Impôt sur la dépense, pas sur le revenu

C’est Bruno Colmant qui évoquait cette idée, avancée par l’économiste anglais Nicholas Kaldor dans les années 50. Une taxation de la dépense aurait contribué à tempérer la consommation des biens disponibles et à contrarier l’inflation, assurant de ce fait une répartition raisonnable entre la consommation et les investissements.

Face à l’augmentation du coût de l’énergie, certains envisagent que les dépenses énergétiques deviennent, pour partie, contrainte par les revenus imposables. L’énergie coûterait plus cher, en termes relatifs, pour les hauts revenus et évidemment moins cher pour les bas revenus. L’idée est interpellante et, à certains égards, défendables bien que de nombreux obstacles techniques se dressent. Selon Bruno Colmant, elles reviendront sans doute dans le débat politique.

Les arguments de Kaldor s’articulaient autour de l’idée qu’il est plus équitable d’imposer les contribuables suivant ce qu’ils retirent de la communauté en dépensant, plutôt que ce qu’ils en retirent en acquérant des revenus, qui sont le produit de la mise à risque du travail et du capital. L’impôt sur la consommation est d’ailleurs conceptuellement proche de l’impôt sur la fortune, puisque l’accumulation d’épargne, soudainement dépensée, frappe la consommation mais diminue la fortune. Que faut-l en penser ?

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