Pendant qu’à Bruxelles, des femmes revendiquent le droit de porter le hijab (voile) au travail et à l’école, à Téhéran, des femmes veulent avoir le droit de ne pas le porter … « Sans la police des mœurs dans les rues, vous voyez plus de femmes se promener sans hijab. Presque comme si elles pouvaient décider par elles-mêmes. Je pense que c’est une amélioration. » affirme Fatemeh dans un article d’Euronews. D’autres points de vue de femmes musulmanes bruxelloises dans cet article du Soir.
« Ni obligation, ni interdiction », un slogan plus que jamais d’actualité. Reste la question de la neutralité exigée du personnel des services publics et des écoles officielles, qui ne peut évidemment se limiter aux apparences. Il subsiste aussi les critères de recrutement d’un certain nombre d’entreprises, comme les banques par exemple, en matière vestimentaire et même d’apparence, comme pour les piercings ou les tatouages. Certaines de ces exigences peuvent s’apparenter à des formes de racisme.
De manière plus générale, en Belgique, la neutralité est notre manière de marquer la séparation entre l’Eglise et de l’Etat. Elle se distingue nettement de la laïcité à la française. Cette neutralité est-elle inclusive ou exclusive ? Pour le Collectif Yallah, elle est émancipatrice, comme il le défend dans cette carte blanche. Un point de vue auquel tout le monde n’adhère pas.