Suivre ou être puni

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Nos élus sont-ils à notre écoute ou à l’écoute des consignes de leur parti ? La discipline de parti a-t-elle tué le débat ? Ces questions ont déjà été posées à l’occasion d’une proposition d’Els Ampe de limiter la part de salaire que les mandataires doivent reverser à leur parti. Il ne s’agit pas ici seulement du futur de Bruxelles, mais du futur de la démocratie représentative. « La particratie est terrible en Belgique. Les présidents tiennent les gens par les mandats, les places sur les listes, car certains n’ont jamais travaillé ailleurs ou ne s’imaginent pas travailler en dehors de la politique ».

Le Soir y consacre un dossier révélateur. Vous y lirez : «  On est tellement dépendant de notre parti pour la place sur la liste ». « Il faut marcher comme on demande de marcher, rester dans le ‘“tout va bien”. Sinon, on nous dit qu’on n’est pas loyal, qu’on met le parti en difficulté. Il n’y a plus guère de débat, même en bureau. On ne fait plus de politique, mais de la gestion de nos intérêts ». « Les consignes viennent d’en haut, des centres d’études ou des présidents. Ce ne sont donc pas vraiment les parlementaires qui s’expriment en disant “Je pense ceci”  …».

Un parlementaire se hasarde à affirmer: « Pour changer les choses, il faut changer les règles, renforcer le rôle du citoyen. Par exemple par l’élection directe des ministres-présidents, (ndlr: et des bourgmestres ?) ou l’organisation de primaires dans les partis pour l’élaboration des listes. ». D’autres en disent plus, un vent de contestation se met lentement à souffler à la faveur des scandales.

>>> en complément à notre brève sur la grande mosquée un commentaire adressé par Hamid Benichou, une analyse de L’Echo, une absence de contrôle relevée par la RTBF et la reprise d’un plaidoyer pro domo par La Libre.

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