Le futur de nos arbres.

Il ne se passe pas un jour où l’on n’apprend des projets d’abattage d’arbres en bonne santé, avec des arguments souvent très discutables. Les derniers en date sont les 238 arbres menacés par un projet immobilier à Auderghem. Un projet de logement intéressant, mais pour lequel la commune devrait d’emblée préciser le nombre d’arbres matures à conserver. Nulle part, concilier arbres, logement et patrimoine ne devrait être hors de portée. 

D’autres arbres sont aussi en sursis ou condamnés: 67 au Rempart des Moines, 150 au Donderberg, 14 place de la Liberté, 77 avenue du Port et bien d’autres encore, alors que 128 tilleuls ont déjà été abattus avenue de Stalingrad pour le Métro3 et plus de 300 pour la rénovation de la Cité administrative. Des situations que nous avons déjà dénoncées ICI. Bien sûr, les promoteurs disent vouloir les remplacer par de jeunes sujets, mais leur développement est lent et imprévisible. Heureusement, les citoyens veillent et agissent, parfois la Ville, comme vous le constatez pour chacun des dossiers soulignés.

Au-delà des belles déclarations d’intention, ne faudrait-il pas agir ? Dès le début de la procédure de permis, communes et Région ne devraient-elles pas indiquer d’emblée les d’arbres qui doivent être conservés ? Ne serait-ce que pour la fraîcheur qu’ils procurent aux riverains. Aux auteurs de projet à y adapter leurs plans ou à renoncer. Une démarche d’autant plus utile dans les quartiers en manque d’espaces verts et où chaque arbre compte. Faute d’inventaire des arbres à l’échelle de la Région, IEB  propose aux citoyens de collaborer à une cartographie de nos arbres en vue de les protéger.

arbres en péril place de la Liberté ©Zinneke CC BY-SA 3.0

3 réflexions sur « Le futur de nos arbres. »

  1. françoise debatty

    N’oubliez pas les arbres de la place Saint-Denis qui eux aussi vont être abattus alors qu’ils sont à peine matures et que les habitants ont tout fait pour les protéger. La logique « on en replantera d’autres plus nombreux » ne nous console pas, les 15 ou 20 ans de vide avant qu’ils ne soient grands sont une souffrance anticipée. Et pourtant, notre bourgmestre est écolo… Pour les habitants, c’est inacceptable. Les projets devraient PLANTER de nouveaux arbres en LAISSANT les anciens mourir de leur belle mort… La logique actuelle privilégie peut-être l’avenir, mais elle nie le présent et a tout l’air d’un consumérisme écologique douteux…

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  2. T. Laroche

    Encourager/sensibiliser aussi les citoyens à choyer les arbres dans leurs jardins et intérieurs d’îlot. Combien d’arbres silencieusement abattus pour faire place à une « belle » pelouse ? Hors parcs et forêt de Soignes, quelle est la proportion d’espaces verts/d’arbres/potagers urbains qui disparaissent ? (je n’ai pas trouvé l’info, mais suis tombé sur ce site: https://vegetage.brussels/)

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