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C’est la première fois qu’un certificat de décès mentionne comme cause la pollution. Les faits se passent à Londres en 2013 et concernent la mort d’Ella Adoo-Kissi-Debrah, à l’âge de 9 ans, suite à une insuffisance respiratoire aiguë causée par un asthme severe, comme mentionné sur le certificat de décès de l’époque.
« La pollution de l’air a-t-elle tué ma fille ? » est la question que sa maman se pose depuis 2013 et que reprennent les articles du journal Le Monde et de Transport & Environnement. Après sept années d’un « rude combat », le coroner, officier de police chargé d’établir les causes des morts violentes, a jugé que le décès d’Ella Adoo-Kissi-Debrah n’était pas seulement dû à son asthme sévère, comme l’avait conclu la justice en 2014, mais le résultat d’une exposition chronique à des niveaux de pollution élevés, liés au trafic routier proche du South Circular. « Sur le certificat de décès d’Ella, il y aura désormais la vraie raison : la pollution ».
Un rude combat pour Ella. Pour « toutes ces familles qui souffrent en silence ». « Cette décision ne me ramènera pas ma fille, mais j’espère qu’elle débouchera sur une prise de conscience collective, dit au Monde Rosamund, qui a élevé seule ses trois enfants. A Londres, au moins douze enfants meurent chaque année des suites de crises d’asthme à cause de l’air toxique qu’ils respirent. Ça ne peut plus durer. J’attends maintenant la réponse du gouvernement, de nos gouvernements». Bruxelles – zone 30 généralisée – offrira-t-elle un air plus pur, se demande la RTBF ? Nous allons désormais pouvoir nous appuyer sur ce jugement pour passer à la vitesse supérieure, affirme Maria Neira, directrice à l’OMS.
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