C’était au temps où Bruxelles bruxellait …

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Etait-ce donc le bon temps ?
Bruxelles, petite ville de province sans trop d’ambition, avec ses façades lépreuses, son opéra aux décors de carton pâte, ses curés moralisateurs, ses hospices paternalistes et son canal glauque, était-elle si désirable ? Y faisait-il vraiment plus propre et plus clair ? Les gens étaient-ils moins pauvres ? L’expression de la diversité y était-elle acceptée ? Et finalement au « bon vieux temps » les Bruxellois étaient-ils plus heureux qu’aujourd’hui ?
Tout cela parce que vous nous dites parfois que nous diffusons trop de mauvaises nouvelles. Sans doute les bonnes sont elles « normales » et ne méritent pas d’être relevées.
Et pourtant, oui, les trottoirs sont plus larges et les espaces publics plus conviviaux. Oui, il y a plus d’espaces verts qu’avant. Oui, il y a beaucoup plus de vélos et on peut les partager comme les voitures de Cambio. Oui, il y a une offre culturelle riche et variée chaque soir. Oui, la natalité progresse. Oui, il y a plus de crèches. Oui, l’offre de transport publique est en hausse. Oui, nos maisons son mieux isolées et équipées. Et oui aussi, on est Bruxellois et de plus en plus fiers de l’être. Et même désireux de nous gouverner nous-mêmes sans belles-mères à nos côtés.

Faut oser écrire tout cela quand il reste tant à faire pour que Bruxelles se dote d’une meilleure gouvernance, pour qu’elle dispose de la maîtrise de son enseignement, pour qu’elle mise sur sa jeunesse, pour qu’elle prenne soin des plus fragiles d’entre nous, qu’elle se dote enfin de pistes cyclables sécurisées … Faudra sans doute y penser d’ici le 25 mai.

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