Pourquoi du logement social ?

On n’est pas à Vienne, c’est parce que Bruxelles manque de logements publics et de logements tout court, que les prix s’envolent. Les plus bas salaires autorisés et les revenus de remplacement ne suffisent plus à un nombre croissant de familles pour se loger dignement. Une politique de rénovation, de construction et de gestion de logements sociaux s’avère donc indispensable. Région et communes restent aujourd’hui encore incapables – ou non désireuses ? – de rencontrer cette demande.

La carte en annexe montre une très grande disparité entre communes. Si nous voulons des quartiers plus mixtes, ce n’est ni à Molenbeek, ni à Anderlecht, ni en centre-ville, qu’il faut rajouter du logement social, au risque de créer des ghettos. La Région ne devrait-elle pas contraindre des communes comme Woluwe-Saint-Lambert ou Uccle à construire du logement public et du logement social ? Mais à Molenbeek, tout comme à Woluwe, certains ne souhaitent-ils pas maintenir un entre soi rassurant ? Les partis ne sont-ils pas tentés par un certain clientèlisme facile ?

Avez-vous vu que la commune qui compte le plus de logements sociaux est Watermael-Boitsfort ? malgré son image bobo. Le vivre ensemble n’est pas un rêve inaccessible, il peut se développer à partir d’une mixité et même d’une cohabitation, comme Comensia l’entreprend avec Les sources. Certains pensent que dans des communes comme Molenbeek ou en centre-ville il est urgent de rénover le logement social existant, mais qu’il ne faut plus en ajouter un seul. A Woluwe, par contre, il est urgent d’en construire. Mieux qu’un voeu pieux en ce début d’année ?

Une carte révélatrice d’une ville duale.

4 réflexions sur « Pourquoi du logement social ? »

  1. Dominique Moraux

    Pas si simple. A Watermael Boitsfort, le nombre élevé de logements sociaux crée beaucoup de tensions entre habitants, génère des demandes énormes au niveau du CPAS ou pour du soutien scolaire, et a également un impact important sur les finances communales.

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  2. potteve

    Je me suis d’abord un peu étonnée du faible taux de logement social dans ma commune Schaerbeek. Mais il se fait que cette commune a un bâti très dense et peu de friches constructibles, qu’elle a été autrefois une commune bourgeoise et riche (au début du XXème siècle), puis a été délaissée par les catégories aisées et s’est paupérisée (dans les années 60 et 70) et a longtemps été financièrement accessible aux personnes et familles à revenus modestes, pour redevenir attrayante et se genrtrifier au tournant du siècle. La commune voisine d’Evere disposait de plus d’espace libre pour bâtir du logement neuf, social ou privé.

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  3. Thomas Laroche

    Tout cela sans bétonner davantage. La solution, c’est d’occuper et de rénover le bâti…

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    1. Yvan Vandenbergh Auteur de l’article

      Oui, on peut créer beaucoup de logements sociaux sans toucher à la terre arable qui nous reste. L’ensemble des bâtiments vides à Bruxelles couvre la surface d’une vingtième commune …

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