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Nous disposons tous et toutes de multiples « identités », dont nous pouvons nous prévaloir ou non: le genre, la nationalité, l’origine ou une langue, une formation, un statut, des croyances, une religion, … Parmi ces très nombreuses appartenances, l’identité bruxelloise peut évidemment être revendiquée par toute personne domiciliée dans l’une des 19 communes de la Région. Chacun est libre d’en ajouter d’autres, qu’il ou elle estime le caractériser. Ne serait-il pas inconvenant et réducteur pour une personne d’être assignée à une seule de ses appartenances contre sa volonté ?

Un lecteur de ce blog écrit, parce qu’il se sent particulièrement révolté d’être constamment ramené à sa « musulmanité », alors que, comme beaucoup d’autres personnes de culture musulmane, il se définit comme un citoyen bruxellois laïc. Il est généralement admis que la laïcité n’est pas la propriété exclusive des athées et des agnostiques. Des musulmans, des chrétiens, des bouddhistes, croyants et même pratiquants, peuvent se prétendre parfaitement laïcs. Il suffit pour cela qu’ils respectent le principe de séparation de l’Etat et des Eglises et qu’ils reconnaissent la primauté de la loi civile. Ce qu’ils font dans leur immense majorité.

Alors que 52 % des Belges se déclarent catholiques et que 9% seraient pratiquants – selon les affirmations de l’Eglise Catholique sur BX1 – peut-on en conclure que la Belgique est un pays catholique ? que ses habitants sont majoritairement catholiques ? que les ressortissants de cette religion ont à se justifier face à toute déclaration de l’Eglise de Rome ou aux agissements de certains de ses prêtres ? Pourquoi en irait-il autrement pour les autres religions ?