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Hier nous étions le 8 mai. Bon. Cela aurait dû être la Fête de l’Iris, qui commémore chaque année la naissance de la Région de Bruxelles par des réjouissances et des déclarations politiques. Confinement oblige, cette année ni rassemblement, ni fête, ni discours. Qui s’en est rendu compte ? Faut dire, que le peuple de Bruxelles n’a pas la fibre patriotique des Flamands et des Wallons.
En choisissant le 8 mai, la Cité-Région de Bruxelles a fait référence à la victoire de la démocratie sur le fascisme le 8 mai 1945, date de la capitulation de la dictature de l’Allemagne nazie. Une victoire célébrée à Bruxelles dans l’euphorie, comme vous le verrez sur cette très joyeuse vidéo de deux minutes d’un Bruxelles d’il y a 75 ans. Aujourd’hui, une occasion de promouvoir les valeurs démocratiques, la tolérance et la richesse de l’interculturalité, qui constituent l’ADN de notre ville.
En Belgique, le 8 mai n’est plus férié, même si un recteur le réclame. En France non plus. L’armistice du 11 novembre 1918 tient lieu de commémoration pour les deux guerres mondiales. Pour les 75 ans de la fin de la guerre de 40, à titre exceptionnel, Berlin a promu le 8 mai au rang de jour férié. Pour nombre de citoyens allemands « le 8 mai devrait être, un jour de souvenir officiel, mais pas un jour férié ». Der Tagesspiegel estime qu’il appartient aux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, et à eux-seuls, de commémorer cette date.
Et de rappeler en ces temps de retour des nationalismes : «Ce sont ceux qui ont payé un tribut extrêmement lourd pour renverser le régime nazi, qui ont libéré les camps et permis, par la suite, à tous les Allemands de vivre dans un pays libre, qui doivent fêter leur victoire. Les Allemands devraient, en toute humilité, se rappeler qu’ils ont été les agresseurs; que la majorité des Allemands ont été coresponsables et complices jusqu’au bout du régime national-socialiste».
8 mai 1945 sur les boulevards du centre-ville – extrait du film 16 mm de Paul Castaing
« Faut dire, que le peuple de Bruxelles n’a pas la fibre patriotique des Flamands et des Wallons. »
En meme temps il n’y a guere d’espace democratique dans lequel le peuple de Bruxelles peut se faire entendre, pris dans le corset des communautes pour qui Bruxelles est plus encombrant qu’autre chose, et les regions qui pour rien au monde ne reverraient leurs frontieres pour permettre a Bruxelles de recouvrir son interland reel (et reformer une region Brabanconne?).
Il suffit d’ecouter les hommes (et femmes) politiques, ou les news (ou l’on entend toujours parler des 2 bords)… Bruxelles est rarement percue comme avoir voix au chapitre.
En ce qui concerne la 2eme guerre mondiale, l’enseignement en est mediocre, et l’etude de conscience inexistante (contrairement aux allemands). Cette annee se fetait le 75e anniversaire de la liberation d’Auchwitz. Aucun des professeurs de mes enfants, tous les deux dans le secondaire, n’ont parle de cet anniversaire (ni en religion, ni en cpc, ni en histoire…). Ce n’est pas a mon avis un hasard de voir que les pays et regions ou les montees nationalistes sont les plus forts sont des pays ou regions dont le comportement au moment de la 2eme guerre mondiale n’a pas toujours ete le plus integre, et qui n’ont pas fait d’exercice de questionnement aussi pousse qu’en Allemagne (Autriche, Hongrie, Italie, Pologne, … Flandre…).
Je serais curieux de lire l’avis de personnes plus impliquees dans le secteur educatif sur les directives donnees aux enseignants…
Je ne connais pas suffisamment l’histoire que pr juger. Cependant, je m’étonne qu’on ne commémore qu’une seule guerre (1914-18) et pas deux (1940-45). Par contre 6 jours fériés correspondent à 6 fêtes catholiques ! Les temps ont changé, il faudrait vraiment revoir le choix des jours fériés !!! LM