Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut densifier la ville. S’il s’agit de condenser plus de personnes dans un espace plus restreint, ce n’est pas forcément ce que souhaitent les habitants. Et pourtant l’étalement urbain n’est pas favorable non plus aux citoyens de la ville, même si certains arrivent à en jouir. Pour l’auteur de l’article republié par Transitions et Énergies, la ville est gagnante quand elle se densifie, à condition que cette densification soit planifiée et adaptée à chaque contexte.
Il y a des arguments environnementaux, économiques et sociaux qui viennent justifier cette évolution, que la raréfaction des énergies bon marché et le prix des terrains rendent encore plus urgente à Bruxelles. Il y a de moins en moins de boulangers, parce que le nombre d’habitants d’un quartier est souvent insuffisant pour rentabiliser une vraie boulangerie. Bruxelles compte un grand nombre de pavillons et de maisons à 1 ou 2 étages. Avec une superficie plus vaste que Paris intramuros, Bruxelles compte moitié moins d’habitants et n’affiche qu’une densité de 7.500 hab. au km2 contre 20.500 à Paris.
Le projet de ville du quart d’heure pourrait constituer une réponse à cette situation. Des quartiers mixtes, avec leurs commerces, leurs écoles, leurs loisirs, leurs espaces verts de proximité, leurs bureaux et leur entreprises urbaines, rendent la ville attractive, diminuent les temps de déplacements et procurent des ressources nouvelles et des contribuables aux collectivités locales. Vous en saurez bien plus en lisant ICI l’article de Juste Rajaonson.
photo extraite de l’article de welcome to the jungle
Voici une présentation de Philippe Bihouix (auteur de l’âge des low tech) sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=Pp3DTtzQcwI. En particulier, construire en hauteur présente un bilan carbone défavorable (plus de ciment/acier). Le Shift Project, dans son plan de transformation des territoires, fait d’ailleurs la distinction entre ville et métropole. Comme d’habitude, rien n’est simple.