C’est dans Le Monde, que le patron des Aéroports de Paris (ADP) invite les passagers à être plus raisonnables dans le voyage aérien, tant que le secteur n’aura pas été au bout de son processus de décarbonation, ce qui pourrait prendre vingt à trente ans. « Avant que nous ayons des avions propulsés soit à l’électricité, soit à l’hydrogène, soit avec des carburants durables faits à partir d’électricité verte, il faudra faire preuve de modération ». Il n’y aura pas de retour à la normale avant 2014, mais « Si demain matin le trafic aérien devait décroître, ce n’est pas une tragédie existentielle pour nous ».
Voilà un discours qui nous change des propos d’Arnaud Feist, directeur général de Brussels Airport Company, qui accumule les communiqués et les newsletters pour nous pousser à nous embarquer dans des Citytrips lointains à prix bradés. L’émission de tonnes de gaz à effets de serre et le survol à basse altitude de centaines de milliers de Bruxellois ne semblent pas l’émouvoir. Et tout cela au nom de l’économie et de l’emploi … mais surtout au profit des actionnaires du consortium étranger BAISA (1) qui détient 75% de ses parts.
En attendant les progrès technologiques annoncés, ne serait-il pas plus sage de limiter les déplacements en avion au strict nécessaire ? De développer des lignes à grande vitesse au travers de l’Europe, en commençant par la ligne Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg, qui devrait depuis longtemps déjà relier les trois capitales européennes en TGV. Les chemins de fer sont aussi créateurs d’emploi en polluant nettement moins.
(1) Le consortium BAISA comprend le fonds de pension canadien Ontario Teachers Pension Plan (OTTP), le fonds de pension néerlandais APG, l’investisseur australien QIC, l’assureur suisse Swiss Life, le partenaire financier du secteur public de l’État de Nouvelle-Galles du Sud en Australie TCorp et le fonds d’investissement du système de retraite du gouvernement japonais GPIF.
Bonsoir,
Bxl – Lxbg – Strasbourg, désolé de le dire, mais ‘c’est fini’, depuis que la ligne n’est rénovée (actuellement) qu’à ‘minima’, alors que le choix d’un axe performant avait été sur la table début ’00, mais a été saboté
… ce qui m’énerve, c’est que dans certains pays, au lieu de payer des Lois Sociales pour assurer les retraites, celles-ci sont *en partie* financées par nos voyageurs aveuglés par un mode de vie, périmé, ce qui se fait au détriment de leur propre intérêt: un réseau ferroviaire qui tarde à se développer et notre santé à tous.
On aura au détour, une pensée pour les nombreux travailleurs canadiens, japonais et néerlandais qui n’ont pas les moyens de se payer une assurance pension!
Toute la question serait de définir ce qu’est un voyage strictement nécessaire? Je gage que chacun imaginera que c’est le trajet de l’autre…
Patricia
Bonjour,
A propos du TGV, je vous invite à regarder ceci, qui remet relativise l’intérêt des nouvelle lignes de train… https://www.youtube.com/watch?v=nAIglSa9hRw
L’avion non polluant que nous aurons dans 20 à 30 ans est tout de même intéressant.
Meilleures salutations