Le carnaval sauvage

Samedi dernier, après le Marché aux Puces, des êtres étranges ont commencé à envahir la place du Jeu de Balle emplie de soleil. C’est que chaque année, à la sortie de l’hiver, un Carnaval Sauvage défie le pouvoir. Tout devient possible, joyeux, grotesque, obscène, bruyant… par rapport à la norme. Le Roi-Carnaval est en liberté conditionnelle, ainsi que tous ses suivants qui l’acclament. Pour un jour, ils sont les maîtres de la ville … même si, en fin de parcours, ils se sont heurtés à une police sans humour et à la main lourde. Il y a même eu des blessés.

A Bruxelles, pas la classe et le faste de Venise, ni la samba de Rio, mais l’humour, la dérision et la bâtardise des citoyens de Bruxelles. Pas de gaspillage de satin ou de dentelle, mais le recyclage inventif des restes de notre civilisation de consommation. « Nous sommes drôles, nous sommes beaux, nous sommes vivants et nous ne sommes pas dupes, nous contestons vos valeurs. Vous êtes le centre, nous sommes la marge ».

 « Le carnaval a toujours eu un rôle dans la société, la représentation du désordre, des puissances vitales, de la fête, valeurs sans lesquelles l’ordre social central est insupportable. Organiser un carnaval c’est célébrer ces valeurs ». Le carnaval sauvage de Bruxsels se situe du côté des carnavals qui se veulent libérateurs, qui donnent une voix, ne serait-ce que pendant le court temps de la fête, aux gueux et aux marginaux. Vive cette autre ville, parce que c’est important !

De joyeuses photos en disent plus long ICI. Et , une belle petite vidéo d’une minute.

2 réflexions sur « Le carnaval sauvage »

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