A quel prix nos chers vaccins ? (actualisé)

Tandis que les Bruxellois tardent à se faire vacciner et colorent la ville de rouge, beaucoup de mystère et quelques indiscrétions continuent à circuler à propos des contrats commerciaux signés par l’Europe avec des firmes pharmaceutiques, avant même l’agréation temporaire et la mise sur le marché rapide de leurs produits, faute de traitement reconnu. Un article d’Alternatives Economiques, évalue les coûts de fabrication des vaccins Pfizer et Moderna très inférieurs à leur prix de vente. Un vaccin Pfizer-BioNTech reviendrait à 90 cents et un vaccin Moderna à 2,30 dollars. Prix de vente : entre 15 et 20 dollars. Et malgré une recherche amortie, la troisième dose sera plus chère.

Ces firmes ont-elles dû faire  face à de nombreuses recherches pour pouvoir innover ? Toujours selon Alternatives Economiques, les deux innovations phares qui ont permis un développement aussi rapide des vaccins à ARN messager viennent de la recherche publique américaine, pas d’une recherche privée. Pour le brevet ARN messager de l’université de Pennsylvanie les labos n’auraient payé que 75 millions de dollars. Une somme qualifiée de ridicule.

Ces profits ne récompensent-ils pas aussi la prise de risque ? Là non plus, ça ne tient pas. Les deux entreprises ont reçu un énorme flot d’argent public, soit en aides directes, soit par les précommandes de doses, qui supprimaient le risque. Ce sont les Etats qui, en finançant les laboratoires, ont assumé le risque de dépenser de l’argent en faveur de ceux qui ne trouveraient rien (Sanofi) ou des vaccins moins efficaces (AstraZeneca, Jansen). Le coût important des vastes essais cliniques a, là encore, été payé par le public. Voilà un point de vue qui donne à réfléchir, quand on sait qu’il y a 8 milliards d’individus à vacciner en deux doses … et sans doute bientôt une troisième, tant qu’aucun des traitements qui ont sauvé des vies ne sera reconnu.

https://wordpress.com/post/bruxselsfuture.com/20476

5 réflexions sur « A quel prix nos chers vaccins ? (actualisé) »

  1. Francois Carton

    Une très intéressante émission à écouter sur le sujet dans la seconde série de « Démocratie en question ». Episode 4 : « Big pharma, plus fort que les Etats ? ». Sur RTBF , Auvio .
    Comme bruxellois profondément épris de démocratie, je trouve totalement injustifié, injustifiable et socialement aberrant de ne pas mettre au pas ces grosses multinationales et leurs trop influents lobbies.
    C’est compliqué ? Et alors ?

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  2. Bernard

    Eh bien voilà, au moins quelqu’un qui fait une analyse cohérente de l’aspect financier de tout ça.

    Ne vous trompez pas : Monsieur Macron, quand il travaillait à la banque Rothschild a négocié un énorme contrat entre Nestlé et Pfizer.

    La commission qu’il a reçue fut en millions d’Euros au profit de Manu.

    Dormez bien et vaccinez-vous bien – c’est du bingo.

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  3. Pierre Motyl

    Cher Ivan,
    La dernière phrase de ton texte me laisse un goût très amer.
    Cela m’attriste vraiment.

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    1. Yvan Vandenbergh

      C’est parce qu’il n’y a toujours pas de traitement reconnu, que les vaccins ont pu bénéficier d’agréation temporaires avec procédures accélérées. Sanofi va encore en profiter prochainement pour introduire un nouveau vaccin. Certains y voient une bonne raison de ne pas reconnaître les résultats obtenus par d’anciens médicaments. Le Dr Maskens va publier très prochainement un document relatif au cas de l’ivermectine, que ne peuvent stocker les pharmaciens de Belgique.

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      1. Pierre Motyl

        Prouver qu’un médicament existant est efficace pour traiter les patients atteints de COVID est sans doute aussi complexe que l’approbation d’un vaccin. Pour l’instant, le consensus scientifique est que l’efficacité de l’Ivermectin est très loin d’être établie et les résultats publiés ont été mis en doute. Voir par exemple la position de l’EMA https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-advises-against-use-ivermectin-prevention-treatment-covid-19-outside-randomised-clinical-trials. Je lirai évidemment Alain Maskens avec beaucoup d’intérêt à ce sujet mais je suis fort gêné de lire l’hypothèse que les recherches sur les médicaments seraient retardées / occultées / critiquées afin de permettre de fourguer plus de vaccins au peuple. Nous sommes évidemment loin des sujets bruxellois et je m’en excuse auprès d’Ivan et de ses lecteurs.

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