Il n’y a rien de plus difficile que de devoir modifier ses habitudes. C’est rarement par sagesse que nous adoptons d’autres comportements, mais le plus souvent à la faveur d’une crise ou d’une contrainte. Mieux isoler nos maisons, arrêter de chauffer les murs, baisser la température, limiter les déplacements motorisés non indispensables, autant d’attitudes que nous aurions pu adopter depuis longtemps. Il a bien souvent fallu attendre la crise des énergies et la flambée des prix pour que nous passions à l’acte.
Faudra-t-il que la qualité de l’air en ville se détériore et qu’elle aboutisse à des décès, pour que nous acceptions de réduire l’usage de la voiture privée et pour que nous arrêtions de circuler dans les rues résidentielles, dont nous polluons les habitants ? Les réactions parfois violentes des personnes qui refusent la mise en œuvre du plan Good Move interpellent, même si des améliorations pourraient lui être apportées par un dialogue constructif.
Si nous avons largement profité du soleil et l’agréable température de ce WE, nous n’ignorons pas que cet été indien inattendu comporte son lot de menaces. Faudra-t-il subir des inondations à Bruxelles pour limiter les gaz à effet de serre qu’émettent nos maisons, nos déplacements, nos modes de chauffage et tous ces bâtiments publics, bureaux et entreprises ? Sans renforcement des politiques actuelles, le GIEC annonce un réchauffement de +3,2°C d’ici la fin du siècle, alors qu’il serait possible de diminuer nos émissions de GES de moitié d’ici 2030. Allons-y joyeusement !
