Archives de catégorie : Gouvernance

Bulletin de nos ministres.

En résumant les points de vue d’Elke Van den Brandt (Groen) en 10 points, j’avais l’intention de poursuivre cette analyse pour les autres ministres et secrétaires d’Etat de notre Région. Il se fait que les journalistes de BX1 et Bruzz ont réuni leurs forces pour analyser les performances de nos édiles et leur ont attribué des points. Avec un 61/100 le gouvernement s’en tire avec une note: juste satisfaisant, peut mieux faire.

Vous trouverez les résultats individuels ICI en français en HIER in het Nederlands. Bien sûr ces cotations ont beau se baser sur des résultats, elles restent nécessairement subjectives. Rudi Vervoort y récolte la note la plus basse avec un 39/100. Il y est vu comme une sorte de notaire plutôt que comme un ministre-président …

C’est Nawal Ben Hamou, une nouvelle venue (PS), qui reçoit la note la plus élevée avec un 73/100 pour son punch en matière de logement et d’égalité des chances. Elke Van den Brandt (Groen) et Alain Maron (Ecolo) se retrouvent juste après elle dans un mouchoir de poche. Les promesses de ce gouvernement étaient: des transports publics bon marché, une zone 30 dans toute la ville, un péage routier, des objectifs climatiques clairs, une économie où la durabilité est primordiale. A vous d’apprécier.

Une ministre verte et décidée.

Avec Elke Van den Brandt, la ministre de la Mobilité (Groen), ce n’est jamais la langue de bois. Elle espère être réélue pour poursuivre le travail entamé en matière de mobilité et de qualité de l’air. 10 petites phrases extraites de l’interview a livrée à L’Echo.

  1. Les voitures sont obèses et on doit les mettre au régime.
  2. Une taxation intelligente des véhicules liée à l’usage plutôt qu’à la possession. Plus on roule, plus on paie.
  3. La ville comme un salon plutôt qu’un couloir. Un lieu de rencontre agréable, avec beaucoup de fonctions.
  4. Moins de trafic de transit dans les quartiers, moins de bruit et plus d’espaces pour les enfants.
  5. Le statu quo représente la norme. Le focus est mis sur le maintien au pouvoir plutôt que la mise en œuvre d’idées
  6. A Paris, ils obtiennent des permis en quelques mois… ici, ce sont des années, cela ralentit tout,
  7. La situation budgétaire est tellement difficile que l’on n’a plus le luxe d’être inefficaces.
  8. A Berlin, on paie une partie de ses impôts en fonction de son lieu de travail, avec cela on refinancerait déjà en partie Bruxelles.
  9. Je suis en faveur d’un système de listes bilingues. Loin d’être une réalité.
  10. Mon projet est très clair. Pour poursuivre les changements en mobilité, exprimez-vous par le vote.
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Nous nous endettons.

La dette de la Région de Bruxelles pèse aujourd’hui deux fois ses recettes annuelles… Elle s’explique par la décision du gouvernement de couvrir ses déficits budgétaires successifs par l’emprunt. Avec des taux d’intérêts nuls ou négatifs c’était simple, mais fin 2022 les charges d’intérêt ont commencé à monter et se sont chiffrées à un peu plus de 145 millions d’euros. Fin 2023 la dette consolidée était de 13,1 milliards d’euros.

Métro 3, Kanal, Néo, … la Région s’est lancée dans des méga-projets dont les factures explosent. Si certains sont considérés comme des investissements, d’autres sont des dépenses. La Région vit manifestement au-dessus de ses moyens. Le ministre du Budget se contente d’annoncer que c’est le prochain gouvernement qui devra faire des économies. Standard & Poors vient de dégrader la note de la Région. Elle paiera donc ses emprunts encore plus chers. La dette reste-t-elle soutenable s’interroge la Cour des comptes ?

Par ailleurs, le gouverneur de la Banque nationale déclare que le fédéral est aussi fortement endetté et devra réaliser “un assainissement de grande envergure”. En gros, un effort de 5 milliards par an. A la veille des élections les caisses sont vides et les dettes énormes. Comment les partis vont-ils financer les promesses qu’il vont pas manquer nous faire d’ici le 9 juin ? Le futur de Bruxelles et son financement en dépendent aussi.

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Des galeries souterraines.

Suite au billet à propos des impétrants qui massacrent trop souvent nos trottoirs, deux lecteurs nous rappellent qu’en son temps, l’Agglomération de Bruxelles a tenté d’imposer un règlement pour des galeries souterraines. Il s’agit de couloirs installés sous la voirie et dans lesquels les impétrants doivent installer tous leurs câbles et tuyaux. On y circule à pied pour les entretiens et réparations qui ne nécessitent plus l’ouverture de la voirie.

Les différents impétrants ont farouchement combattu ce règlement qui n’a jamais vu le jour, parce qu’ils en estimaient le prix trop élevé. Discutable si on considère l’accumulation de nuisances et des frais de tranchées sur le long terme. A tout le moins, cela pourrait être envisagé (ou imposé) lors de grands travaux de voirie comme on en a connus boulevard Jacqmain ou boulevard Thiry. Lors de la rénovation de la rue Neuve, nous l’avions suggéré à la Ville, mais sans succès.

Plusieurs grandes villes – comme Paris ou même Toulouse –  ont procédé à l’aménagement de galeries techniques qui ne nécessitent plus jamais l’ouverture de la voirie, avec les embarras de circulation piétonne ou automobile qui y sont liés. Le prochain gouvernement mettra-t-il ce projet à son programme ? En attendant, des drones commencent à être utilisés, dans des galeries étroite où les hommes n’ont pas accès.

Photo Flallier Flickr

Chantier Métro3 hors de contrôle ?

Le magazine Investigation a mené une enquête approfondie à propos du chantier Métro 3. Elle est à découvrir ce mercredi 27 mars, à 20h20 sur la Une.

Sur papier, cette nouvelle ligne de métro a tout pour plaire. Elle reliera le Nord-Est de Bruxelles (Evere et Schaerbeek) au Sud (Saint-Gilles et Forest) en passant par le centre-ville, en moins de 20 minutes. Malgré un certain nombre d’avertissements, très vite les choses se gâtent. Cet article de la RTBF en dit plus.

Couacs de chantier, travaux à l’arrêt, budget qui explose: le projet du métro 3 s’embourbe. Pour certains, il faut construire cette ligne coûte que coûte. Pour d’autres, il faut arrêter les frais avant que les finances bruxelloises déraillent. #Investigation, en collaboration avec le magazine Médor a enquêté sur le plus gros investissement de l’histoire de la Région de Bruxelles-Capitale. 

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