Si elle ne règne plus en maître, la voiture reste encore très présente en ville, y compris sur des distances de moins de 2 km. La part de kilomètres parcourus en voiture à Bruxelles est cependant aujourd’hui au plus bas. C’est précieux, vu que le trafic routier contribue toujours à hauteur de 27 % à nos émissions de gaz à effet de serre, juste après les bâtiments… mal isolés. Bel aperçu ICI de la richesse des moyens de transport en Belgique, y compris une évocation de la filière hydrogène.
Si 81 % des kilomètres parcourus en Belgique s’effectuent toujours en voiture, la situation est bien meilleure à Bruxelles, où la moitié des familles ne disposent pas d’une voiture et où le maillage de transports en commun s’avère plus performant. 175 000 voitures de Bruxellois circulent encore dans la ville et il faut y ajouter pas moins de 190 000 voitures de navetteurs qui pénètrent aussi dans Bruxelles. La plupart viennent de la périphérie, tandis que ceux issus de villes plus lointaines sont près 110 000 * à prendre quotidiennement le train.
Avec un RER toujours pas terminé, avec des gares bruxelloises insuffisamment exploitées, avec trop peu de parkings de dissuasion parfois mal situés, les navetteurs sont souvent réellement dépendants de leur voiture pour se rendre au travail. Mal aimés, nous avons cependant besoin d’eux pour occuper une grande partie des emplois – surtout tertiaires – que Bruxelles ne suffit pas à alimenter. Créer plus d’emplois cols bleus, améliorer la qualification des jeunes bruxellois et offrir des alternatives crédibles à la voiture aux navetteurs, ne devraient-ils pas être prioritaires pour le futur de Bruxelles ?
- chiffres provenants de Bruxelles Environnement, Vias et de la SNCB.
Merci encore pour ces commentaires, toujours utiles et intéressants
Si les P+R sont fort soutenus, ils constituent une très mauvaise ‘solution’ que j’ai eu l’occasion d’analyser plus avant dans la revue TEC voici > 20 ans
P. Frenay