Le co-living en question.

Vous vous souviendrez du billet annonçant que l’échevine de l’Urbanisme de la Ville – Ans Persoons – partait en guerre idéologique contre les personnes qui louent une chambre dans un ensemble Coliving & Coworking. Trop cher. Trop chic. Trop jeune. Trop bruyant. Pas accessible aux familles. Pour mettre fin à cela, elle voulait imposer une charge annuelle de 1.520€ par chambre … ce qui les rendrait encore plus chères, mais n’en diminuera pas le nombre. Où voulait-elle en venir, alors que la Ville peine à retenir la classe moyenne ?

Coup de théâtre, cet article de La Capitale révèle que la Région a pris un arrêté de suspension de ce règlement-taxe. La Tutelle estime que cela créerait une différence de traitement entre les titulaires d’un droit réel de jouissance sur l’immeuble dédié au co-living (ayant confié la gestion de ce dernier à un tiers) et les titulaires d’un droit réel de jouissance sur l’immeuble dédié au co-living n’ayant pas confié la gestion à tiers. La Ville viole ainsi le principe d’égalité de traitement.

C’est parce qu’elle ne démontre pas en quoi la différence de traitement ainsi opérée repose sur un critère susceptible de justification objective et raisonnable que la Ville est condamnée à retirer son règlement-taxe. Mais déjà, Etterbeek – qui est dans la même situation – envisage de modifier cette motivation en espérant ainsi maintenir la mesure. De nouveaux modes de vie émergent en ville, faut-il les encourager ou les dissuader ? Affaire à suivre.

1 réflexion sur « Le co-living en question. »

  1. mtdpt

    En revanche toujours rien pour adresser les problemes de marchands de sommeil, les locations de taudis, ou les proprietaires qui laissent des maisons tomber en ruine.
    Ces logements valorises et ameliores sont taxes (il est facile de trouver ces proprietaires). Maniere interessante de punir les investisseurs. Apres les memes politiques vont deplorer le manque de logements mis sur le marche locatif par des investisseurs prives.
    Un investissement immobilier se fait sur le long terme. Une instabilite fiscale rend cet investissement trop risque. Et moins d’investisseur veut juste dire moins de logements.
    Ou comment se tirer une balle dans le pied.

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