvernement a dû s’en mêler: en ville il y aura un distributeur tous les 2 km … soit 4 km aller/retour !

Priver les Bruxellois d’un accès au cash, c’est les garder captifs. C’est aussi exclure toute une partie de la population. Le cash est émis par les banques centrales et c’est un bien public. Le système bancaire est privé et nul ne peut être contraint d’y souscrire. Le Vif consacre un édito à I’analyse en profondeur de cette stratégie et Anne-Sophie Bailly de conclure à propos des monnaies: « Si vous ne voulez pas qu’elles disparaissent, veillez simplement à toujours en avoir sur vous ! ».


>> >  Suite au billet sur la Zorgas, des lecteurs demandent comment s’affilier à cette Zorgas ? La plupart des mutuelles vous permettent de le faire par leur canal, sinon vous envoyez vos nom et adresse et votre numéro national (noté sur votre carte d’identité) à <vlaamsezorgkas@zorg-en-gezondheid.be> et il vous enverront le formulaire à remplir. Vu que c’est une initiative de la Communauté flamande, tout se passe naturellement en néerlandais.