Un canon flamand.

ll y a longtemps qu’on parle de cette commande du gouvernement de Jan Jambon, voilà que le canon est sorti. Une tentative de définir l’identité flamande voulue par Bart De Wever, qui pourtant affirmait jadis au StandaardL’histoire ne se laisse pas canoniser en une vérité absolue et éternelle. Établir une version officielle du passé est typique des régimes totalitaires”. C’est justement l’un des éléments qui inquiète de nombreux historiens du nord du pays. Plusieurs historiens flamands estiment que le projet “sent la naphtaline” et tente de s’assurer un passé prestigieux.

Il s’agit d’une Bible de l’identité flamande réalisée par une équipe d’historiens “autonomes et pluralistes”. Le canon a listé “tous les points d’ancrage de l’histoire et de la culture flamande”. Il devra notamment être appris par les élèves et les primo-arrivants. L’objectif est de créer un sentiment collectif d’identité nationale en organisant une sorte de culte autour de différents symboles pour renforcer l’identité flamande. Celle du canon flamand ou de celle de notre société multiculturelle demande la VRT ? Ce qu’en dit De Morgen, est traduit pour vous ICI.

Un groupe d’historiens flamands contestent le contenu du canon. Avec une histoire imposée d’en haut, vous obtenez une instrumentalisation politique de l’histoire. Un des outils que la N-VA veut utiliser pour éroder l’attachement à la Belgique. Ils veulent garder l’identité flamande aussi pure que possible, veulent que les Flamands soient fiers de l’histoire de la Flandre et que les gens s’y adaptent, qu’il n’y ait pas de cosmopolitisme qui serait “trop polluant” pour cette identité. Voilà les 60 fenêtres qui composent le sommaire du canon et ici sa version complète déjà en ligne.

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Réformer l’Etat

Pour Bruxelles une nouvelle réforme de l’Etat est nécessaire en 2024 pour sortir de la lasagne institutionnelle, dont tout le monde se plaint. Encore faut-il qu’il y ait consensus pour une telle réforme au niveau fédéral. Une autre Belgique basée sur quatre Régions tenait la corde il y a peu, au moins du côté francophone, ce n’est manifestement plus le cas aujourd’hui. Faut-il y renoncer ?

Samedi dernier, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a déclaré que Bruxelles se devait de demander une plus juste reconnaissance de la richesse économique que notre Région procure à tout le pays et exiger de disposer des moyens nécessaires pour y parvenir. La Région viendra aussi avec des propositions de simplification et de coordination des différents acteurs en son sein. Rudi Vervoort précise sa vision ICI.

Bruxelles demandera un juste retour de la richesse créée sur son territoire, qu’elle réinvestira au profit de tous, citoyens, Bruxellois, travailleurs, navetteurs, et tous les Belges“. Mais aussi “Plus de Région, moins de communautaire ». Il faudra sortir Bruxelles du moule dans lequel elle a été contrainte de se glisser. L’horizon c’est 2030, avec des objectifs de transition économique, sociale et environnementale, et aussi une candidature au statut de capitale européenne de la culture.

Les réaction s’organisent.

Pour le numérique cela bouge. Code du Numérique est une association créée par des collectifs et de simples citoyens qui veulent que le numérique s’adapte à l’humain et non l’inverse. Ils pensent que c’est le moment de s’unir pour imaginer ensemble une nouvelle règlementation du numérique, afin de protéger les personnes vulnérables: 46% de la population, selon le baromètre de l’inclusion numérique de la Fondation Roi Baudouin 2022. En savoir plus et y participer ICI.

Un avenir meilleur sans le Métro Nord ! C’est le sujet d’une conférence débat de l’IRIB qui se tiendra le mardi midi 23 mai à l’Université Saint-Louis, avec Michel Hubert (CESIR, USL-B), Maxime Fontaine (DULBEA, ULB) et Frédéric Dobruszkes (IGEAT, ULB). Inscription gratuite mais obligatoire avec sandwiches et boissons offertes.

Interdire les jets privés. Amsterdam l’a décidé pour Schiphol comme pour les vols de nuit. Après le ministre Gilkinet (Ecolo), voilà que le ministre Thomas Dermine (PS) affirme qu’il faut aussi faire des choix radicaux en Belgique. Pour lui, il ne suffit pas de taxer ces vols (Ecolo) mais il faut les interdire, tout en prévoyant les exceptions dûment justifiées.

Tous au numérique ?

Le Gang des Vieux en Colère rassemble des Bruxellois et des Bruxelloises excédé.e.s.
« Si nous n’y prenons garde, un jour tous les pans de notre vie basculeront dans le numérique. Pour une place en crèche, à l’école, Actiris, la mutuelle, la bourse d’études, les impôts, la pension… Du berceau au tombeau, tout sera réglé comme du papier… dématérialisé ». Cela suffit !

Le parlement bruxellois doit entamer l’examen d’un projet d’ordonnance « Bruxelles numérique », qui fera basculer toutes les administrations communales et régionales dans le numérique. Actuellement, sans obligation claire en matière de guichets et de services téléphoniques de qualité, pour garantir un accueil humain dans les services publics. Vous voulez en savoir plus ?

Le jeudi 25 mai à l’ULB, le collectif « Ce Qui Nous Arrive »  organise un Grand Débat à ce sujet. Ils veulent y interpeller chacun des groupes politiques francophones représentés au parlement régional.  Cela ne se passera pas en catimini. Inscription gratuite mais obligatoire ICI.

L’avenir du pourboire.

Jadis les serveurs des cafés, les « ouvreuses » des cinémas et les « Madame Pipi » n’étaient pas salariées et ne vivaient que des pourboires. Situation socialement inacceptable. Aujourd’hui à Bruxelles, pourboire et TVA sont compris dans l’addition, il n’y a donc plus d’obligation d’en rajouter.

Toutefois, il n’est pas rare de voir un client glisser une pièce à un serveur ou à un livreur, ou d’entendre un consommateur dire: gardez la monnaie. Il arrive aussi qu’une serveuse soit exceptionnellement attentionnée ou qu’un livreur monte votre paquet à l’étage. Ces prestations, non comprises dans leur tâche, méritent donc bien un pourboire.

La situation s’est compliquée avec les payements électroniques. L’éventuelle majoration encodée va-t-elle dans la poche du patron ou du serveur ? A se faire préciser. Certains établissements étrangers commencent à mettre beaucoup d’options sur leur écran, dont des pourboires. Pour ne pas en payer, il faut cliquer sur l’option « pas de pourboire ». Une technique de « culpabilisation » peu conviviale qu’on espère ne pas voir se généraliser.

Quels pourboires en Europe ? Plus de pays ICI et ailleurs dans le monde .