Il n’y a pas “une” jeunesse bruxelloise. Bruxelles est une ville fortement segmentée socialement et culturellement. Cette diversité se retrouve particulièrement au niveau des jeunes. Il y a manifestement plusieurs « jeunesses » bruxelloises. Une enquête, déjà ancienne et partielle du BSI le confirme. Elle a questionné différentes classes terminales des écoles francophones de la Ville de Bruxelles sur les styles de vie, le racisme et l’insécurité. Les résultats semblent confirmer la pluralité de la jeunesse. Est-ce fort différent aujourd’hui ?
Trois variables essentielles différenciaient sans surprise les « jeunesses bruxelloises »: l’origine sociale, l’origine ethnique et l’orientation scolaire. Les résultats ont attesté que les relations entre les jeunes se construisent sur des bases identitaires s’ancrant dans la référence à l’appartenance sociale et à l’origine ethnique, mais son intensité est variable selon le type d’enseignement suivi.
L’ethnicisation des rapports sociaux parmi les jeunes y paraît très présente. L’enquête a aussi révélé un paradoxe: les expressions xénophobes, qui ne visent pas que les personnes d’origine étrangère, sont nombreuses dans les modes de désignation d’autrui, alors même que l’adhésion au discours antiraciste semble dominante. Vous trouverez ICI les conclusions de l’étude.
> >> un lecteur fait remarquer qu’en l’absence de fusion des communes, la Ville de Bruxelles n’est pas la plus grande du pays en nombre d’habitants mais la 5ème, dont acte