Happy Monday: la démocratie en action

La semaine dernière, la deuxième phase du Métro3 était sur la table de la Commission de Concertation. Une soixantaine de personnes, pour la plupart riveraines, sont venues marquer leur opposition au  nouveau projet qui leur a été présenté et qui fait suite à une étude d’incidence. Les maîtres d’œuvre ont tenté de les rassurer en certifiant que la Commission était là pour examiner toutes les remarques avant de conclure. BX1 détaille cela ICI. Finalement avis favorable de Schaerbeek moyennant une série de conditions.

Après une carte blanche de 2021, des professeurs d’université viennent de publier  un article qui critique un coût élevé pour un gain environnemental négligeable et des mobilités qui vont se dégrader pour de nombreux habitants de Schaerbeek et d’Evere, vu la très grande profondeur des stations et leur nombre réduit par rapport au tram 55. Un conflit d’intérêt est aussi mis en avant. IEB pointe un bilan carbone désastreux. Brussels Studies Institute détaille pourquoi l’avenir serait meilleur sans le Métro3. Rien que des procès à charge.

La bonne nouvelle est cependant l’émergence d’un échange démocratique contraint avec la société civile. Un débat entre les différents protagonistes a aussi été organisé par BX1 et révèle une absence de consensus. Le Métro3 plomberait le budget de la Région pendant des années et bloquerait toutes les autres priorités. Ce n’est plus un problème technique mais un problème politique. Un moratoire est demandé, en attendant que le gouvernement tranche la question. Un choix de société pour lequel on a entendu peu d’arguments pour défendre le projet de métro, qui appartiendrait déjà au passé.

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1 réflexion sur « Happy Monday: la démocratie en action »

  1. brigittevermaelen

    Totalement d’accord, non au métro.

    Ces travaux pharaoniques pèsent énormément – et inutilement – sur le budget régional : rappelez-vous Hermann De Croo – ministre responsable à l’époque – qui a tenté, dans les années 80, d’arrêter le métro vers 20 h pcq “le métro coûtait trop cher à partir de cette heure”.

    Evidemment, mobilisation maximale de l’horeca et du secteur culturel qui a réussi alors à arrêter cette idée absurde. Tant qu’à avoir un métro (indispensable – disaient nos responsables politiques) à la “capitale de l’Union européenne”), autant qu’il serve à sa population.

    Les associations avaient calculé ce coût avant sa construction, mais évidemment, leur avis a été ignoré.

    Comme disait l’ARAU jadis, “des petits trams partout, tout le temps”.

    En tout cas, ce qui est indispensable : des transports en commun beaucoup plus fréquents quand il le faut (par ex. : la période des soldes), il n’y a pas que les écoles qui prennent les TEC, et cela avec un bon maillage.

    Bon, les Ecolos sont associés au pouvoir en RBC : voyons-en les résultats.

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