Happy Monday:  suspension par le Conseil d’Etat.

Voilà tout un temps que la secrétaire d’État de Moor (CD&V) et son prédécesseur ne respectent plus leur obligation d’héberger dignement les personnes demandeuses d’asile dans la (longue) attente d’une décision. Cela malgré plusieurs milliers de condamnations. S’agirait-il ainsi de plaire à un certain électorat en créant une image inhospitalière de la Belgique pour éviter « un appel d’air » ?

Avec sa décision de ne plus héberger les candidats masculins isolés, Madame de Moor s’est lancée dans une discrimination que rien ne justifie, si ce n’est son manque de prévoyance pour libérer suffisamment de logements temporaires. Le Conseil d’État vient de suspendre cette décision. La secrétaire d’État n’a pas tardé à affirmer qu’elle ne la respecterait pas et le gouvernement l’a suivie. « C’est la mort de l’État de droit et de la démocratie, c’est gravissime. Oui cela peut valoir une crise gouvernementale » écrit Françoise Tulkens.

C’est dans les rues de Bruxelles et autour des gares que se retrouveront la grande majorité de ces hommes sans-abri tout au long de cet hiver. C’est insupportable pour les demandeurs d’asile et impossible à gérer pour la Région, dont ce n’est pas la compétence. Il faut se réjouir de la décision du Conseil d’État de suspendre cette mesure. Reste à voir s’il va la casser et comment contraindre l’exécutif à l’appliquer ?

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2 réflexions sur « Happy Monday:  suspension par le Conseil d’Etat. »

  1. Robert Verstraeten

    Il faut distinguer trois questions, même si celles-ci sont intimement liées:
    La gestion du flux migratoire en Europe, question complexe et pour laquelle on peut se demander jusqu’où l’Europe est prête à aller pour défendre sa “forteresse”.
    L’accueil des migrants en Belgique, question pour laquelle il existe des solutions simples mais un blocage politique, principalement du côté des partis flamands de droite.
    Le non-respect par l’exécutif des décisions de justice et même du Conseil de l’Etat, qui pose la question gravissime de la faillite de l’Etat de Droit et de l’effondrement de la démocratie.
    Leur point commun est qu’on a l’impression qu’il n’y a plus de limite dès lors qu’il s’agit des migrants. Et que cela rappelle les pages les plus sombres de l’Histoire.

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  2. Gisele Van Huffel

    Si la question était aussi simple que ça elle serait bien évidemment résolue. Nicole De Moor prend des mesures difficiles mais urgentes. Sur LCI hier Luc Ferry et Daniel Cohn-Bendit ont bien insisté sur une organisation européenne pour COMMENCER à résoudre le problème.Avec contrôle des sommes données aux pays africains détournées par les dirigeants corrompus.

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