Une presse peu cohérente.

 

Si l’avion reste encore irremplacé pour les déplacements intercontinentaux, il demeure néanmoins le mode de transport le plus polluant. Tout lieu donc de se réjouir de sa résorption à la suite de la pandémie. Il ne devrait y avoir que Brussels Airport Company (BAC) pour se réjouir d’enregistrer un nombre croissant de passagers et ses cargos en augmentation de 30%, meilleur résultat sur 15 ans ! La newsletter de BAC vante des minitrips urbains … sans mention « à consommer avec modération », même pour des villes bien reliées par TGV

Qui imaginerait encore autoriser de la pub pour des cigarettes ? ou pour de l’alcool sans restrictions ? Mais, pour les minitrips, producteurs de gaz à effets de serre, pas de problème. On vole toujours vers Paris et Amsterdam. Pour les jets privés, le kérosène reste toujours le seul carburant non taxé ! Inutile de chercher de la cohérence. Plus cynique, Ryanair menace de quitter Bruxelles en cas de maintien de la (faible) taxe de compensation de quelques euros mise en place par l’aéroport et le fédéral.  Ryanair veut qu’on taxe plutôt les longs courriers.

Plus inquiétant encore, la collaboration de la presse sans  aucun état d’âme. Le Soir annonce avec plaisir l’ouverture d’une nouvelle destination depuis Zaventem. Bruzz se réjouit de communiquer un troisième mois consécutif de 2 millions de passagers. SudInfo applaudit un record historique. La Libre regrette les succès passés. La presse nous invite à être sobres en énergie, mais se plaît à communiquer une reprise du trafic aérien, même à la RTBF et à BX1, ne cherchez pas à comprendre.

8 réflexions sur « Une presse peu cohérente. »

  1. Ping : Urgence écologique. | bruxsels future

  2. brigittevermaelen

    Se réjouir de la relance du transport aérien constitue une hérésie en plein changement climatique.
    Mais moi, homo sapiens – l' »homme sage » en latin (tu parles !), je fais ce que je veux, quand je veux etc. Un véritable enfant gâté néo-libéral qui décide de n’assumer aucune responsabilité par rapport à son empreinte écologique par rapport aux générations futures : après moi, les mouches !
    Il en a le droit, comme il a le droit de scier la branche fragile sur laquelle sont assis nos enfants, mais je gage que le grand sage Robert Manchon n’a pas d’enfants, ou qu’il s’en fiche : c’est son droit, n’est-ce pas ?
    Ceci dit, quant à la couverture de presse de ce sujet de nos médias traditionnels, depuis la crise du covid, je suis passée à autre chose : la pensée unique pour le covid ou schizophrène pour le transport aérien ne sont pas pas ma tasse de thé.
    A vous de voir de votre côté.

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  3. robert manchon

    Donc, il est clair que la presse mais également de très nombreux voyageurs aériens se réjouissent de cette relance; et moi j’en fait partie également. Il n’y a que quelques aigris pour récriminer sur cette mesure Laissons cette minuscule minorité se renfrogner de cet état de fait.

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    1. Yvan Vandenbergh Auteur de l’article

      Chacun est libre de se réjouir de la relance des voyages aériens, des déplacements en voiture, du retour du charbon, des jeux d’hiver en plein désert et des énergies fossiles brûlées à Francorchamps, reste à voir si les mêmes se réjouiront autant des canicules, des feux de forêts ou des inondations que ces relances ne manqueront pas d’occasionner.

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  4. Francois Carton

    L’initiative du Bond Beter Leefmilieu et de diverses associations flamandes reprend trois mesures sur lesquels tout le monde se retrouve. Malheureusement, elle ajoute une 4ème mesure : que la Région flamande se dote de normes de bruit. Ce serait évidemment une bonne chose pour les riverains flandriens de l’aéroport .
    Mais dans ce dossier bloqué depuis des années par cette même Flandre, cela revient à annuler de facto l’unique bouclier dont dispose la Région de Bruxelles-capitale : ses normes de bruit.
    Plus rien ne gênera le survol de notre Région et certainement pas un quelconque réflexe d’éthique fédérale de la Flandre.

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  5. Paul VANDER ELST

    – Côté presse, on peut alors aussi se poser la question du rôle des agences de presse ? L’article de la LLB, semble en effet être basé sur un communiqué de presse Belga. La presse quotidienne y ajoute, c’est vrai, dans sa « ré-écriture » des faits, une certaine interprétation, une certaine appréciation, voire prise de position. Sans doute aurait-il mieux valu, que le quotidien ne reprenne que le communiqué, sans plus (en mentionnant bien-sûr la source),
    – Si seulement BAC était resté étatique (le dossier du survol est avant tout un dossier communautaire) ! Tout le secteur aéroportuaire serait bien différent (sans doute moins performant et rentable ?), s’il était nationalisé, au moins pour le transport des passagers, à l’image de la structure nationale (SNCB/NMBS) mise en place pour gérer le secteur du rail. Car tout compte fait l’avion (et certainement pour le low cost) fait quand même partie des « TRANSPORTS EN COMMUN ». La gestion des autres plateformes aéroportuaires régionales (certaines avec une participation des autorités régionales) aurait aussi intérêt à s’envisager, en vue de servir l’INTERET GENERAL, plutôt que de chercher à se concurrencer l’une l’autre. Chacune a d’ailleurs suscité la création d’associations de riverains, qui en gros sont concernés par les mêmes nuisances, mais qui défendent trop souvent aussi leur seul pré carré (cfr. la récente initiative de pétition, – qui a réussi le tour de force de fédérer les associations de riverains, côté flamand-, du Bond Beter Leefmilieu). Paul

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    1. gwcdw

      Excellent Yvan !

      En réponse à Mr Vander Elst, tout à fait d’accord avec vous Monsieur. Comme vous le dites, le dossier est communautaire et le tour de force de la pétition n’en est pas vraiment un puisque ce n’est que du côté flamand qu’ils ont fédéré les associations : la RBC, intensivement survolée n’est même pas citée. Et les associations qui la défendent n’ont même pas été consultées. Ce n’est qu’une fois cette campagne rendue publique, qu’ils demandent que nous signions… Le nous, c’est Bruxelles Air Libre (BAL) et Free Air Brussels North (FABn).

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  6. Patricia

    … et depuis lundi, on peut voir des avions décoller de Charleroi, sans que la Presse s’en offusque!

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