Electrabel était un producteur public d’énergie. La vague des libéralisations a mis la production d’énergie dans les mains du privé. Electrabel a été vendu à Suez en 2003. Grâce à la concurrence, c’est le marché qui allait en réguler les prix au profit du consommateur.
Force est de constater, qu’à Bruxelles en particulier, cette concurrence n’a pas vraiment joué, vu la taille réduite du territoire, pendant que le privé engrange d’énormes profits. Des voix s’élèvent aujourd’hui pour un opérateur public chargé de produire une partie de notre énergie, par exemple avec des panneaux solaires sur nos nombreux bâtiments publics, le reste serait acheté aux producteurs les plus compétitifs.
Une proposition d’ordonnance est en cours du côté du PS, mais n’a pas encore été déposée au parlement bruxellois. Le PS souhaite que cette idée de producteur et distributeur publics fasse partie des enjeux du gouvernement prochain, et en attendant, voudrait déjà en débattre au parlement pour être moins dépendants. Nos lecteurs économistes ont-ils des réactions à ce sujet ?
Le privé profite prioritairement aux actionnaires. Ceux-ci se tordent de douleur à chaque augmentation salariale des “collaborateurs”, brandissent à tout bout de champ la menace séculaire du chômage et diminuent constamment leurs prestations à la clientèle à coups de “nouveautés”.
Conclusion : au moins il y aura de privé au mieux mon portefeuille se portera.
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Comme suggéré plus haut, le problème n’est pas lié au fait qu’Electrabel soit public ou privé, mais aux règles de marché mises en place par l’Europe; malheureusement ce ne sera pas facile de les revoir…
Bonjour Yvan. Contrairement à ce que dit Martin Casier, Electrabel n’était pas un producteur public mais issu de la fusion des intercommunales mixtes (capital détenu par les communes et par le privé). Cela a permis assez facilement à Suez de s’emparer progressivement des actions d’Electrabel dès les années 1990. Ensuite la libéralisation est issue de directives européennes (1996 et 2003).
Par ailleurs, je suis favorable à un fournisseur public, mais j’ai des doutes sur la capacité d’un tel fournisseur a trouver suffisamment de production sur le territoire bruxellois.