La presse aux ordres ?

Un magnat de la presse a orienté la couverture de la crise sanitaire. Dès février 2021, le CEO de la multinationale suisse Groupe Ringier a donné pour consigne à ses journalistes de suivre la ligne du gouvernement dans leur couverture de la pandémie de coronavirus. Comme vous le verrez ICI, la presse helvète s’insurge face à cette à cette atteinte à la liberté de la presse … qui ne se limite absolument pas à la Suisse. L’enquête se poursuit, on y reviendra.

« Même noble, la fin ne justifie pas les moyens. … Les journalistes doivent enquêter sans a priori et pouvoir écrire librement sur le résultat de leurs recherches. Sinon, ils s’abaissent au rôle de communicants du gouvernement. … Il donne raison aux conspirationnistes qui conspuent la ‘presse mensongère’, convaincus depuis toujours qu’elle est dirigée d’en haut. Car si les jeux sont faits par avance à propos du coronavirus, qui nous dit qu’il n’en est pas de même à propos du changement climatique ? »  écrit Tages-Anzeiger.

Les journalistes helvétiques ont-ils été seuls à subir ce genre de pression ? Au nom de « l’intérêt commun », la vaccination n’est-elle pas la solution qui doit « nous rendre notre liberté » ? Ses inconvénients, ses ratés, ses effets secondaires, ne peuvent être rendus publics sans risquer de semer le doute dans l’esprit des indécis. Pour Reporters sans frontières, de nombreux Etats en ont profité pour museler la presse. Mais alors, que reste-t-il de la liberté ? du « consentement éclairé  du patient »  ? de la démocratie ? C’est un triple vacciné qui pose la question.

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3 réflexions sur « La presse aux ordres ? »

  1. brigittevermaelen

    Je m’insurge à nouveau contre l’amalgame – qui est déjà de la manipulation et de la malhonnêteté intellectuelle – entre non-vaccinés et « anti-vax », conspirationnistes etc. : c’est un fourre-tout simpliste intellectuellement affligeant.

    Les doutes sont légitimes par rapport à ce « vaccin » génétique toujours en phase expérimentale : la phase 3 et 4 de l’étude ne sont toujours pas terminées.

    Par conséquent, on ne connaît strictement rien de ses effets à long terme : voir à ce sujet notamment le scandale Sanofi concernant le vaccin contre la dengue : « Anatomie d’un scandale sanitaire : le vaccin dengvaxia contre la dengue » par le médecin Frank Cantaloup, 5 déc. 2018 dans « Pratiques », et aussi dans Mediapart.

    C’est seulement 9 ans après sa mise sur le marché que Sanofi a admis que les personnes vaccinées souffraient de formes graves de la maladie contrairement aux autres.

    Donc : le doute est légitime par rapport à un « vaccin « génétique expérimental mis sur le marché par une procédure d’urgence, avec un contrat qui accepte que les laboratoires qui le produisent n’endossent aucun responsabilité en cas de problèmes de santé ultérieurs. Ils n’acceptent d' »endosser » que les bénéfices financiers.

    La vaccination massive pour tout le monde, y compris en-dehors des groupes à risque qui évidemment doivent recevoir le « vaccin », vendue comme unique remède au covid est devenue une religion, un dogme incontestable et cela relève du scientisme.

    La plupart des gens ne s’informent pas : cela demande un effort, une démarche intellectuelle et de l’esprit critique.
    Ils aboient avec les loups, même si la vaccination ne tient pas ses promesses initiales : le retour à la vie normale, vaccinés, vous n’attraperez pas le covid, vous ne contaminerez pas les autres etc.
    On en est loin mais c’est pas grave, c’est la faute aux non-vaccinés.

    La stigmatisation des non-vaccinés, désignés comme source unique de tous les maux, est une idée simple, facile à comprendre et à croire, qui permet de détourner l’attention de la population de la tiers-mondisation de nos hôpitaux et des conditions lamentables dans lesquelles le personnel soignant doit travailler. Le gouvernement n’a aucun intérêt à rappeler ses lourdes responsabilités dans ce naufrage hospitalier, d’où la désignation du bouc émissaire.

