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« Je vois une Belgique à quatre, une Belgique des territoires, afin que toutes les matières personnalisables soient gérées à l’avenir dans l’espace régional ».
Qui dit cela ? et ose ainsi briser le tabou communautaire des partis francophones.
Contre toute attente, c’est le constitutionaliste francophone Hugues Dumont qui veut que l’on profite de la période sans élections pour préparer calmement une 7ème (et dernière ?) réforme de l’Etat belge.
Il s’explique dans un entretien avec David Coppi dans le journal Le Soir.
« Un État fédéral reposant clairement sur quatre Régions, flamande, bruxelloise, wallonne et germanophone », ses piliers, mais il ajoute « tout en maintenant des Communautés vouées « uniquement » à la Culture et à l’Enseignement ». Dommage que sa cohérence n’aille pas jusqu’à proposer la régionalisation de l’enseignement, tant attendue à Bruxelles. Dans d’autres régions multilingues (Luxembourg, Catalogne, Finlande, …) pourrait-on imaginer deux gouvernements distincts, élus par des électorats distincts gèrant chacun leur enseignement monolingue ?
Quant aux cultures, ont-elles besoin de relever d’une « entité fédérée » pour se développer ? Des structures plus souples et moins coûteuses pourraient être financées par les Régions pour gérer les budgets culturels. Cela devrait aussi permettre l’épanouissement d’une véritable culture bruxelloise dont La Monnaie, le Théâtre National, le KVS, le Beurs, l’AB, le Bota, … ont largement ouvert la voie malgré une communautarisation castratrice.