Mauvaise passe pour le gouvernement bruxellois, qui s’est trouvé assiégé alternativement par le secteur des taxis officiels et par celui d’Uber. Quoiqu’il décide, il fera des mécontents et mettra des emplois en jeux. Le PS se trouve ainsi isolé au sein du gouvernement, avec une majorité alternative qui s’est formée au parlement pour proposer une solution temporaire – que voilà – en vue de permettre à Uber de continuer à rouler, en attendant le nouveau règlement final de Rudi Vervoort. Steven Van Garsse s’est livré pour Bruzz à une synthèse de la situation et des conséquences possibles, y compris l’hypothèse (peu probable) d’une chute du gouvernement. Nous l’avons traduite ICI pour vous.
Le secteur des taxis a longuement profité de sa situation de monopole de fait et n’en a pas assez profité pour se moderniser. Payement par carte pas toujours disponible, pas souvent de facturette officielle, petites courses négligées … Le métier ne serait pas rentable, mais les 1 200 licences (reçues de la Région) se revendent à prix d’or ! Il aura fallu l’arrivée d’Uber pour que certains taxis se regroupent sous la casquette Victor Cab pour offrir des services similaires.
Dans la mobilité de demain, le taxi sera un forme courante de voiture partagée occasionnelle et peut-être même un transport collectif sur des itinéraires fixes, comme à Honk Kong. Des services tels qu’Uber doivent y avoir une place, en étant soumis à des règles qui évitent toute concurrence déloyale. Tout cela n’est encore rien face à l’arrivée du robot taxi sans conducteur. Il en circule déjà une vingtaine à Shanghai. C’est au politique à créer les conditions pour le développement harmonieux d’une offre variée de mobilité exemplaire, et bien sûr décarbonée, au service de tous les usagers.


Momenta déploie un service de robot taxi à Shanghai avec SAIC © Momenta