Une bataille idéologique ?

L’échevine de l’Urbanisme de la Ville Ans Persoons (one.brussels/Vooruit).) part en guerre idéologique contre les personnes qui louent une chambre dans un ensemble Coliving & Coworking. Trop cher. Trop chic. Trop jeune. Trop bruyant. Pas accessible aux familles. Pour mettre fin à cela, elle va imposer une charge annuelle de 1.520€ par chambre … ce qui les rendra encore plus chères, mais n’en diminuera pas le nombre. Où veut-elle en venir, alors que la Ville peine à retenir la classe moyenne ?

Nécessairement installés dans de grandes demeures souvent à l’abandon, ces espaces de Coliving répondent à une véritable demande et rénovent des lieux souvent sinistrés, comme les annexes abandonnées du Métropole au Passage du Nord. En faire des chambres d’hôtel en plus ? Du logement social à cet endroit ? L’échevine ne se tromperait-elle pas de combat ? Nous avons déjà abordé l’éclosion de ce nouveau mode de vie plus collectif avec des espaces partagés et évoqué les dérives à éviter.

Si l’échevine veut qu’il n’y en ait pas trop, elle dispose de l’outil nécessaire avec les Permis d’Urbanisme. S’ils ont plus bruyants que la grande série de kots étudiants qu’elle a autorisés, il y a la police. Si promoteurs et banques exploitent le filon, que la Ville en aménage de plus accessibles dans ses propriétés. La mixité urbaine exige que l’Urbanisme soit aussi accueillant à cette population jeune spécifique, y compris celle qui dispose d’un emploi et d’un bon salaire … même si elle ne votera pas nécessairement pour l’échevine. Le Collège s’opposera-t-il à cette véritable tentative d’ostracisation d’une partie de la population bruxelloise ?

Photo KBC et Cohabs. Le privé se trouve sans concurrence vu que le public méprise cette demande.

1 réflexion sur « Une bataille idéologique ? »

  1. Francois Carton

    Quel dommage que le parti socialiste reste aussi obstinément accroché a son glorieux et nécessaire passé. Voilà qui le pousse à briser plus qu’à construire. A nier plus qu’à prendre en compte. A négliger plus qu’à accompagner. Pourtant des pans entiers de notre société auraient bien besoin de plus de socialisme pro-actif pour encadrer les excès du néo-libéralisme dont nous souffrons tous.

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