Jusqu’à quel âge travailler ?

La question des pensions est à la une dans tous les débats: en Belgique, en France, dans toute l’Europe. La situation est bien décrite par Wikipedia. Tout le monde sait que c’est la génération au travail qui cotise tous les mois pour permettre le payement d’une pension à celles et ceux qui arrivent à l’âge de la retraite. Quel âge ? est toute la question. Pour certains la question est plutôt la durée de vie après la carrière. Pour d’autres l’augmentation de la productivité compensera le coût de la nouvelle longévité, ce dont d’autres doutent avec les contraintes écologiques qui vont s’imposer… Pendant ce temps, la classe politique hésite reste, l’œil rivé sur les élections de 2024 …

Fixée entre 60 et 65 ans en son temps en Belgique, la plupart des bénéficiaires n’en profitaient pas tellement longtemps, beaucoup mouraient au début de la septantaine. C’était payable. Aujourd’hui, après environ quarante ans de travail et une longévité moyenne qui frise les 81,3 ans à Bruxelles, avec des soins de santé et d’assistance de plus en plus élevés, le budget de l’Etat va-t-il pouvoir tenir ? Taxer encore davantage les travailleurs ne semble plus possible. Et alors ?

Oser en finir avec le court terme ? Certains affirment qu’avec une enveloppe bien connue et un nombre de retraités identifiés, il suffit de faire une division pour que chacun puisse avoir droit à une retraite digne. Simple et logique … mais c’est toucher aux avantages acquis par ceux qui ont beaucoup cotisé et qui évoquent une rupture de contrat. Ceux qui ont le plus cotisé sont cependant aussi ceux qui ont bénéficié des meilleurs salaires, disposent souvent de leur habitation et d’une cagnotte confortable. Une telle solidarité est-elle envisageable ? Une retraite universelle garantie à tous ? C’est ce qu’en Thaïlande on vient de mettre prudemment sur la table, alors que le système de pension y est encore quasi inexistant. On devra y revenir.

1 réflexion sur « Jusqu’à quel âge travailler ? »

  1. brigittevermaelen

    Pourquoi faire peser encore et toujours ce budget uniquement sur les salariés ? La part du capital est nulle en l’occurrence, et il y aurait des impôts à lever notamment sur les plus-values des placements financiers.

    Dans la logique de ne faire payer que les salariés, soit on fait peser la charge financière sur les plus jeunes qui finiront par travailler jusqu’à 70 ans pour payer les pensions des seniors, soit on oblige hypocritement les seniors à travailler plus longtemps alors que le taux de chômage des seniors est énorme : peu de patrons souhaitent engager dans leur équipe un “vieux” (dans cette catégorie, on est apparemment vieux à partir de 50 ans).
    De plus, beaucoup de seniors n’en peuvent plus de travailler à partir de 55 ans, et cela pas uniquement dans des catégories de travail manuel pénible type éboueurs etc. : voir les chiffres hallucinants de burn out parmi les professeurs d’université au vu de leurs conditions de travail. Et pourtant, évidemment, la catégorie de ces profs est vue, de l’extérieur, comme éminemment privilégiée aux yeux des personnes qui ne connaissent pas leurs conditions de travail.

    Bref, il faudrait tout simplement un peu de courage politique pour affronter lucidement et de manière honnête la question des pensions dans sa totalité, au lieu de vouloir reconduire aveuglément le vieux modèle sans imaginer d’autres solutions.

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