Une pauvreté intolérable.

Lorsque l’on lit que « 50% des Bruxellois seraient dans les conditions d’obtenir un logement social » on ne peut s’empêcher de penser que le problème n’est pas tant le manque de logements, que la pauvreté de la moitié de la population, qui ne peut y accéder. Le baromètre 2020 de la pauvreté le démontre et en 2021 cela empire. S’attaquer aux causes de la pauvreté d’autant de familles est un combat qui s’impose au cœur de la ville la plus riche d’Europe, après Luxembourg. La vieille théorie dite du « ruissellement » de la richesse a démontré son manque de pertinence.

Les diverses aides ponctuelles accordées aux chercheurs d’emploi, aux « articles 27 », aux bénéficiaires du R.I.S, de la GRAPA ou du BIM, du tarif social de l’énergie, … n’ont pas réussi à sortir les personnes de la pauvreté. Oui, il faudrait plus de logements bien isolés et à des prix abordables. Oui,  les communes doivent impérativement accroître le nombre de leurs logements publics. Oui, des initiatives comme la gestion publique de logements inoccupés ou de l’immobilier social privé sont bienvenues, mais ne dispensent pas d’une revalorisation des bas salaires, trop souvent octroyés à des fonctions dont l’importance a été démontrée durant la crise de la Covid19.

Passer son enfance dans une famille pauvre a souvent des conséquences dramatiques. L’école, qui doit promouvoir une plus grande égalité, constitue toujours un véritable marché, dans lequel on constate que les enfants pauvres sont trop souvent exclus des meilleurs établissements et leur taux de redoublement semble excessif et décourageant. Bruxelles eut-elle espérer imaginer un futur avec la moitié de sa population en situation de pauvreté ?

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