Tout le monde à la campagne !

C’est un professeur d’université en études urbaines et à Sciences Po Lyon et Paris qui affirme qu’il est grand temps de quitter les villes. Vous lirez son article paru en français sur le très sérieux site The Conversation et vous en tirerez vos conclusions. Cependant, quand l’auteur affirme « Occupant seulement 2 % de la surface de la Terre, le fait urbain produit 70 % des déchets, émet 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) » il oublie d’ajouter que ce n’est pas moins de 58 % de la population mondiale qui habite en ville.

Que les villes soient mal conçues et se sont souvent développées de manière anarchique est un fait. Non seulement cela peut, mais cela doit changer. Toutefois, s’il fallait loger tous les Bruxellois à la campagne, l’entièreté du Brabant n’y suffirait pas … et la campagne serait complètement mitée. Disperser les populations ne ferait qu’accroître la demande de mobilité et faute de transports en commun rentables ce serait l’explosion de l’indispensable voiture individuelle … sauf qu’à leur interdire de quitter leur province. Y auront-elles du travail. Y aurait-il des universités et des hôpitaux ? Et même des athénées et des musées ou des opéras ?

Tout le monde à la campagne rappelle sinistrement les Khmers Rouges au Cambodge avec ses famines et un génocide qui a fait près de 2 millions de morts. Rappelle aussi le maoïsme, qui a envoyé des millions d’intellectuels dans les champs. Alors que des villes comme Athènes, Venise, Rome, Byzance, … ont été le berceau de la démocratie et ont vu éclore diverses grandes cultures. Changer la ville: oui. Envoyer tout le monde à la campagne, pour moi c’est non merci !

3 réflexions sur « Tout le monde à la campagne ! »

  1. potteve

    Ayant vécu à l’adolescence en grande banlieue de Bruxelles (en Brabant flamand) dans un lotissement résidentiel plutôt chic mais sans commerces, sans transports en commun, sans lieux de socialisation, où chacun reste chez soi derrière ses haies, j’ai eu l’impression de mourir à petit feu et dès la fin de l’école secondaire j’ai décampé vite fait pour retourner « kotter » en ville…

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  2. Cécile DE GREEF

    Bien d’accord avec vous. Mais je ne comprends pas le rapport avec les khmers ??
    Et puis, comment faire pour que nos villes deviennent plus respirables, moins bruyants, avec une politique plus respectueux des besoins citoyens que des intérêts économiques et … politiciennes ? Dire « non » et le justifier c’est bon, mais, Quelles réponses et solutions à apporter aux questions ?

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  3. Paul Vanham

    J’ai eu la même réaction à la lecture de cet article. Il faut certes améliorer et « verduriser » les villes, mais pas envoyer tout le monde à la campagne. Au contraire, nos régions ont eu la bonne idée de décider d’arrêter de bétonner les campagnes, et la Région Bruxelloise veut notamment imposer des balcons pour chaque habitation…

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