Le 8 mai en chansons.

Deux chansons d’Anne Sylvestre
Une sorcière comme les autres
S’il vous plaît Soyez comme le duvet Soyez comme la plume d’oie des oreillers d’autrefois J’aimerais ne pas être portefaix S’il vous plaît faites-vous léger Moi je ne peux plus bouger
Je vous ai porté vivant Je vous ai porté enfant Dieu comme vous étiez lourd Pesant votre poids d’amour Je vous ai porté encore À l’heure de votre mort Je vous ai porté des fleurs Vous ai morcelé mon coeur
Quand vous jouiez à la guerre moi je gardais la maison J’ai usé de mes prières les barreaux de vos prisons Quand vous mouriez sous les bombes je vous cherchais en hurlant Me voilà comme une tombe et tout le malheur dedans
Ce n’est que moi C’est elle ou moi Celle qui parle ou qui se tait Celle qui pleure ou qui est gaie C’est Jeanne d’Arc ou bien Margot Fille de vague ou de ruisseau
C’est mon cœur ou bien le leur Et c’est la sœur ou l’inconnue Celle qui n’est jamais venue Celle qui est venue trop tard Fille de rêve ou de hasard
Et c’est ma mère ou la vôtre Une sorcière comme les autres
Il vous faut Être comme le ruisseau Comme l’eau claire de l’étang Qui reflète et qui attend S’il vous plaît Regardez-moi je suis vraie Je vous prie, ne m’inventez pas Vous l’avez tant fait déjà Vous m’avez aimée servante M’avez voulue ignorante Forte vous me combattiez Faible vous me méprisiez Vous m’avez aimée putain Et couverte de satin Vous m’avez faite statue Et toujours je me suis tue
Quand j’étais vieille et trop laide, vous me jetiez au rebut Vous me refusiez votre aide quand je ne vous servais plus Quand j’étais belle et soumise vous m’adoriez à genoux Me voilà comme une église toute la honte dessous
Ce n’est que moi C’est elle ou moi Celle qui aime ou n’aime pas Celle qui règne ou se débatC’est Joséphine ou la Dupont Fille de nacre ou de coton
C’est mon cœur Ou bien le leur Celle qui attend sur le port Celle des monuments aux morts Celle qui danse et qui en meurt Fille bitume ou fille fleur
Et c’est ma mère ou la vôtre Une sorcière comme les autres
S’il vous plaît, soyez comme je vous ai Vous ai rêvé depuis longtemps Libre et fort comme le vent Libre aussi, regardez je suis ainsi Apprenez-moi n’ayez pas peur Pour moi je vous sais par cœur
J’étais celle qui attend Mais je peux marcher devant J’étais la bûche et le feu L’incendie aussi je peux J’étais la déesse mère Mais je n’étais que poussière J’étais le sol sous vos pas Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s’ouvre Et le volcan n’en peux plus Le sol se rompt, on découvre des richesses inconnues La mer à son tour divague de violence inemployée Me voilà comme une vague vous ne serez pas noyé
Ce n’est que moi C’est elle ou moi Et c’est l’ancêtre ou c’est l’enfant Celle qui cède ou se défend C’est Gabrielle ou bien Eva Fille d’amour ou de combat
Et’ c’est mon cœur Ou bien le leur Celle qui est dans son printemps Celle que personne n’attend Et c’est la moche ou c’est la belle Fille de brume ou de plein ciel
Et c’est ma mère ou la vôtre Une sorcière comme les autres
S’il vous plaît, s’il vous plaît faites-vous léger Moi je ne peux plus bouger

Non, tu n’as pas de nom

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Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Oh non tu n’es pas un être
Tu le deviendrais peut-être
Si je te donnais asile
Si c’était moins difficile
S’il me suffisait d’attendre
De voir mon ventre se tendre
Si ce n’était pas un piège
Ou quel douteux sortilège

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Savent-ils que ça transforme
L’esprit autant que la forme
Qu’on te porte dans la tête
Que jamais ça ne s’arrête
Tu ne seras pas mon centre
Que savent-ils de mon ventre
Pensent-ils qu’on en dispose
Quand je suis tant d’autres choses

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Déjà tu me mobilises
Je sens que je m’amenuise
Et d’instinct je te résiste
Depuis si longtemps, j’existe
Depuis si longtemps, je t’aime
Mais je te veux sans problème
Aujourd’hui je te refuse
Qui sont-ils ceux qui m’accusent

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

À supposer que tu vives
Tu n’es rien sans ta captive
Mais as-tu plus d’importance
Plus de poids qu’une semence
Oh ce n’est pas une fête
C’est plutôt une défaite
Mais c’est la mienne et j’estime
Qu’il y a bien deux victimes

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Ils en ont bien de la chance
Ceux qui croient que ça se pense
Ça se hurle, ça se souffre
C’est la mort et c’est le gouffre
C’est la solitude blanche
C’est la chute, l’avalanche
C’est le désert qui s’égrène
Larme à larme, peine à peine

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Quiconque se mettra entre
Mon existence et mon ventre
N’aura que mépris ou haine
Me mettra au rang des chiennes
C’est une bataille lasse
Qui me laissera des traces
Mais de traces je suis faite
Et de coups et de défaites

Non, non tu n’as pas de nom
Non tu n’as pas d’existence
Tu n’es que ce qu’on en pense
Non, non tu n’as pas de nom

Source : Musixmatch

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