Pourquoi des frontières ?

Les murs de la première enceinte, qui entouraient Bruxelles dès le XIIIe siècle, étaient supposés protéger la ville contre les ennemis et les envahisseurs de l’extérieur. Ils ont été remplacés par une seconde enceinte plus large, dont la destruction a permis d’installer la petite ceinture et dont la Porte de Hal reste une trace. Aujourd’hui, ce sont les 19 communes qui forment le territoire de Bruxelles. Cette nouvelle frontière distingue notre Région de la Flandre et de la Wallonie unilingues.

Chaque jour, l’actualité est saturée par des questions de frontières et les drames qui s’y jouent. En quinze ans, selon l’Organisation internationale des Migrations, quelques 22 400 migrants sont morts sur les routes vers l’Europe et près de 5 millions d’Ukrainiens ont dû s’exiler, suite au franchissement de leur frontière par l’armée russe. C’est pour se constituer que les Etats-nations ont consolidé des frontières, souvent à la suite de diverses conquêtes, qui leur ont parfois permis de gérer d’immenses territoires au détriment des communautés locales. Ils avaient des marquis et aujourd’hui des garde-frontières.

« Les frontières mettent en question la « communalité ». Elles interrogent ce que nous avons justement en commun, les limites de la communauté, tout en construisant, simultanément, un « nous » toujours incertain et ouvert à la reformulation ». C’est ce qu’affirme une (lourde) étude académique disponible ICI, pour qui veut aller plus loin. Pour certains, l’avenir de l’Europe c’est l’Europe des Régions ou l’Europe des Villes, malgré le poids encore considérable de certains de ses Etats- nations.

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