Archives de catégorie : Jeunes

Dépénaliser le cannabis.

Le cannabis est interdit à Bruxelles mais  une certaine tolérance a vu le jour. En continuant à criminaliser son utilisation, on permet l’accumulation d’une masse d’argent noir et on met les utilisateurs dans les mains de réseaux criminels. Philippe Close (PS) appelle à un grand débat national à propos de la libéralisation du cannabis. La plupart des partis francophones vont dans le même sens, avec cependant des réticences importantes en Flandre et pas seulement du côté de la N.VA.

Pierre-Yves Dermagne :« Il ne sert à rien de continuer à arrêter et emprisonner des personnes dans des affaires de consommation ou de vente de cannabis. Il faut tout simplement légaliser le cannabis et organiser sa vente, comme le décide aujourd’hui l’Allemagne. Nous devons légaliser pour pouvoir organiser la culture et la vente. Cela représenterait environ 660 millions par an, notamment via des accises comme sur l’alcool et le tabac. De l’argent qui pourrait servir à la police, à la justice et à la prévention ».

La presse en a beaucoup parlé. L’Echo synthétise bien la problématique et Fédabxl la développe. Cet article résume la situation dans les autres pays. Pas inscrit dans l’accord de gouvernement de la Vivaldi, il n’est pas certain qu’il soit possible de légiférer au cours de cette législature, mais la libéralisation sera très probablement inscrit au programme du prochain gouvernement.

Des jeunes fans de politique ?

Après Moules Frites – qui parle sans tabous de la vie sexuelle des jeunes – voilà qu’un article de BX1 nous apprend que c’est la chose politique qui va se déballer devant eux. Cette fois c’est une initiative d’Infor Jeunes, qui vient de lancer sur YouTube une chaîne d’explication et de vulgarisation de la vie politique belge, qui ne manque pas de complexité et reste truffée de langue de bois.

A neuf mois des élections La Lasagne politique” ambitionne de faire des jeunes des CRACS (Citoyens Responsables, ACtifs et Solidaires) de la politique en leur fournissant une information pluraliste, tout en éveillant leur esprit critique. Quelque peu paternaliste, mais appuyé par un montage et un graphisme dynamiques, le ton se veut  humoristique et les explications restent claires.

La nouvelle chaîne – sous titrée en anglais – promet d’expliquer simplement le fonctionnement des institutions politiques du pays ainsi que les programmes des différents partis qui se présenteront devant les électeurs. Une première séquence est consacrée à l’extrême droite. Reste à espérer que les jeunes seront nombreux à découvrir la chaîne et à s’y abonner avant d’aller voter.

 

Des vacances pour tous ?

Pas vraiment. A Bruxelles, 28 % de la population n’a pas les moyens de s’offrir  une semaine de vacances hors de son domicile, contre 13,2% pour la population flamande. C’est ce qui ressort d’une enquête de Statbel.

C’est donc à Bruxelles qu’il serait important de disposer d’infrastructures de loisirs urbains accessibles à tous. Pas de piscine en plein air. Océade, qui offrait un domaine récréatif aquatique populaire chassé pour faire place au projet Néo. Les jeunes Bruxellois ne sont pas bienvenus sur les plages d’Hofstade, de Blaarmeersen et de la côte belge, suite aux agissement d’une minorité de délinquants. Ne serait-il pas temps temps de remédier à cette situation pour l’été prochain ?

Cette situation reflète aussi le niveau de pauvreté dans lequel vit une partie grandissante des Bruxellois, dont un très grand nombre d’enfants. Le tableau de Statbel disponible ICI en est révélateur.

Un havre de paix musical.

Comment Bruxelles est devenue un havre de paix pour des musiciens néerlandophones décomplexés ? Bruzz se livre à une analyse fort intéressante sur l’évolution de la scène musicale néerlandophone à Bruxelles. La parole à deux musiciens, le reste est dans l’article, que vous pouvez traduire gratuitement avec DeepL.com

Maya Mertens: ” Le néerlandais est ma langue maternelle, c’est le choix le plus logique. Mais je ne suis pas un puriste qui tient à donner une place au néerlandais, je ne veux pas devenir un porte-drapeau du néerlandais. Je vois la langue comme quelque chose de mouvant. Quand je marche derrière des jeunes Bruxellois qui utilisent indifféremment le français, l’arabe et le néerlandais, je suis heureux “.

Alan Van Rompuy: ” J’utilise le néerlandais dans certaines de mes chansons, mais je ne me considère pas comme un artiste néerlandophone “. Comme avec ses amis, il passe du néerlandais au français et à l’anglais dans sa musique: un reflet de Bruxelles. ” La génération des baby-boomers reste attachée à l’importance du bilinguisme et choisit résolument le néerlandais en ville. Une histoire de Flamands bruxellois qui aiment faire entendre leur voix parce qu’ils se sentent discriminés. Mes pairs n’ont plus de chagrin à ce sujet “.

>>> Pour vous permettre de mieux profiter de vos congés, je vais vous laisser tranquilles jusqu’à nos retrouvailles le lundi 21 aout.

photo Bruzz © Fleur De Roeck

Grabuge et violence.

« Une bande de mal élevés ! ». Mal élevés ? à qui la responsabilité ? qui en charge de l’éducation des jeunes ? mais aussi des adultes désignés par ces propos ? On pense aux parents, à l’école, à la société, chargés de transmettre les codes et les valeurs en usage à Bruxelles. Ici, comme ailleurs, l’éducation est-elle la cause de violences ? qu’en est-il des logements exigus ? de l’absence de départ en vacances ? de l’entre soi et du risque de ne pas être à l’aise avec des codes qui ne sont pas le siens ?

Les troubles provoqués par des « jeunes bruxellois » en ville et sur les plages des zones de loisirs ont fait abondamment la une de la presse. Je n’en donnerai ici qu’un seul exemple. Souvent, l’ensemble des jeunes bruxellois est assimilé à une minorité délinquante, dont les actes ne peuvent effectivement être tolérés. Clôtures, contrôles d’identité ciblés, enregistrements, listes noires en sont la résultante. La justice, qui n’arrive plus à sanctionner les petits délits, faute de personnel, renforce chez certains un certain sentiment d’impunité. Les ministres présents à la plage de Gand prétendent vouloir favoriser le dialogue.

Avec plus de la moitié de sa population venue d’ailleurs, Bruxelles se doit d’assumer une responsabilité particulière dans la transmission des droits et devoirs qui régissent le vivre ensemble dans la cité. En ayant tardé infiniment à mettre en place un parcours d’accueil, dont un enseignement obligatoire du français ou du néerlandais – qui n’est pas une punition – Bruxelles ne doit-elle pas multiplier d’autres initiatives pour combler ce fossé au plus vite ?

Grillages et contrôles à Gand Blaarmeersen – Het Laaste Nieuws  © Wannes Nimmegeers