    Et oui, certains médias du courant dominant sont devenus les chiens de garde des directives gouvernementales : notamment la RTBF, la Libre et Le Soir jusqu’à la publication de la carte blanche de Michel Hubert hier.

    Vive l’esprit critique, la réflexion, le débat serein, la controverse, l’adhésion à une démarche sanitaire cohérente basée sur des faits étayés scientifiquement, des chiffres, ce que craignent évidemment les Torquemada du vaccin.

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  2. Benadam

    Question difficile: que pensent les lecteurs du blog du blocage des comptes de Donald Trump par Twitter ? C’est une atteinte indiscutable à sa liberté d’expression mais Trump est un risque pour la démocratie américaine. Si nous en sommes certains, il est légitime d’utiliser des moyens non-démocratiques pour lutter contre lui, dont cette censure émanant du secteur privé. N’est-il pas légitime d’essayer de faire le moins de place possible aux anti-vax, conspirationnistes et apparentés?

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  3. photoaponte

    Un triple vacciné vous répond.

    Mon fils, assistant social en première ligne de CPAS, n’a pu bénéficier que d’une dose de vaccin (Johnson & Johnson). Bien qu’un centre de vaccination se trouve dans le même immeuble que les bureaux du CPAS, il n’a pu bénéficier d’une seconde dose car il faut d’abord vacciner ceux qui n’en ont eu aucune… (Une seconde dose était prévue courant janvier.) Pour ceux qui l’ignoreraient (et je pense qu’ils sont nombreux) les assistants sociaux de première ligne d’un CPAS sont en contact avec la population la plus fragilisée dans laquelle on trouve proportionnellement plus de personnes non vaccinées pour des raisons multiples et variées, souvent parce que ces gens sont incapables d’accomplir les démarches (en ligne) pour s’inscrire à la vaccination.
    Bref ! Malgré le port du masque, comme la plupart de ses collègues, il a attrapé le COVID. Ce qui lui vaut depuis une dizaine de jours d’avoir du mal à dormir parce que dès qu’il se couche, il est victime de quintes de toux. Il est courbaturé comme si un groupe de catcheurs s’étaient entraînés sur lui pendant des heures. Heureusement, la fièvre a disparu au bout de trois jours, les maux de tête et de gorge sont allés en diminuant graduellement au point de n’être presque plus gênants après une dizaine de jours.
    Lui, a été condamné à rester dans sa chambre avec son masque FFP2, pendant que nous nous baladons avec les nôtres et lui apportons à manger. Nous avons la chance d’avoir deux salles de bain et deux toilettes, ce qui facilite considérablement notre existence de confinés. Nous plaignons sincèrement ceux qui ne disposent pas de telles facilités. Nous avons passé les tests Covid et sommes négatifs, probablement parce que nous acons reçu trois doses de vaccin. Plusieurs jeunes adultes dans notre entourage sont sérieusement malades du Covid attrapé lors de leurs soirées de Nouvel An. La plupart ne sont pas vaccinés (volontairement) ou n’ont reçu qu’une dose.
    Pour nous, les festivités de Nouvel An s’appelaient « isolement ». Ce n’est qu’aujourd’hui que la mesure a été levée et que nous pouvons à nouveau sortir.
    Alors, j’en ai vraiment marre des gens qui se plaignent qu’on leur vole leur liberté parce qu’on les incite à se faire vacciner. Leur égoïsme est une source de danger pour l’ensemble de la communauté… Et pour la démocratie car leur attitude risque d’amener des décisions de plus en plus fortes des autorités. Je n’ai pas envie de me retrouver dans une situation à la chinoise avec une ville entière en confinement violent.
    J’ajoute que l’absence de mon fils et de ses collègues pour cause de maladie place les bénéficiaires du CPAS dans des situations extrêmement difficiles car leurs dossiers n’étant pas rentrés à temps, ils ne perçoivent pas d’aide sociale du CPAS à laquelle ils ont droit. Qu’est-ce que les gens qui parlent de leurs droits à la non vaccination ont à répondre à ça ?

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